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Exposition cutanée, inhalation de vapeurs toxiques, brûlures, effets à long terme sur la santé… Chaque année, plus de 180 000 travailleurs en France sont exposés à des agents chimiques cancérogènes, selon Santé publique France.
Pour encadrer ces risques, le Code du travail impose des obligations précises : évaluation, prévention, information, formation. Ces règles concernent tous les secteurs utilisant ou générant des substances dangereuses, de l’industrie à la logistique, en passant par le BTP ou l’agroalimentaire.
Au programme de ct article : un décryptage clair de la réglementation, des repères concrets pour piloter votre conformité, et les bonnes pratiques à adopter face au risque chimique.
Le risque chimique concerne toute situation où un salarié est exposé, directement ou indirectement, à des substances pouvant nuire à sa santé ou à sa sécurité. Ces substances peuvent être utilisées volontairement (produits chimiques manipulés) ou générées par une activité (fumées, poussières, gaz…).
Le Code du travail encadre strictement ces situations à travers la notion d’agent chimique dangereux.
Un agent chimique dangereux (ACD) est défini par l’article R. 4412-3 du Code du travail. Il s’agit d’une substance ou d’un mélange :
Dès lors qu’un produit chimique présente un risque identifié pour la santé ou la sécurité, il entre dans le champ des ACD.
Où trouver la liste des produits chimiques concernés ?
Il n’existe pas de liste unique, mais plusieurs ressources permettent d’identifier les agents chimiques dangereux ou CMR :
Même un produit courant (colle, solvant, fumée, acide) peut représenter un risque selon les conditions d’utilisation. D’où l’importance de réaliser une évaluation rigoureuse, poste par poste.
Parmi les ACD, certains présentent des effets graves et durables sur la santé : ce sont les agents CMR (Cancérogènes, Mutagènes, Reprotoxiques).
Le Code du travail distingue ces substances particulièrement à risque (articles R. 4412-59 à R. 4412-93), qui nécessitent des mesures de prévention renforcées : traçabilité, suivi médical renforcé, interdiction d’exposition pour les jeunes travailleurs ou les femmes enceintes, etc.
À retenir :
ACD = tout produit chimique dangereux.
CMR = sous-catégorie des ACD, avec un niveau de risque plus élevé (cancérogène, mutagène, toxique pour la reproduction).
Le risque chimique s’étend à de nombreux secteurs d’activité, bien au-delà des sites industriels classiques.
Il est présent dans de nombreux secteurs d’activité, souvent de manière diffuse. Exemples courants d’agents chimiques dangereux :
Ces produits peuvent être présents sous forme liquide, gazeuse ou solide, et être d’autant plus dangereux qu’ils sont invisibles, inodores ou mal identifiés.
La réglementation sur les agents chimiques dangereux est stricte, mais souvent difficile à décoder pour les entreprises. Pourtant, la loi impose des règles précises dès lors qu’un salarié est exposé, ou potentiellement exposé, à des substances chimiques dangereuses. Voici ce qu’il faut retenir.
L’employeur a une responsabilité directe en matière de prévention du risque chimique. Il doit :
Ces obligations s’appliquent dès qu’un produit chimique présente un danger et qu’un salarié est exposé ou simplement susceptible de l’être, même de façon occasionnelle.
Les substances classées CMR font l’objet d’un cadre renforcé (articles R. 4412-59 à R. 4412-93) :
Les VLEP sont des seuils réglementaires qui définissent la quantité maximale d’un agent chimique à laquelle un salarié peut être exposé pendant son travail, sans danger pour sa santé.
Il existe deux types de VLEP :
Contrôle de l’exposition aux agents chimiques : ce qu’impose la réglementation
Un contrôle technique annuel est obligatoire dès lors qu’une VLEP s’applique. Il doit être réalisé par un organisme accrédité, et ses résultats transmis au médecin du travail, au CSE et à l’inspection du travail. Ces données doivent rester disponibles en cas de contrôle ou de suivi santé.
Une fois les agents chimiques identifiés et les expositions évaluées, reste à agir concrètement sur le terrain.
Le Code du travail impose aux employeurs une série de mesures pour réduire au maximum l’exposition des salariés aux agents chimiques dangereux.
| Mesure | Objectif | Exemples d’actions | Obligatoire ? |
|---|---|---|---|
| Évaluation des risques | Identifier les postes exposés et formaliser le risque chimique | Mise à jour du DUERP, repérage des ACD et CMR, analyse des FDS | Oui (R. 4412-5) |
| Mesures techniques et organisationnelles | Réduire ou supprimer l’exposition | Substitution, captation à la source, ventilation, stockage sécurisé | Oui (R. 4412-11 à R. 4412-22) |
| Équipements de protection individuelle (EPI) | Protéger les salariés quand la suppression du risque est impossible | Gants, masques, combinaisons, lunettes, procédures de port | Oui, en complément (R. 4412-19) |
| Suivi médical renforcé | Surveiller l’impact de l’exposition sur la santé | Visite d’information, examen d’aptitude, suivi spécifique pour les CMR | Oui (R. 4412-44 à R. 4412-57) |
Équipements et consignes ne suffisent pas : la prévention passe aussi par la montée en compétence des équipes. La formation des salariés est une obligation légale (article R. 4412-38 et suivants) dès lors qu’ils peuvent être exposés à des agents chimiques dangereux.
En fonction du niveau d’exposition, de la nature des interventions et du site concerné, plusieurs types de formations peuvent être exigés.
Le Code du travail impose une formation à la sécurité adaptée aux risques auxquels le salarié est exposé. Cela comprend notamment les dangers liés aux produits chimiques manipulés, les bonnes pratiques de stockage, l’usage des EPI ou encore la conduite à tenir en cas d’incident.
Cette formation est obligatoire dès l’embauche et doit être actualisée en cas de changement de poste, de procédé ou d’exposition nouvelle. Elle peut être délivrée en interne ou par un organisme extérieur, selon les compétences disponibles.
Sur certains sites industriels sensibles (en particulier classés Seveso), des habilitations spécifiques sont exigées pour les entreprises extérieures intervenant sur site.
Ces formations sont labellisées par France Chimie ou le GIES et débouchent sur une habilitation valable 4 ans.
| Formation | Public concerné | Durée estimative | Validité |
|---|---|---|---|
| Sensibilisation risque chimique | Tout salarié exposé à un ACD | 1 jour | À adapter selon le contexte et les changements |
| Habilitation N1 (RC1) | Opérateurs, techniciens de terrain | 1 à 2 jours | 4 ans |
| Habilitation N2 (RC2) | Encadrants d’entreprises extérieures | 1 à 2 jours | 4 ans |
| Recyclage N1 ou N2 | Personnel dont l’habilitation arrive à échéance | 1 jour | 4 ans |
Si les obligations liées au risque chimique ne sont pas respectées, les conséquences peuvent être lourdes, à la fois pour la sécurité des salariés, mais aussi pour l’entreprise, en termes juridiques, opérationnels et financiers.
L’employeur a l’obligation légale d’évaluer et de prévenir le risque chimique (articles L. 4121-1 et R. 4412-1 du Code du travail). À défaut, il s’expose à plusieurs types de sanctions :
Agir face au risque chimique, c’est d’abord connaître sa situation réelle. Pour être en règle avec le Code du travail et les exigences des sites industriels, plusieurs étapes simples peuvent être engagées dès aujourd’hui.
Selon le niveau d’exposition et les missions de vos collaborateurs, déterminez qui doit suivre :
Que vous cherchiez une session :
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La réglementation sur le risque chimique est dense, mais elle répond à une réalité de terrain : protéger la santé des travailleurs face à des substances parfois invisibles… mais bien présentes. En tant qu’employeur, DRH ou responsable QHSE, vous êtes en première ligne pour garantir un environnement de travail sûr, conforme et durable.
Mettre à jour votre DUERP, sensibiliser vos équipes, organiser les bonnes formations, suivre les expositions : autant d’actions concrètes qui peuvent éviter bien des sanctions, et surtout, des accidents.
Grâce à oùFormer, identifiez rapidement les formations obligatoires et planifiez vos mises en conformité en quelques clics, partout en France.
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