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On l’appelle souvent “permis CACES”, même si ce n’est pas un permis comme celui de la route. Le CACES® (Certificat d’Aptitude à la Conduite en Sécurité) prouve qu’un salarié sait conduire un engin de levage ou de chantier en toute sécurité.
Mais comment ça fonctionne ? Qui doit le financer ? Et que se passe-t-il si on échoue au test ?
Audrey, rédactrice chez oùFormer, répond à toutes les questions que se posent les salariés, les intérimaires et les entreprises.
Mis à jour le 31 octobre 2025
Cet entretien a été réalisé avec Audrey, rédactrice spécialisée dans les formations réglementaires et de conformité pour la plateforme oùFormer. Experte des dispositifs de sécurité au travail (CACES®, SSIAP, Certibiocide, habilitations électriques, etc.), elle contribue à la fiabilité et à la mise à jour des contenus liés à la prévention, la certification et la sécurité en entreprise, en s’appuyant sur les sources officielles (INRS, Cnam, Légifrance).


Parce que c’est une façon simple de parler d’un sujet technique.
Le mot “permis” rassure : il évoque un document officiel, un droit de conduire, une reconnaissance de compétence, ce que le CACES® fait, mais dans le monde du travail.
En réalité, le CACES® n’est pas un permis, c’est une attestation de réussite à une évaluation de sécurité.
Mais dans le langage courant, dire “permis CACES” est devenu un réflexe, un peu comme on dit “permis nacelle” ou “permis chariot”.
L’important, c’est de bien faire la différence :
le CACES® prouve la compétence, et c’est l’autorisation de conduite, délivrée par l’employeur, qui donne le droit de conduire dans l’entreprise.
Pour aller plus loin : Découvrez les différences dans notre article dédié : CACES® vs autorisation de conduite .
Dès que l'on conduit un engin automoteur, on est concerné.
Cela inclut les conducteurs d’engins sur les chantiers, dans les entrepôts, les usines ou les zones portuaires.
Pour les salariés en CDI ou CDD, c’est l’employeur qui finance la ou les formations nécessaires et qui délivre ensuite l’autorisation de conduite.
Pour les intérimaires, les obligations sont un peu différentes : leur employeur est l’agence de travail temporaire, mais c’est souvent l’entreprise utilisatrice qui s’assure de la validité du CACES® et de sa correspondance avec l’engin utilisé.
Donc, que vous soyez salarié, intérimaire ou apprenti, si vous conduisez un engin mobile ou de levage, vous êtes concerné.
Ce sont tout simplement des machines qui se déplacent par leur propre moteur, sans être reliées à une source d’énergie extérieure.
Ce sont tous les engins mobiles utilisés pour transporter, lever, creuser ou déplacer des charges : chariots élévateurs, nacelles, pelleteuses, grues, tractopelles, gerbeurs, ponts roulants, etc.
Ils peuvent circuler sur un chantier, dans un entrepôt ou même à l’intérieur d’un bâtiment.
Et comme ils présentent des risques importants pour le conducteur et pour les autres, leur utilisation est strictement encadrée par le Code du travail.
Pour aller plus loin : Vous ne savez pas quel CACES® correspond à votre engin ? Consultez notre guide complet : Quel CACES® pour quel engin ?
En général, une formation dure entre 3 et 5 jours, selon le niveau du stagiaire et le type d’engin.
Elle alterne la théorie (sécurité, réglementation, vérifications, gestes de prévention) et la pratique (manœuvres, levage, stationnement, situations réelles).
L’objectif n’est pas la vitesse ou la performance, mais la maîtrise du risque et la rigueur.
Non, jamais.
Le formateur prépare, mais il n’évalue pas ses stagiaires.
L’évaluation est menée par un examinateur, qu’on appelle officiellement un testeur personne physique, travaillant pour un organisme testeur certifié (OTC).
Cet examinateur est formé et qualifié pour appliquer la grille d’évaluation officielle définie par l’INRS : il observe, note, et valide les compétences sans intervenir sur la pédagogie.
C’est ce qui garantit la neutralité du dispositif : le test est le même partout en France, quels que soient le centre ou le formateur.
Oui, la plupart du temps. L’évaluation est programmée le dernier jour ou le lendemain.
Quand le centre n’est pas agréé pour le test, le candidat est orienté vers un centre partenaire OTC.
C’est fluide, et tout se fait dans la même semaine.
C’est autorisé, mais rarement une bonne idée.
Le CACES®, c’est une évaluation, pas une formation.
Rien n’oblige un candidat à suivre un stage avant de passer le test, mais dans la pratique, il est très difficile de réussir sans préparation.
L’épreuve théorique repose sur la réglementation, la signalisation, la prévention des risques et les contrôles de sécurité, et la partie pratique exige des manœuvres précises, selon les critères stricts définis par l’INRS.
Même un conducteur expérimenté peut échouer s’il ne connaît pas ces règles dans le détail ou les attendus de l’évaluation.
C’est pourquoi la plupart des candidats choisissent de suivre une formation complète, encadrée par un formateur qualifié : elle permet d’apprendre, de s’exercer et de se présenter au test dans de bonnes conditions.
Oui, mais il faut bien comprendre ce qu’on entend par “former au CACES®”.
Un organisme de formation peut très bien préparer un candidat à l’évaluation CACES® sans être lui-même organisme testeur certifié.
Autrement dit, il peut former à la conduite en sécurité, mais pas “faire passer le CACES®”.
Pour être clair :
C’est une distinction importante : former, tout centre compétent peut le faire, mais délivrer un CACES®, seuls les OTC en ont le droit.
C’est d’ailleurs pourquoi beaucoup de centres non certifiés travaillent en partenariat avec un OTC : ils assurent la formation, puis envoient leurs stagiaires passer le test final dans un centre agréé.
Bon à savoir : qu’est-ce qu’un Organisme Testeur Certifié (OTC) ?
Un Organisme Testeur Certifié (OTC) est une structure habilitée par la Cnam pour organiser les évaluations CACES® et délivrer les certificats officiels. Pour obtenir cette certification, l’organisme doit répondre à un cahier des charges strict : disposer d’un plateau technique conforme, d’un matériel contrôlé, et de testeurs qualifiés appelés personnes physiques testeurs.
Source : INRS – Référentiel officiel ED 6348 : « Le dispositif CACES® ».
C’est simple : c’est affiché clairement.
Sur chaque fiche, on indique si l’organisme est certifié OTC.
Quand c’est le cas, la mention “Certification CACES® R4xx” apparaît noir sur blanc.
Les organismes non OTC délivrent une attestation de suivi, utile pour la formation, mais pas un CACES®.
Cette transparence fait partie de notre ADN : aider les entreprises à réserver en connaissance de cause.
Pas de panique !
Le CACES® comprend deux parties : théorique (QCM) et pratique. Si le candidat réussit l’une des deux, il garde le bénéfice pendant 12 mois.
Il peut donc repasser uniquement la partie échouée dans ce délai.
Au-delà d’un an, il faut repasser les deux épreuves. Les centres organisent d’ailleurs souvent des sessions de rattrapage rapides.
Le prix dépend de la catégorie d’engin et de la durée de la formation.
En moyenne, il faut compter entre 500 et 900 € pour un CACES® chariot élévateur (R489) et entre 900 et 1 300 € pour un CACES® engins de chantier (R482).
Les tarifs varient selon la région, la durée et le type de formation (initiale ou recyclage).
Sur oùFormer, les entreprises peuvent comparer les prix en temps réel et demander un devis en ligne pour les formations intra-entreprise.
Oui, certaines formations CACES® sont éligibles au CPF, notamment celles inscrites au Répertoire Spécifique.
Mais ce n’est pas automatique : cela dépend de l’organisme et de la catégorie. Sur oùFormer, les formations finançables via le Compte Personnel de Formation sont clairement identifiées.
Oui, et c’est même fréquent.
Un conducteur peut passer plusieurs catégories d’un même référentiel (par exemple R489 Cat. 1A, 3 et 5) dans une même session, ou combiner deux familles proches comme R482 (engins de chantier) et R490 (grue de chargement).
Ça permet de gagner du temps et d’élargir ses compétences, mais il faut que le centre dispose du plateau technique adapté.
Sur oùFormer, certains organismes proposent d’ailleurs des packs multi-catégories : plusieurs CACES® regroupés dans une même session.
Non, le CACES® n’est pas imposé par la loi de manière directe, mais il devient quasi indispensable dès qu’un salarié conduit un engin présentant des risques particuliers.
Le Code du travail oblige l’employeur à vérifier que le conducteur a bien reçu une formation adéquate et qu’il dispose des compétences nécessaires à la conduite en sécurité.
Le CACES® est tout simplement le moyen le plus reconnu pour prouver cette compétence, en cas de contrôle, d’audit ou d’accident.
Pour aller plus loin : découvrez notre interview complète Le CACES® est-il obligatoire ?
Le CACES® n’est pas valable à vie, et c’est normal : les machines et les normes évoluent.
Il faut le renouveler tous les 5 ans, sauf pour les engins de chantier (R482) où la validité est de 10 ans.
Un recyclage est aussi recommandé en cas d’accident, de changement de poste ou de long arrêt d’activité.
Découvrez la procédure complète pour le remettre à jour dans notre article dédié : Comment renouveler son CACES® ?
Non, le CACES® est un dispositif français.
Mais il peut être reconnu comme preuve de compétence par des employeurs étrangers, notamment dans les groupes européens.
L’inverse, en revanche, n’est pas vrai : un certificat étranger n’équivaut pas à un CACES® en France.
Peut-on encore se passer du CACES® aujourd’hui ?Non, et ce serait une erreur de le croire.
Parce qu’il combine tout ce qu’une entreprise recherche : sécurité, conformité et traçabilité. Il réduit le risque d’accident, protège les salariés, et sert de preuve en cas de contrôle ou d’audit.
Et surtout, il montre que la prévention n’est pas un coût, mais un gage de professionnalisme. C’est d’ailleurs ce qui explique son succès : plus de 600 000 CACES® sont délivrés chaque année en France.
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