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Équipements de protection pour les travaux en espaces confinés

Travailler dans un espace confiné, c’est affronter l’invisible. Atmosphère appauvrie en oxygène, gaz toxiques, risque d’explosion ou d’ensevelissement : ces environnements exigent une vigilance absolue, et surtout… des équipements de protection rigoureusement choisis.


Pour intervenir en toute sécurité dans un puits, une cuve, une galerie ou une fosse, il ne suffit pas d’enfiler un casque et des gants. La réglementation impose un arsenal complet d’EPI (équipements de protection individuelle), d’EPC (protections collectives) et de dispositifs respiratoires, parfois vitaux.


Cet article dresse un panorama complet des équipements de protection indispensables en espaces confinés. Il s’appuie sur les textes réglementaires en vigueur (Code du travail, normes EN, recommandation R472) et les préconisations des organismes de référence tels que l’INRS.

Les exigences évoluent régulièrement : pensez à consulter les dernières versions officielles avant toute mise en œuvre.



Espaces confinés : des risques extrêmes qui imposent une protection sur-mesure

Travailler dans un espace confiné n’a rien d’anodin. Ce type d’environnement, par définition partiellement ou totalement fermé, n’a pas été conçu pour accueillir des personnes de façon permanente. Pourtant, les interventions humaines y sont fréquentes : curage d’un puits, maintenance d’une cuve, inspection d’un réseau d’égout, nettoyage d’un silo… Et à chaque fois, les mêmes enjeux de sécurité reviennent.


Un espace confiné, c’est souvent un lieu difficile d’accès, mal ventilé, peu visible, et où la moindre erreur peut se révéler fatale. Puits, fosses, galeries techniques, citernes, regards, cuves de traitement, chambres de visite… La diversité des configurations rend chaque intervention unique, mais le niveau de vigilance, lui, reste maximal.


Pourquoi ? Parce que les risques y sont multiples et parfois invisibles :

  • Une atmosphère irrespirable (appauvrie en oxygène, enrichie en gaz toxiques ou explosifs)
  • Un danger d’asphyxie ou d’intoxication en quelques minutes
  • Des risques de chute en hauteur ou d’enlisement
  • Une possible explosion liée à des gaz inflammables
  • Des difficultés d’évacuation en cas d’incident

Le Code du travail impose donc une approche rigoureuse, fondée sur l’évaluation des risques, la mise en place de procédures précises… et le port d’équipements de protection adaptés. Car dans ces environnements extrêmes, la moindre défaillance peut avoir des conséquences graves pour les intervenants comme pour les surveillants.

Rappel du cadre réglementaire

Le Code du travail encadre strictement les interventions en espaces confinés et impose des équipements adaptés, vérifiés et maintenus en bon état.

En l'absence de protections collectives suffisantes, l'article R.4222-25 impose la mise à disposition d’équipements de protection individuelle (EPI).

Les articles R.4323-23 à R.4323-28 précisent que tous les équipements utilisés (harnais, détecteurs, appareils respiratoires…) doivent faire l’objet de contrôles réguliers et être conformes aux normes en vigueur.

En parallèle, des obligations s’appliquent à la formation (R.4141-13 à R.4141-20), à la qualité de l’air (R.4222-23), à l’évaluation des risques chimiques (R.4412-5 à R.4412-18) et à la signalisation des dangers (R.4224-20 à R.4224-24).

Trois niveaux de protection pour travailler en sécurité

Dans un espace confiné, le danger est partout : dans l’air, sous les pieds, sur les parois, ou dans les outils. C’est pourquoi la sécurité repose toujours sur un triptyque : protection collective, protection individuelle, et protection respiratoire.


Ces trois niveaux agissent ensemble, sans jamais se substituer l’un à l’autre. La protection collective vise à éliminer le risque à la source. Les EPI protègent le corps de chaque intervenant. Et la protection respiratoire, elle, devient indispensable dès que l’air ambiant devient suspect.


Tout manquement à ce système peut transformer une intervention en accident. C’est pour cela que chaque intervention en espace confiné exige une préparation rigoureuse… et une maîtrise parfaite de tous les équipements à mobiliser.


La protection collective : première barrière contre les dangers

Avant même de penser casques ou harnais, la priorité est donnée à la protection collective. Ce sont les installations qui protègent l’ensemble des travailleurs dès leur arrivée sur site, même avant qu’ils n’enfilent leurs EPI.


Première exigence : la ventilation mécanique. Un espace confiné doit être ventilé pendant au moins 20 minutes avant toute entrée, avec un système qui souffle de l’air neuf par le bas. L’objectif ? Obtenir un courant d’air de balayage à 0,3 m/s minimum, conforme aux recommandations de l’INRS. C’est cette circulation qui chasse les gaz nocifs, les poches d’anoxie et les vapeurs stagnantes.


Autre élément crucial : la prévention des chutes. Garde-corps, faux tampons d’égout, barrières rigides et protections au niveau des ouvertures sont obligatoires. Il en va de la sécurité, mais aussi du respect du cadre légal.


Enfin, un bon balisage du chantier est indispensable : rubalise, panneaux rigides, marquage au sol. Et surtout, une signalisation visible et claire doit être installée à l’entrée de toute zone à risque : atmosphère explosive, danger d’asphyxie, interdiction d’entrer sans autorisation, défense de fumer…

Bon à savoir

L’article R.4222-25 du Code du travail impose aux employeurs de mettre en place des protections collectives avant d’avoir recours aux EPI. Elles doivent être adaptées, maintenues en bon état, et vérifiées régulièrement.


Harnais antichute avec point d’attache dorsal : indispensable pour les accès verticaux et les interventions en hauteur dans les espaces confinés.

Les EPI : votre seconde peau face aux risques invisibles

Quand les protections collectives ne suffisent pas, ce sont les équipements de protection individuelle (EPI) qui prennent le relais. En espace confiné, ils ne sont pas une option : ils sont le dernier rempart entre l’intervenant et les risques immédiats.


Chaque travailleur doit être équipé de la tête aux pieds, avec du matériel conforme aux normes en vigueur, adapté à la nature de l’intervention, et vérifié avant chaque utilisation.


Parmi les EPI incontournables :

  • Casque de protection (NF EN 397), pour prévenir les chocs ou chutes d’objets dans les ouvrages étroits.
  • Gants adaptés, résistants aux coupures ou produits chimiques.
  • Chaussures de sécurité ou bottes normées (NF EN ISO 20345).
  • Vêtements couvrants, normés, parfois à haute visibilité (NF EN ISO 20471).
  • Lunettes ou visière de protection (NF EN 166).
  • Harnais antichute associé à une longe et un stop-chute.
  • Système de treuillage, trépied ou potence certifié NF EN 795, indispensable pour accéder aux zones en contrebas en toute sécurité.

En plus de ces équipements physiques, chaque intervenant doit porter un détecteur d’atmosphère portatif. Il s’agit d’un petit appareil qui mesure en temps réel la concentration d’oxygène, les gaz toxiques, les gaz explosifs. Il est souvent multifonction et alerte immédiatement en cas de seuil critique.


Un équipement mal ajusté, mal porté ou dépassé peut se révéler inutile. C’est pourquoi l’usage des EPI doit faire l’objet d’une formation pratique, d’un contrôle strict, et d’un entretien régulier.



Détecteur multigaz portable : utilisé avant et pendant l’intervention pour contrôler en continu l’atmosphère (O₂, H₂S, CO, CH₄).

Bon à savoir

Les détecteurs de gaz portatifs doivent être régulièrement vérifiés, calibrés et adaptés aux gaz susceptibles d’être présents dans l’espace confiné. L’indication de la teneur en oxygène ne suffit jamais à évaluer la salubrité de l’air.

La protection respiratoire : quand l’air devient l’ennemi

Dans un espace confiné, l’air peut tuer. L’asphyxie, l’anoxie, les intoxications aux gaz invisibles… sont des risques immédiats. C’est pourquoi la protection respiratoire ne se limite pas à un masque de confort : elle repose sur des équipements spécifiques, normés, et adaptés à la nature du danger.


Dès que l’analyse d’atmosphère révèle une concentration en oxygène inférieure à 19 %, ou la présence de gaz dangereux (CO, H₂S, NH₃…), l’intervention ne peut avoir lieu qu’avec un appareil de protection respiratoire isolant.


On distingue deux types d’équipements :

  • L’APR de travail à adduction d’air comprimé ou à circuit ouvert avec bouteilles. Il permet de respirer dans une atmosphère toxique ou irrespirable pendant toute la durée de l’intervention.

  • Le masque autosauveteur, porté en permanence à la ceinture. Il ne sert qu’en cas d’évacuation d’urgence. Il ne permet pas de travailler dans une atmosphère polluée : il sauve du danger, il ne protège pas de l’exposition prolongée.

Ces équipements exigent une formation spécifique et une parfaite familiarité de la part des intervenants. Ils doivent être entretenus selon les recommandations du fabricant, vérifiés avant chaque utilisation, et remplacés dès qu’un doute survient.

Bon à savoir

Le masque autosauveteur ne doit jamais être utilisé pour travailler. Il permet uniquement d’évacuer rapidement une zone devenue dangereuse. Pour toute intervention prolongée, seul un appareil de protection respiratoire isolant est autorisé.


Masque à cartouche filtrante : réservé aux atmosphères respirables, en l’absence de gaz toxiques ou de déficit en oxygène.

Équipements complémentaires à ne pas négliger

Certains équipements, bien qu’extérieurs aux trois piliers de la protection (collective, individuelle, respiratoire), sont tout aussi déterminants pour la sécurité des équipes. Ils garantissent une intervention fluide, réactive, et surtout réversible en cas de situation critique.


La communication est une priorité. Lorsque la visibilité est réduite ou que le surveillant n’a pas de contact visuel avec l’intervenant, des moyens de communication fiables doivent être mis en place. Radio, système mains libres, signaux sonores : peu importe la technologie, tant qu’elle fonctionne dans toutes les conditions.


Le poste de secours doit être prévu et structuré. Une trousse de premiers soins complète, accessible rapidement, doit être présente sur le chantier. Et les intervenants doivent savoir s’en servir, notamment en cas d’intoxication ou de blessure.


L’accès au site est lui aussi stratégique : un trépied, une potence avec treuil, un système d’arrêt de chute bien ancré… Ces équipements facilitent la descente, mais surtout la remontée rapide en cas d’urgence. Ils doivent répondre aux normes en vigueur (EN 795, EN 1496) et être vérifiés avant chaque mission.


Enfin, il faut penser à tout ce qui entoure l’intervention :

  • Éclairage portatif, adapté à l’environnement (notamment ATEX en cas de gaz explosifs)
  • Véhicule d’intervention équipé
  • Outillage conforme, bien entretenu
  • Vêtements adaptés à l’environnement de travail (chaleur, humidité, produits chimiques)
  • Vaccinations à jour, notamment contre le tétanos ou l’hépatite A, en fonction du type d’ouvrage

Le saviez-vous ?

En cas d’accident, l’évacuation d’un blessé depuis un espace confiné est l’une des opérations les plus complexes et les plus risquées. C’est pourquoi elle doit être préparée en amont, testée et incluse dans le plan d’intervention.

Des équipements adaptés à l’ATEX

Tous les espaces confinés ne présentent pas les mêmes dangers. Mais certains d’entre eux exposent les intervenants à un risque d’explosion, en raison de la présence possible d’une atmosphère explosive (ATEX). Cela peut être le cas dans des égouts, cuves à hydrocarbures, silos de céréales, ou encore dans des locaux de traitement de produits chimiques.


Dans ces contextes, chaque outil ou appareil utilisé devient une potentielle source d’inflammation : une étincelle, une élévation de température, une friction… et c’est l’explosion.


C’est pourquoi tous les équipements, électriques ou non, doivent être certifiés ATEX lorsqu’ils sont utilisés dans une zone classée à risque. Cela concerne :

  • Les éclairages portatifs
  • Les détecteurs de gaz
  • Les outils électriques
  • Les ventilateurs
  • Les équipements de communication

Chaque matériel doit être conforme à la directive 2014/34/UE et répondre aux exigences de la réglementation ATEX française (notamment le décret du 19 novembre 2003 et les articles R.4227-42 et suivants du Code du travail).

Le saviez-vous ?

Un simple téléphone portable non certifié ATEX peut suffire à déclencher une explosion en espace confiné. Avant chaque intervention, il est impératif de vérifier la classification de la zone et la conformité de tous les matériels utilisés.

L’encadrement et la surveillance : le rôle du surveillant

Dans un espace confiné, on n’entre jamais seul. La présence d’un surveillant extérieur est obligatoire, quel que soit le niveau de risque ou la durée de l’intervention. Il est le garant de la sécurité de l’équipe : il observe, anticipe, coordonne, et intervient en cas d’alerte.


Le surveillant doit avoir reçu une formation spécifique aux espaces confinés, connaître parfaitement le plan d’intervention, disposer à tout moment des moyens de communication et d’alerte nécessaires, et maîtriser les gestes d’urgence ainsi que les procédures d’évacuation.


Sa mission ne s’arrête pas à la surveillance passive. Il reste en permanence à l’extérieur de la zone à risque, s’assure du bon fonctionnement des équipements (ventilation, détection), donne l’alerte immédiatement en cas d’incident, et pilote les manœuvres d’évacuation si nécessaire. Il doit aussi s’assurer que l’intervention démarre dans les conditions prévues. En cas d’anomalie (atmosphère irrespirable, matériel manquant ou doute sur une procédure) c’est à lui de suspendre l’accès tant que tout n’est pas sécurisé.

Bon à savoir

Le surveillant n’est pas un remplaçant de l’intervenant. Il ne doit en aucun cas entrer dans l’espace confiné, même en cas d’urgence, sans les équipements appropriés. C’est la règle de base pour éviter les suraccidents.

Une formation obligatoire pour une utilisation efficace des équipements

Avant toute intervention en espace confiné, il est indispensable de maîtriser les équipements de protection individuelle associés à ce type d’environnement : harnais, détecteurs, appareils respiratoires isolants… Ces compétences ne sont pas acquises sur le tas. Elles doivent être enseignées, validées, puis régulièrement réévaluées.


Le CATEC® (Certificat d’Aptitude à Travailler en Espaces Confinés) constitue aujourd’hui la principale référence. Issu de la recommandation R472, il est destiné aux agents intervenant dans les ouvrages d’eau, d’assainissement, d’industrie ou de maintenance. Il s’applique aux deux profils : les intervenants et les surveillants.


Une formation accessible sous conditions

Pour suivre la formation CATEC®, certaines compétences doivent déjà être acquises. Le salarié doit avoir été déclaré apte par le médecin du travail, notamment au port d’EPI respiratoires et antichute, et à l’intervention dans un environnement confiné.


Il doit également avoir suivi une formation préalable à l’utilisation des équipements de protection individuelle concernés (harnais, détecteurs, masque autosauveteur) et maîtriser les gestes de premiers secours.

L’inscription à la formation ne peut se faire sans cette préparation. L’employeur en est responsable.


Une certification opérationnelle, tournée vers la pratique

Le contenu de la formation CATEC® repose sur deux volets : un module théorique sur les risques, les rôles et les procédures, et un module pratique avec mise en situation dans un ouvrage reconstitué. Les participants doivent démontrer leur capacité à sécuriser une intervention, coordonner avec un surveillant, utiliser correctement les équipements, et réagir face à un incident.


Le certificat obtenu atteste de la capacité à intervenir ou à surveiller dans des conditions maîtrisées. Un recyclage obligatoire (MAC CATEC®) doit être effectué au moins tous les 3 ans, afin de maintenir les compétences à jour et d’assurer la continuité de la sécurité en intervention.

Bon à savoir

La formation CATEC® distingue clairement le rôle du surveillant et celui de l’intervenant. Chacun suit un parcours adapté à ses missions opérationnelles, mais la coordination des deux profils reste un axe central du dispositif.

Tableau récapitulatif des EPI et normes pour le travail en espace confiné

Pour faciliter la lecture, nous avons synthétisé dans le tableau ci-dessous les principaux EPI utilisés en milieu confiné et les normes applicables. 

Équipement de protection Norme(s) Remarques
Harnais antichute EN 361 Point d’attache dorsal requis pour les accès verticaux
Dispositif d’ancrage (trépied, potence) EN 795, EN 1496 Utilisé pour l'accès/sortie des espaces confinés
Descendeur/treuil de sauvetage EN 1496 Nécessaire pour le secours d’un intervenant
Détecteur multigaz portable EN 60079-29-1 Analyse O₂, H₂S, CO, CH₄ avant et pendant l’intervention
Appareil respiratoire isolant (ARI) EN 136, EN 137 Port obligatoire si l’atmosphère est irrespirable
Autosauveteur EN 136 ou norme fabricant Dispositif de fuite à autonomie limitée (évacuation)
Masque intégral ou demi-masque à cartouche EN 14387, EN 136 Interdit en atmosphère déficiente en oxygène
Casque avec jugulaire EN 397 ou EN 12492 Jugulaire 3 points obligatoire pour éviter la perte du casque
Lunettes ou visière de protection EN 166 Protection des yeux contre gaz, projections, poussières
Gants de protection EN 388, EN 374 À choisir selon les risques présents dans l’ouvrage
Chaussures de sécurité EN ISO 20345 S3 recommandé : semelle anti-perforation et antidérapante
Vêtements haute visibilité ou combinés de protection EN ISO 20471, EN ISO 11612 Adaptation selon le risque thermique, chimique ou visibilité

À noter

Ce tableau s’appuie sur les recommandations et normes en vigueur à la date de publication de l’article (juin 2025). Il est important de consulter régulièrement les textes officiels (Code du travail, INRS, normes AFNOR) car les exigences peuvent évoluer.

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