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Intégrer le C2P dans la politique de prévention de votre entreprise
Travail de nuit, bruit, gestes répétitifs… Certains métiers exposent les salariés à des conditions qui, sur la durée, peuvent user prématurément la santé. Pour leur permettre de se reconvertir, de réduire leur temps de travail ou d’anticiper leur retraite, la loi a créé le Compte professionnel de prévention (C2P).
Encore trop souvent mal compris, ce dispositif soulève des questions concrètes :
Quels seuils d’exposition faut-il surveiller ? Qui doit déclarer quoi ? Comment accompagner les salariés dans l’utilisation de leurs points ?
C’est précisément pour y répondre que des formations spécifiques au C2P ont vu le jour. Destinées aux RH, préventeurs, dirigeants ou représentants du personnel, elles permettent de sécuriser les obligations légales et d’outiller efficacement la politique de prévention de l’entreprise.
Chez oùFormer, notre mission est simple : rendre la formation professionnelle accessible à tous, partour et à tout moment. Nous nous engageons à sélectionner des organismes de formation de qualité pour que vous et vos collaborateurs puissiez vous former simplement
Voici en bref ce que proposent les formations au Compte professionnel de prévention.
Les formations au Compte professionnel de prévention (C2P) vous aident à mieux comprendre le dispositif, à gérer les obligations de l’entreprise et à accompagner les salariés concernés.
Elles permettent notamment de :
Ces formations combinent réglementation, cas pratiques et outils à mettre en place. Vous verrez notamment :
Chaque organisme adapte le contenu selon vos besoins, votre secteur ou la taille de votre structure.
Ces formations s’adressent à tous ceux qui gèrent ou accompagnent les questions de santé au travail et de prévention :
Aucun prérequis technique n’est exigé, mais une familiarité avec les bases de la gestion RH ou des enjeux de santé au travail est recommandée.
Les formations sont généralement proposées sur 1 à 2 jours selon les modules choisis (diagnostic, mise en œuvre, ou accompagnement global).
Elles peuvent être suivies :
Instauré dans le cadre de la réforme des retraites de 2014, le Compte professionnel de prévention (C2P) a pour vocation de réduire les effets de l’exposition aux risques professionnels sur la santé des salariés. Il répond à un double objectif : prévenir l’usure prématurée liée à certaines conditions de travail, et offrir des droits spécifiques aux salariés exposés.
Le dispositif repose sur un principe simple : lorsqu’un salarié est exposé à un ou plusieurs facteurs de pénibilité reconnus, au-delà des seuils définis par décret, son employeur en fait la déclaration via la Déclaration sociale nominative (DSN). Cette déclaration ouvre automatiquement un compte C2P au salarié concerné.
Le public éligible est clairement défini :
En revanche, les agents relevant de régimes spéciaux de retraite (SNCF, RATP, IEG…) ne sont pas concernés. Ils bénéficient de dispositifs distincts, propres à leur régime.
Une fois les points crédités, le salarié peut les utiliser pour :
Bon à savoir : Les 20 premiers points acquis sont obligatoirement affectés à la formation (sauf exceptions liées à l’année de naissance). Cette règle vise à favoriser la reconversion comme première réponse aux expositions prolongées.
Depuis 2017, le Compte professionnel de prévention se recentre sur six facteurs de risques professionnels, jugés objectivables et vérifiables. Ces facteurs sont répartis en deux grandes catégories : les rythmes de travail contraignants et les environnements physiques agressifs.
Chacun est associé à des seuils réglementaires précis, au-delà desquels des points peuvent être acquis.
Ces expositions concernent des organisations du travail susceptibles de perturber les équilibres physiologiques :
Ces situations exposent les salariés à des conditions physiques susceptibles d’altérer leur santé :
L’évaluation de l’exposition ne tient compte que des situations persistantes malgré la mise en place de protections :
Ces seuils s’apprécient poste par poste, selon des critères définis par décret, en lien avec les obligations générales de prévention de l’employeur (article L4121-1 du Code du travail).
À retenir : L’identification rigoureuse de ces expositions est un préalable indispensable à toute démarche de déclaration et de prévention. Les formations C2P apportent des outils concrets pour maîtriser cette étape souvent complexe.
Si le Compte professionnel de prévention marque une avancée en matière de reconnaissance des conditions de travail, il demeure partiellement appliqué et souvent mal compris sur le terrain. Plusieurs zones d’ombre persistent, tant sur le plan réglementaire que dans sa mise en œuvre pratique.
Depuis 2018, quatre facteurs de pénibilité initialement prévus ont été retirés du champ du C2P :
Ces risques, pourtant largement présents dans de nombreux secteurs (BTP, logistique, industrie…), ne permettent plus d’acquisition de points au titre du C2P, alors même qu’ils peuvent contribuer significativement à l’usure professionnelle. Leur évaluation reste toutefois requise dans le document unique (DUERP) et les actions de prévention.
La déclaration des expositions via la DSN exige une compréhension fine des seuils, des durées d’exposition, et des mesures de protection déjà mises en œuvre. En l’absence d’un référentiel métier officiel ou d’un accompagnement dédié, de nombreuses entreprises hésitent à déclarer ou sous-estiment les expositions réelles.
Certaines déclarations sont abandonnées par crainte d’erreur, de contentieux ou par manque de ressources internes pour piloter le dispositif.
Les seuils (ex. : 900 heures/an) sont difficiles à objectiver sans outils de suivi précis.
L’analyse doit être menée après réduction du risque par les EPI ou EPC, ce qui suppose une traçabilité souvent absente dans les petites structures.
La cadence contrainte ou les bruits impulsionnels, par exemple, sont des notions techniques peu évidentes à qualifier sans formation.
Les salariés sont peu informés de leurs droits ou des points accumulés. Côté managers et représentants du personnel, le rôle à jouer reste flou : comment remonter une situation d’exposition ? Qui est responsable du diagnostic ? Comment se déroule la contestation éventuelle ? Ces incertitudes freinent l’appropriation collective du dispositif.
Malgré son utilité potentielle, le C2P souffre encore d’une sous-déclaration, notamment dans les TPE/PME. Sans accompagnement ni formation, le dispositif reste peu utilisé, et ses objectifs partiellement atteints.
Au-delà de la prévention, le Compte professionnel de prévention (C2P) engage la responsabilité juridique de l’employeur. Toute entreprise concernée par l’exposition de ses salariés à des risques professionnels doit pouvoir justifier de sa connaissance du dispositif, de sa capacité à évaluer les expositions et de la bonne gestion déclarative.
L’article L4163-1 du Code du travail impose à l’employeur de déclarer, via la Déclaration Sociale Nominative (DSN), l’exposition d’un salarié à un ou plusieurs facteurs de risques professionnels dès lors que les seuils réglementaires sont atteints.
Cette obligation est strictement encadrée. L’omission, la mauvaise évaluation ou l’absence de déclaration constitue un manquement susceptible d’entraîner un contentieux, notamment en cas de réclamation du salarié ou de contrôle par les organismes de sécurité sociale.
Les expositions déclarées au titre du C2P doivent apparaître clairement dans le DUERP, être prises en compte dans le plan annuel de prévention et, le cas échéant, abordées lors des entretiens professionnels. Sans cadre de suivi structuré, l’employeur peine à justifier la conformité de sa démarche en cas de contrôle ou de contentieux.
Le C2P est aussi un outil de discussion avec le CSE et la médecine du travail. Il permet d’identifier les situations à risque, d’envisager des ajustements de poste ou d’accompagner une reconversion. Mais sans maîtrise partagée du dispositif, les échanges restent limités et souvent conflictuels.
Le Compte professionnel de prévention peut sembler technique ou contraignant. Pourtant, il offre de vraies opportunités pour structurer les démarches de prévention, valoriser les actions RH et accompagner les salariés exposés dans de meilleures conditions de travail.
Pour l’appliquer efficacement, les entreprises doivent s’appuyer sur des repères clairs, une bonne lecture du cadre légal et des méthodes adaptées à leur réalité. Les formations au C2P répondent à ce besoin en combinant expertise réglementaire et solutions concrètes.
Sur oùFormer, vous pouvez comparer des formations ciblées selon votre secteur, votre niveau et vos objectifs. En présentiel, à distance ou sur mesure, chaque format est pensé pour vous aider à passer à l’action, en toute maîtrise.
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