Formation Capacité Taxi

Le CCPCT, votre point de départ obligatoire

Vous avez décidé de passer la vitesse supérieure et de devenir conducteur de taxi. Bonne nouvelle : vous êtes au bon endroit.
Mais avant de prendre la route, il y a une case obligatoire à cocher : obtenir votre CCPCT, le Certificat de Capacité Professionnelle de Conducteur de Taxi.

Derrière ce nom un peu long, il y a une réalité simple : c’est votre passeport pour exercer ce métier en toute légalité. Pas juste une formalité administrative, mais une vraie reconnaissance de vos compétences : savoir conduire, oui, mais aussi accueillir, informer, gérer, respecter la loi et assurer la sécurité de vos passagers au quotidien.

Une certification pour exercer, partout en France

Le CCPCT est exigé par l’article L.3120-2-1 du Code des transports. Il atteste que vous :

• maîtrisez les règles du transport public particulier de personnes (T3P),
• êtes capable d’assurer une conduite sécurisée et confortable,
• savez communiquer clairement avec vos passagers, notamment sur la facturation,
• respectez les obligations professionnelles et administratives de votre activité.

Avec cette certification en poche, vous pouvez demander votre carte professionnelle auprès de la préfecture, exercer en tant que chauffeur de taxi (en indépendant ou en salarié) et accéder à la Bourse des Autorisations de Stationnement (ADS), ou en louer une si besoin.

Mais avant de démarrer votre activité, il faudra d’abord faire vos preuves. Et tout commence par les épreuves théoriques de l’examen CCPCT.

Les épreuves d’admissibilité (partie théorique)

Avant de pouvoir embarquer vos premiers passagers, il faut montrer que vous avez les bases.
L’examen commence donc par une série d’épreuves théoriques organisées en plusieurs modules. Chacun est conçu pour tester vos connaissances techniques, réglementaires et pratiques, indispensables pour exercer le métier de conducteur de taxi.

Ces épreuves théoriques forment ce qu’on appelle l’admissibilité. Il faut les valider pour avoir le droit de passer à la partie pratique de l’examen.

Tronc commun à tous les candidats (T3P)

Que vous visiez une carrière de taxi ou de VTC, certaines compétences sont incontournables. Elles constituent le tronc commun du transport public particulier de personnes (T3P). Voici ce qui vous attend.

Réglementation du transport public particulier (UV1)

Vous devez connaître les grandes lignes de la réglementation applicable aux taxis, VTC et motos-taxis. Ce module couvre :

• l'organisation des activités de transport public particulier,
• les conditions d’exercice pour chaque type de véhicule,
• l’utilisation de la voie publique, la maraude, le transport à la demande,
• les obligations du conducteur (assurances, documents à présenter, formation continue).

Sécurité routière (UV1)

Ici, pas de simples rappels de code de la route : l’accent est mis sur la sécurité en situation professionnelle. Vous devez être capable de :

• appliquer les règles de circulation,
• identifier les situations à risque,
• adopter une conduite préventive et responsable,
• connaître les règles spécifiques à l’entretien des véhicules et à la gestion des accidents.

Votre capacité à conduire en toute sécurité est directement évaluée dès cette phase.

Langue française (UV2)

La maîtrise du français est essentielle pour communiquer avec vos passagers et remplir vos obligations légales. Lors de l’épreuve, il vous sera demandé de comprendre un texte écrit, d’expliquer clairement des informations simples et d'utiliser un vocabulaire professionnel adapté.

Attendez-vous à une dictée courte suivie de quelques exercices de vocabulaire. Ce n’est pas un concours littéraire, mais la clarté et la précision seront déterminantes.

Gestion d’entreprise (UV2)

En tant que futur professionnel, vous devez connaître les bases de la gestion d’une activité de taxi. Cela inclut le calcul du coût de revient, la compréhension des charges sociales et fiscales, les principales obligations comptables, ainsi que le choix d’un statut juridique adapté.
Même si vous démarrez comme salarié, ces notions sont essentielles pour bien évoluer dans le métier.

Anglais (UV2 - optionnel)

L’épreuve d’anglais est facultative, mais reste un vrai plus si vous travaillez dans une zone touristique ou internationale. Elle vérifie votre capacité à accueillir un client étranger, comprendre une demande simple et répondre de façon courtoise en anglais de base (niveau A2).

Un bon score au-dessus de 10/20 pourra valoriser votre dossier.

Épreuves spécifiques taxi

Pour décrocher le Certificat de Capacité Professionnelle de Conducteur de Taxi, vous devrez aussi réussir deux épreuves taillées sur mesure pour votre futur métier.

Réglementation locale (UV3)

Chaque département fixe ses propres règles pour les taxis (stationnement, maraude, tarification locale…).

Vous devez être capable de :

• comprendre la réglementation spécifique en vigueur dans votre zone d’activité,
• savoir quelles sont les autorisations nécessaires,
• connaître les zones interdites ou réglementées pour la prise en charge des passagers.

Orientation et tarification (UV3)

Savoir se repérer sans GPS, ça se travaille. Cette épreuve teste :

• votre connaissance du réseau routier et autoroutier local,
• votre capacité à lire une carte et à tracer un itinéraire,
• votre compréhension du fonctionnement des tarifs réglementés (prise en charge, suppléments, majorations...).

En pratique, il s'agit de démontrer que vous pouvez choisir l'itinéraire le plus adapté pour vos clients tout en appliquant la tarification officielle sans erreur.

Notation et seuils d’élimination

Le système de notation est strict, et pour cause : la profession de taxi implique une grande responsabilité.

Voici comment ça fonctionne :

• Chaque épreuve est notée sur 20.
• Une note inférieure à 6/20 dans une épreuve est éliminatoire (sauf en anglais, où le seuil est fixé à 4/20).

Vous devez obtenir une moyenne générale d’au moins 10/20 sur l’ensemble des épreuves, en tenant compte des coefficients de chaque unité de valeur (UV).

En cas de succès, vos unités de valeur sont validées pour une durée de 3 ans.
Autrement dit, si vous validez certaines épreuves mais échouez à d’autres, vous ne repasserez que celles manquées dans ce délai. Un avantage non négligeable pour ceux qui auraient besoin de retenter leur chance.

L’épreuve d’admission (partie pratique)

Après la théorie, place au concret.
Si vous avez validé toutes les épreuves d’admissibilité, vous pouvez passer à la deuxième grande étape de l’examen CCPCT : l’épreuve pratique.

L’objectif est simple : prouver que vous savez réellement exercer le métier de conducteur de taxi, pas seulement en théorie, mais aussi derrière un volant, face à un client.

Le déroulement de l'épreuve

L’épreuve pratique est une mise en situation réelle. Vous prenez le volant d’un véhicule taxi et réalisez une course sous l’œil des examinateurs.

L’évaluation dure entre 20 et 30 minutes.

On attend de vous une conduite maîtrisée, dans le respect du code de la route.
Vous devez accueillir le client correctement, le prendre en charge dans les règles.
Il faut aussi savoir utiliser les équipements du taxi : taximètre, lumineux, terminal de paiement.

L’objectif n’est pas juste d’arriver à destination.
C’est de le faire avec professionnalisme, dans de bonnes conditions de sécurité et de confort.

Les conditions matérielles

Pour cette épreuve, certaines règles sont strictes. Vous devez conduire un véhicule taxi équipé d’une double commande. Le GPS est interdit. Un plan papier peut être mis à disposition si nécessaire.

Si l’examinateur intervient (freinage, direction, sécurité) l’épreuve s’arrête immédiatement. Vous êtes ajourné.

La préfecture ne fournit pas de véhicule. Vous devrez en louer un auprès d’un taxi-école agréé. Une liste vous sera transmise lors de votre inscription.

Ce que les examinateurs évaluent

La notation est globale. Il ne s’agit pas seulement de juger votre capacité à conduire, mais bien l'ensemble de votre comportement professionnel :

• votre respect des règles de circulation,
• votre souplesse de conduite pour assurer le confort du client,
• votre accueil, votre politesse et votre relation client,
• votre capacité à facturer correctement la course en utilisant les équipements du taxi.

Pour réussir, vous devez obtenir au moins 12/20 à l’épreuve pratique.
La rigueur et la bienveillance dans votre attitude peuvent clairement faire la différence.

Vos options en cas d'échec

Tout le monde ne réussit pas du premier coup. Et ce n’est pas un problème.
L’examen CCPCT est exigeant. Il demande de la rigueur, de la concentration et parfois plusieurs tentatives.

Si vous échouez à une ou plusieurs épreuves, pas besoin de tout recommencer.

Vous conservez vos acquis

Quand vous réussissez une épreuve, elle reste acquise pour 3 ans. Durant ce délai, vous ne repassez que les unités de valeur (UV) non validées. C’est valable aussi bien pour les épreuves théoriques que pratiques. Un vrai gain de temps et d’énergie pour vous recentrer sur ce qui reste à travailler.

Vous avez trois chances pour la pratique

Une fois l’admissibilité validée, vous pouvez vous présenter à l’épreuve pratique jusqu’à trois fois, dans un délai de 12 mois à compter de la date des résultats. Si vous ne réussissez pas dans ce laps de temps, vous devrez repasser l’ensemble des épreuves.

Mieux vaut donc bien vous préparer et ne pas attendre trop longtemps entre deux tentatives.

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