Formation Préparation aux concours métiers de la sécurité

Comprendre les concours des métiers de la sécurité (PCMS)

Accéder à un métier dans la police, la gendarmerie, la douane ou la sécurité civile passe par un concours. Et ces concours sont connus pour être exigeants, sélectifs et très encadrés. 

Une forte demande, une sélection rigoureuse

Certains concours attirent des milliers de candidats pour quelques centaines de postes. C’est le cas du concours de gardien de la paix dans la police nationale, qui enregistre régulièrement plus de 60 000 candidats par session. En 2023, environ 3 700 postes étaient proposés, ce qui donne un taux d’admission inférieur à 10 %.

Dans la gendarmerie nationale, le concours de sous-officier reste très prisé. Chaque année, 25 000 à 30 000 personnes tentent leur chance, pour environ 2 500 places.

Des concours moins visibles, mais tout aussi sélectifs

D’autres concours sont moins connus, mais leur niveau de sélection est tout aussi élevé, parfois même plus :

• En police scientifique, selon la filière choisie, les taux de réussite varient entre 1 % et 5 %.
• Dans l’administration pénitentiaire, les concours pour devenir surveillant ou lieutenant pénitentiaire sont très encadrés, avec plusieurs milliers de candidats pour quelques centaines de postes.
• Côté douanes, les concours d’agent, de contrôleur ou d’inspecteur offrent des débouchés intéressants mais peu nombreux.
• Les concours de sapeur-pompier professionnel, quant à eux, sont organisés localement, avec un nombre très limité de places à chaque session.

Tous ces concours ont un point commun : la sélection est rude. Le nombre de places est limité, les épreuves sont multiples (écrit, sport, oral, tests psychotechniques) et le niveau attendu est élevé. Une bonne préparation ne garantit pas la réussite, mais elle augmente considérablement vos chances de franchir chaque étape avec sérénité et méthode.

Catégorie C, B ou A : qu’est-ce que ça change ?

Quand on parle de concours dans les métiers de la sécurité, on entend souvent les expressions "catégorie C", "catégorie B", ou "catégorie A". Il ne s’agit pas de grades, mais du niveau de diplôme requis pour se présenter au concours… et du niveau de responsabilité associé au poste.

Catégorie C : le premier niveau d’accès

Les concours de catégorie C sont généralement accessibles avec le brevet, un CAP ou un BEP. Ils donnent accès à des postes dits « d’exécution », souvent très concrets et opérationnels.

Exemples de postes :

• Surveillant pénitentiaire
• Agent de constatation des douanes
• ASVP ou agent de police municipale

Ces concours sont parmi les plus populaires, mais aussi très demandés. L’entrée est ouverte, mais la sélection reste stricte.

Catégorie B : plus de responsabilités

Les concours de catégorie B sont accessibles avec un niveau bac. Ils permettent d’occuper des fonctions plus techniques ou d’encadrement de terrain, avec une plus grande autonomie dans les missions.

Exemples de postes :

• Gardien de la paix (police nationale)
• Sous-officier de gendarmerie
• Contrôleur des douanes

Ces concours sont plus exigeants sur le plan des connaissances, notamment en droit, culture générale et expression écrite.

Catégorie A : les postes de conception et de commandement

Les concours de catégorie A nécessitent un niveau bac +3 minimum. Ils permettent d’accéder à des postes à responsabilités élevées, avec des fonctions de gestion, d’analyse ou de direction.

Exemples de postes :

• Officier de police
• Inspecteur des douanes
• Commissaire de police

Ce sont des concours plus rares, souvent très sélectifs, et qui demandent un solide parcours académique, en droit, en science politique ou en administration publique.

Sur oùFormer, vous trouverez principalement des formations pour vous préparer aux concours de catégorie C et B, ceux qui offrent aujourd’hui le plus grand nombre de débouchés dans les métiers de la sécurité.

Des épreuves variées, exigeantes et réglementées

Passer un concours dans les métiers de la sécurité, c’est se préparer à affronter plusieurs types d’épreuves. Chacune est encadrée par des textes officiels (arrêtés ministériels ou décrets), avec des barèmes précis et des modalités d’évaluation strictes. Impossible d’improviser : chaque étape demande une préparation spécifique.

Des écrits pour tester vos bases

Les épreuves écrites évaluent vos connaissances générales, vos capacités de raisonnement et votre maîtrise du français. Selon le concours, on peut retrouver :

• Des QCM de culture générale, logique, mathématiques ou institutions publiques
• Des tests de droit, notamment pour les concours douaniers ou pénitentiaires
• Des rédactions ou cas pratiques pour juger la clarté, l’orthographe et l’argumentation

Ces écrits sont souvent éliminatoires. Une note insuffisante, même dans une seule matière, peut bloquer l’accès aux autres épreuves.

Un volet physique à ne pas sous-estimer

Les concours des forces de sécurité comportent tous au moins une épreuve physique, avec des barèmes précis selon le sexe et l’âge. Vous pouvez être amené à passer :

• Le test de Luc Léger (course à palier)
• Des tractions, pompes, abdominaux
• Un parcours d’obstacles chronométré
• Une épreuve de natation, pour certains concours (notamment police ou gendarmerie)

Ces épreuves demandent de l’endurance, de la technique et une bonne gestion du stress. Il est vivement recommandé de commencer l’entraînement plusieurs mois à l’avance.

Un oral face à un jury

C’est souvent l’épreuve la plus redoutée. Face au jury, vous devrez défendre votre motivation, montrer que vous savez vous exprimer avec clarté et conviction, et prouver que vous avez bien compris les exigences du métier que vous visez. L’entretien explore aussi votre rapport à l’autorité, votre sens du service public, votre capacité à gérer la pression.

C’est une étape décisive. Un candidat à l’aise, structuré, capable d’argumenter et de rester calme fera toute la différence, même avec des notes moyennes aux écrits. À l’inverse, un bon dossier ne suffira pas si l’oral révèle des lacunes de posture ou de préparation.

Des tests psychotechniques ou psychologiques

Selon les concours, vous devrez aussi passer :

• Des tests de logique, de mémoire ou de rapidité
• Des évaluations comportementales, parfois encadrées par des psychologues (cas fréquent dans la police et la pénitentiaire)
• Des épreuves de gestion du stress, par exemple via des mises en situation

Ces tests ne sont pas toujours notés, mais ils peuvent être éliminatoires si le profil est jugé incompatible avec les exigences du métier.

En 2023, plus de 60 000 personnes se sont présentées au concours de gardien de la paix pour environ 3 700 postes. Celui de sous-officier de gendarmerie comptait plus de 25 000 candidats pour moins de 2 500 lauréats. Du côté des douanes, des pompiers ou de l’administration pénitentiaire, la tendance est la même : beaucoup d’inscrits, peu de reçus.

Moins de 10 % des candidats décrochent un poste. La différence se joue sur la méthode, la régularité… et la préparation.

Préparer le concours, c’est déjà commencer à réussir

Les chiffres ne mentent pas : neuf candidats sur dix échouent. Pas par manque de volonté, mais par manque de méthode. Ceux qui réussissent ne sont pas forcément les meilleurs sur le papier, ce sont ceux qui sont les mieux préparés.

Connaître le format exact des épreuves. Savoir gérer la pression, le temps, les priorités. Anticiper l’entretien, s’entraîner sur des cas concrets, progresser là où ça coince. Voilà ce que permet une vraie préparation.

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