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Quels sont les risques chimiques les plus courants en industrie ?

Les produits chimiques font partie du quotidien sur de nombreux sites de production. Nettoyage, soudage, usinage ou maintenance exposent régulièrement les salariés à des substances parfois peu visibles. Les enquêtes nationales sur les conditions de travail indiquent qu'environ un salarié sur trois est exposé à au moins un produit chimique.

 

Quels sont les risques chimiques les plus courants en industrie ? Cet article fait le point sur les situations d'exposition les plus fréquentes et les dangers associés.



Qu'est-ce qu’un risque chimique en milieu industriel ?

Sur un site industriel, le risque chimique apparaît dès lors qu'un produit ou un procédé peut exposer un salarié à une substance dangereuse. Cela concerne aussi bien les produits utilisés au quotidien (solvants, peintures, colles, dégraissants, acides, résines…) que les émissions générées par l'activité, comme les fumées de soudage, les poussières de bois ou de silice et les gaz de combustion.

 

Ce risque dépend de deux éléments :

  • les propriétés du produit, qu'il soit irritant, corrosif, toxique, inflammable ou CMR ;
  • la manière dont les opérateurs y sont exposés, que ce soit par inhalation, par ingestion, par contact cutané ou par projection.

 

Selon la forme de la substance (poussières, vapeurs, gaz, fumées ou liquides), les effets peuvent aller de simples irritations à des intoxications, à des atteintes respiratoires ou encore à des cancers lorsque des CMR sont en jeu.

 

CMR = Cancérogène, Mutagène ou Toxique pour la reproduction

Ces substances peuvent provoquer des cancers, des altérations génétiques ou des atteintes à la fertilité. Leurs effets apparaissent souvent à long terme, ce qui justifie un encadrement réglementaire renforcé et une priorité à la substitution.

 

Pour les entreprises industrielles, comprendre ce qu'est un risque chimique permet de mieux évaluer les expositions réelles et d'adapter les mesures de prévention. Chez oùFormer, nous accompagnons les équipes pour qu'elles identifient ces situations rapidement et qu'elles adoptent les bons réflexes sur le terrain.

 

Émissions de procédés : fumées, vapeurs et gaz

En milieu industriel, certains procédés génèrent directement des fumées, des vapeurs ou des gaz. L'INRS les identifie comme des substances émises par l'activité elle-même, distinctes des produits utilisés tels quels, et constituant une source d'exposition à part entière pour les opérateurs.

 

Ces émissions sont typiquement liées à :

  • des opérations à chaud (soudage, découpe, brasage) ;
  • des phases de combustion (fours, chaudières, moteurs thermiques) ;
  • des procédés thermiques continus ou répétitifs.

 

Elles sont inhalées directement, parfois sans signe visible immédiat.

 

Sur le terrain, l'exposition aux fumées, vapeurs et gaz devient plus élevée lorsque :

  • les opérations se déroulent en espace confiné ou semi-fermé ;
  • la ventilation générale est absente, insuffisante ou inadaptée au procédé ;
  • il n'existe pas de captage à la source sur les postes émetteurs ;
  • les émissions sont répétées au cours de la journée, même à faible intensité ;
  • plusieurs procédés émetteurs fonctionnent simultanément dans le même volume.

 

Dans ces situations, les agents chimiques émis peuvent s'accumuler dans l'air ambiant et exposer durablement les opérateurs, en particulier lors de tâches de production, de maintenance ou de réglage.

 

Certaines émissions gazeuses peuvent également entraîner un risque d'asphyxie. Ce risque apparaît lorsque des gaz remplacent l'oxygène de l'air ou modifient sa composition, sans provoquer de signe d'alerte immédiat, en particulier en espace confiné ou peu ventilé. La baisse de la teneur en oxygène peut conduire à des malaises, une perte de connaissance rapide, voire un danger vital.

 

Poussières industrielles : un risque encore sous-évalué

Les poussières font partie des émissions les plus courantes en milieu industriel. Elles sont générées par l'action mécanique sur les matériaux : découper, poncer, percer, meuler, broyer. Contrairement à d'autres agents chimiques, elles sont généralement visibles, mais leur danger est pourtant fréquemment sous-estimé.

 

Les situations générant des poussières concernent de nombreux secteurs :

  • transformation du bois (sciage, ponçage, usinage) ;
  • BTP et second œuvre (béton, carrelage, pierre, mortiers) ;
  • fonderie, mécanique, usinage, traitement de surface ;
  • recyclage et traitement des déchets.

 

Selon l'INRS, les principales maladies professionnelles liées aux produits chimiques déclarées en France sont dues à l'inhalation de poussières d'amiante, de silice cristalline et de bois. Ces pathologies peuvent apparaître plusieurs années après l'exposition, ce qui rend le risque moins perceptible au quotidien.

 

Le risque lié aux poussières devient plus important lorsque :

  • les opérations sont réalisées à sec, sans abattage à l'humide ;
  • les postes ne disposent pas de captage à la source ;
  • le nettoyage remet les poussières en suspension (soufflette, balayage à sec...) ;
  • les poussières se déposent et sont remises en suspension lors des déplacements ;
  • les interventions sont fréquentes ou prolongées, même à faible intensité.

 

Dans ces conditions, les poussières les plus fines peuvent rester longtemps en suspension et être inhalées profondément, augmentant le risque respiratoire.

 

Solvants, peintures, colles et dégraissants : des expositions fréquentes

Les solvants, peintures, colles et dégraissants font partie des produits chimiques utilisés au quotidien en milieu industriel. L'INRS les cite explicitement parmi les produits utilisés de façon délibérée dans les activités professionnelles, par opposition aux substances émises par les procédés.

 

Leur point commun est une volatilité élevée. Lors de l'application, du nettoyage ou de la maintenance, une partie du produit passe rapidement dans l'air ambiant. L'exposition se fait alors principalement par inhalation, mais aussi par contact cutané lors de manipulations répétées.

 

Ces produits interviennent dans des opérations très répandues :

  • nettoyage et dégraissage de pièces ou d'équipements ;
  • préparation de surfaces avant assemblage ou traitement ;
  • application de peintures, vernis ou revêtements ;
  • utilisation de colles, résines ou mastics en production ou maintenance.

 

Ces expositions peuvent entraîner des effets immédiats (irritations, maux de tête, vertiges) et, en cas d'exposition répétée, des effets chroniques. Certains solvants ou composants de peintures et colles présentent également des toxicités spécifiques, notamment neurologiques ou reprotoxiques.

 

Le risque lié à ces produits devient plus important lorsque :

  • les opérations sont réalisées en local peu ou mal ventilé ;
  • les produits sont utilisés en quantité excessive par rapport au besoin réel ;
  • les applications sont fréquentes ou prolongées ;
  • les récipients restent ouverts en dehors des phases d'utilisation ;
  • les contacts cutanés se répètent au fil des tâches.



Nettoyage et désinfection : des produits loin d’être anodins

Les produits de nettoyage et de désinfection sont omniprésents en milieu industriel. Leur usage est courant, parfois quotidien, ce qui contribue à banaliser leur danger. Ils sont souvent formulés pour être efficaces rapidement. Ils peuvent être corrosifs, irritants ou sensibilisants, et exposer les opérateurs par inhalation, par contact cutané ou par projection, notamment lors des phases de préparation, d'application ou de rinçage.

 

On les retrouve dans :

  • l'agroalimentaire, pour le nettoyage et la désinfection des équipements ;
  • les ateliers de production et de maintenance ;
  • les laboratoires et zones techniques ;
  • les opérations d'entretien régulier des locaux et installations.

 

Ces produits peuvent provoquer des brûlures chimiques, des irritations des voies respiratoires ou des yeux, ainsi que des réactions allergiques en cas d'expositions répétées.

 

Le risque lié au nettoyage et à la désinfection devient plus élevé lorsque :

  • les produits sont concentrés ou mal dilués ;
  • les mélanges sont réalisés sans maîtrise ou sans information claire ;
  • les opérations se déroulent en espace peu ventilé ;
  • les pulvérisations génèrent des aérosols inhalables ;
  • les contacts cutanés sont fréquents, particulièrement lors de nettoyages prolongés.


Agents CMR : des effets graves à long terme

Les agents CMR (cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction) posent un problème spécifique : leurs effets apparaissent souvent longtemps après l'exposition. L'INRS rappelle que certaines maladies professionnelles liées à ces substances, comme les cancers, peuvent se déclarer 10, 20 ou 40 ans plus tard.

 

En industrie, ces expositions ne relèvent pas de situations exceptionnelles. Elles concernent des substances rencontrées dans des activités courantes, comme certaines poussières (bois, silice cristalline), des émissions de procédés ou des composés métalliques. Ces agents peuvent être utilisés directement ou générés lors du travail.

 

Sur le terrain, les agents CMR présentent plusieurs caractéristiques :

  • pas ou peu de signaux immédiats (odeur, irritation, gêne) ;
  • des expositions répétées, parfois à faible dose ;
  • des effets qui ne se manifestent qu'à long terme.

 

C'est pour cette raison que l'INRS indique que les cancers professionnels liés aux produits chimiques figurent parmi les principales maladies professionnelles déclarées, en particulier pour certaines poussières minérales et végétales.

 

En présence d'agents CMR, la logique de prévention est :

  • éviter ou substituer dès que possible ;
  • à défaut, réduire au maximum les expositions ;
  • identifier précisément les postes et tâches concernés.

 

Incendie et explosion : quand le risque chimique devient accidentel

Le risque chimique ne concerne pas uniquement la santé. Dans certaines conditions, il peut aussi conduire à des accidents graves, lorsque des produits ou des émissions créent une atmosphère inflammable ou explosive. Des gaz, des vapeurs ou certaines poussières peuvent former des mélanges dangereux avec l'air et s'enflammer au contact d'une source d'ignition.

 

Ces situations apparaissent notamment lorsque :

  • des vapeurs inflammables s'accumulent dans un local mal ventilé ;
  • des gaz sont libérés lors d'un procédé ou d'une fuite ;
  • des poussières combustibles sont présentes en suspension ou déposées ;
  • plusieurs produits incompatibles sont mélangés ou réagissent entre eux.

 

Le risque d'incendie ou d'explosion augmente lorsque :

  • la ventilation est insuffisante ou inexistante ;
  • les sources d'ignition ne sont pas maîtrisées (étincelles, surfaces chaudes, électricité) ;
  • les quantités stockées ou manipulées sont importantes ;
  • les consignes de stockage ou de séparation des produits ne sont pas respectées.

 

Ces accidents sont souvent brutaux, sans signe avant-coureur, et peuvent entraîner des blessures graves, des dégâts matériels importants ou l'arrêt complet de l'activité.

 

Synthèse des risques chimiques les plus courants en industrie

Type de danger chimique Situations industrielles courantes Formes d’exposition Effets possibles
Irritants Nettoyage, dégraissage, traitement de surface Contact cutané, projection, inhalation Irritations de la peau, des yeux ou des voies respiratoires
Corrosifs Produits concentrés, acides, bases Contact cutané, projection Brûlures chimiques, lésions graves
Sensibilisants Peintures, colles, résines, produits de nettoyage Contact cutané, inhalation Allergies, eczéma, asthme professionnel
CMR Poussières de bois ou de silice, émissions de procédés, métaux Inhalation, contact cutané Cancers, atteintes génétiques, troubles de la reproduction
Asphyxiants Espaces confinés, dégagements de gaz, procédés fermés Inhalation Malaise, perte de connaissance, danger vital
Inflammables / réactifs Vapeurs de solvants, gaz, poussières combustibles Exposition accidentelle Incendie, explosion, brûlures, dégâts matériels


Formation au risque chimique : ce que dit la réglementation et pourquoi elle est indispensable

Pour les agents chimiques dangereux, le Code du travail impose à l'employeur d'informer et de former les travailleurs exposés (articles R. 4412-38 à R. 4412-39-1). Cette information porte notamment sur les produits et procédés présents, les risques associés et les précautions à respecter (hygiene, organisation, protections collectives et EPI).

 

La formation doit être adaptée aux risques identifiés. Elle porte notamment sur :

  • les substances dangereuses utilisées ou générées par les procédés ;
  • les situations de travail exposantes (production, maintenance, nettoyage, incidents) ;
  • les effets possibles sur la santé, y compris différés ;
  • les mesures de prévention en place et les consignes opérationnelles.

 

Sur oùFormer, les formations au risque chimique sont proposées par niveau, afin de s'adapter aux rôles sur site industriel :

  • Le niveau 1 s'adresse aux salariés exposés et porte sur l'identification des risques, y compris en situation de coactivité, le respect des règles lors des interventions et la réaction en cas de situation dégradée.
  • Le niveau 2 concerne les profils en charge d'une équipe ou d'un chantier. Il approfondit l'évaluation continue des risques, la gestion des situations dégradées et la transmission des consignes aux équipes.

 

La plateforme permet de comparer les formations selon ces niveaux et de réserver directement la session la plus adaptée aux contraintes du site.

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