Nous utilisons des cookies pour vous fournir l'ensemble de nos services, notamment la recherche et les alertes. En acceptant, vous consentez à notre utilisation de ces cookies.
Choisir mes préférences
Dans le secteur de l’eau et de l’assainissement, chaque intervention en espace confiné expose à des risques graves pour la santé et la sécurité.
Descendre dans une chambre à vannes, inspecter un bassin ou intervenir dans une canalisation, c’est pénétrer dans un environnement confiné à hauts risques. Atmosphère pauvre en oxygène, présence possible de gaz toxiques ou de vapeurs inflammables… Une erreur, une panne, un oubli, et l’accident peut être irréversible.
Pour faire face à ces risques spécifiques, la branche professionnelle a créé un cadre de référence : la certification CATEC® (Certificat d’Aptitude à Travailler en Espaces Confinés). Destinée uniquement aux agents de l’eau potable et de l’assainissement, elle formalise une exigence de sécurité devenue incontournable dans les collectivités, les entreprises délégataires et les exploitants publics.
Mais attention : le CATEC n’est pas une certification “espaces confinés” tous secteurs confondus. Dans l’industrie, le BTP, l’agroalimentaire ou le transport, d’autres formations spécifiques sont mises en place. Ce qui change, c’est le référentiel. Ce qui ne change pas, c’est l’exigence de préparation, de vigilance… et de formation.https://api.ouformer.com/
CATEC ou non, la formation reste une obligation dès que le risque existe.
Travailler dans un ouvrage d’assainissement ou un réservoir d’eau potable, ce n’est pas entrer dans une pièce comme une autre. Ce sont des lieux étroits, mal ventilés, parfois glissants ou inondés. Des lieux où l’oxygène peut manquer, où des gaz invisibles peuvent vous faire perdre connaissance en quelques minutes.
Le CATEC®, ou Certificat d’Aptitude à Travailler en Espaces Confinés, a été établi spécifiquement pour ces environnements à haut risque.
Il s’adresse à une cible bien définie : les agents du secteur de l’eau potable et de l’assainissement, qu’ils soient employés par une collectivité, un délégataire ou un prestataire. Son but : éviter les drames, en garantissant que chaque binôme sait exactement quoi faire, avant, pendant et après une intervention.
Le CATEC forme à agir : comment ventiler un espace, comment utiliser un détecteur de gaz, comment installer un tripode ou évacuer un collègue sans aggraver la situation. C’est une formation-action, qui repose sur des exercices concrets, en binôme, dans des conditions proches de la réalité.
Et surtout, elle ne se termine pas par une simple feuille d’émargement. Elle est validée par une évaluation pratique, conforme à un référentiel national strict, reconnu par les employeurs et les institutions. C’est ce qui en fait une vraie certification, au sens plein du terme.
Beaucoup de structures organisent des “formations espaces confinés”. Mais attention : seule la certification CATEC, validée par un organisme habilité, permet d’attester les compétences spécifiques attendues dans le cadre de l’eau et de l’assainissement.
Pourquoi cette certification ne concerne-t-elle que certains métiers ? Parce qu’elle a été construite par et pour le secteur de l’eau, en réponse à une réalité terrain précise : ouvrages humides, gaz toxiques fréquents (H₂S, méthane), contraintes d’accès, interventions fréquentes dans des galeries, des stations ou des regards techniques.
Les risques sont spécifiques, les procédures aussi. Le CATEC a donc été pensé sur mesure, pour répondre à ces contraintes avec une logique de binôme formé, protégé et supervisé.
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le CATEC ne s’adresse pas uniquement aux techniciens spécialisés ou aux équipes d’intervention d’urgence. Il concerne en réalité toute personne amenée à pénétrer dans un espace confiné lié aux réseaux d’eau et d’assainissement, y compris de manière ponctuelle.
Sont concernés par la certification CATEC :
Le plus souvent, ces professionnels ne travaillent pas en permanence dans des espaces confinés. Et c’est justement ce qui complique la perception du risque. Ce n’est pas leur métier, c’est leur mission du jour. Et ce jour-là, s’ils ne sont pas correctement formés et certifiés, le danger est bien réel.
Le CATEC repose sur une logique de binôme. Chacun doit connaître son rôle, et l’assumer pleinement.
Ces deux rôles nécessitent des compétences spécifiques, validées distinctement lors de la certification. Un agent peut être certifié comme intervenant, comme surveillant… ou comme les deux, selon son poste.
Pas de CATEC sans mise en situation. Cette certification repose sur une double exigence : connaître les risques et être capable de les gérer en conditions réelles. C’est pourquoi le processus de certification combine théorie et pratique, toujours dans un environnement contrôlé mais fidèle à la réalité du terrain.
Le parcours CATEC se déroule généralement sur deux jours. Il comprend :
Les scénarios sont pensés pour mettre les candidats face à des situations réalistes : atmosphère déficiente en oxygène, panne de communication, évacuation d’urgence d’un intervenant…
Les formations CATEC utilisent du matériel professionnel rigoureusement encadré :
Ces équipements ne sont pas là pour impressionner : ils sont là pour former des réflexes, tester la coordination, et préparer à des contextes potentiellement critiques.
Pour obtenir la certification CATEC®, les candidats doivent :
Chaque binôme est observé par un formateur référencé, qui suit une grille d’évaluation précise. En cas de réussite, un certificat CATEC nominatif est délivré, valable 3 ans. Il précise si la personne est certifiée comme intervenant, surveillant… ou les deux.
Le certificat CATEC® est valable 3 ans à compter de sa délivrance. Ce délai n’est pas arbitraire : il reflète la nécessité de maintenir un haut niveau d’exigence dans des situations à risque. En trois ans, les procédures peuvent évoluer, le personnel peut changer de poste, et les réflexes s’émousser. C’est pourquoi le renouvellement ne doit pas être vu comme une formalité, mais comme une étape indispensable pour continuer à travailler en sécurité.
Le recyclage n’est pas une version allégée de la formation initiale. Il suit généralement le même format : une évaluation théorique suivie d’une mise en situation pratique en binôme, avec validation sur une grille d’observation. À l’issue de cette épreuve, un nouveau certificat est délivré, prolongeant la validité de trois ans supplémentaires.
En cas de non-renouvellement, l’ancien certificat devient caduc : le professionnel ne peut plus intervenir ni surveiller une opération en espace confiné dans le cadre réglementaire du CATEC.
Dès qu’un salarié intervient dans un espace confiné, la loi impose une formation adaptée aux risques. Dans les secteurs de l’eau et de l’assainissement, cette formation prend un nom bien connu : la certification CATEC®. Mais est-elle réellement obligatoire ? La réponse dépend… du contexte.
L’article R.4141-3 du Code du travail oblige l’employeur à former tout salarié exposé à des risques particuliers, avant toute affectation sur le terrain. Cela inclut les espaces confinés.
« La formation à la sécurité a pour objet d'instruire le travailleur des précautions à prendre pour assurer sa propre sécurité et, le cas échéant, celle des autres personnes travaillant dans l'établissement.
Elle porte sur :
1° Les conditions de circulation dans l'entreprise ;
2° Les conditions d'exécution du travail ;
3° La conduite à tenir en cas d'accident ou de sinistre. »
Autrement dit : la loi ne cite pas explicitement le CATEC®. Elle impose une formation appropriée, ce qui laisse une certaine liberté sur le format... à condition qu’il soit jugé suffisant et pertinent en cas de contrôle ou d’accident.
En cas d’accident, les tribunaux ne cherchent pas le nom de la formation suivie, mais sa pertinence au regard des risques réels.
Si un salarié non formé ou mal formé est blessé, l’employeur peut être accusé de faute inexcusable : il avait (ou aurait dû avoir) conscience du danger, mais n’a pas pris les mesures nécessaires pour protéger.
Dans ces situations, le CATEC® est souvent utilisé comme référence nationale, notamment parce qu’il repose sur un référentiel reconnu par l’INRS et le CNFPT.
De nombreux marchés publics ou privés exigent la détention du certificat CATEC® pour chaque intervenant et surveillant.
Ce n’est plus une recommandation, mais une obligation contractuelle. Si l’entreprise ne peut pas prouver que ses équipes sont certifiées, elle peut être exclue de la procédure… ou devoir interrompre un chantier en cours.
Le coût d’une certification CATEC® dépend de plusieurs paramètres : profil des apprenants (intervenants, surveillants ou les deux), durée de la session, centre de formation choisi, nombre de participants… En pratique, il faut compter entre 500 € et 1200 € par personne, pour une session d’une à deux journées incluant la partie théorique, la pratique sur plateforme, et le matériel (ARI, lignes de vie, etc.)et le passage de la certification.
Les formations CATEC® peuvent être financées par les canaux habituels de la formation professionnelle :
Encore quelques zones d’ombre sur le CATEC® ? Pas de panique. Cette FAQ est là pour répondre simplement aux questions que vous vous posez, ou que vous n’avez pas encore pensé à poser.
Infos
Trouver le bon CACESComprendre l'habilitation éléctriqueMentions légalesConditions d'utilisationNous utilisons des cookies pour vous fournir l'ensemble de nos services, notamment la recherche et les alertes. En acceptant, vous consentez à notre utilisation de ces cookies.
Choisir mes préférences