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Préparez votre équipe à la seconde intervention incendie
Dans tout établissement exposé à un risque incendie, la capacité à réagir rapidement et efficacement constitue un enjeu de sécurité majeur. Si les équipiers de première intervention (EPI) assurent les gestes immédiats (alerte, extinction précoce, évacuation), une deuxième ligne d’action doit être en mesure de prendre le relais avec des moyens renforcés. C’est précisément le rôle des équipiers de seconde intervention (ESI).
Formés pour intervenir avec des équipements spécifiques (RIA, extincteurs mobiles, appareils respiratoires isolants…), les ESI agissent en appui des premiers intervenants, en attendant, ou aux côtés des secours publics. Leur intervention est structurée, coordonnée et adaptée aux risques du site.
La formation ESI permet à l’employeur de constituer une équipe interne compétente, opérationnelle et reconnue dans le cadre des recommandations du référentiel APSAD R6. Sur oùFormer, vous pouvez comparer et réserver une formation ESI adaptée à votre activité, votre niveau de risque et votre implantation géographique.
Chez oùFormer, notre mission est simple : rendre la formation professionnelle accessible à tous, partour et à tout moment. Nous nous engageons à sélectionner des organismes de formation de qualité pour que vous et vos collaborateurs puissiez vous former simplement
Ce résumé vous permet de parcourir rapidement les objectifs, le contenu, les modalités et les publics concernés par la formation Équipier de Seconde Intervention.
Former des équipiers capables d’intervenir efficacement face à un incendie naissant avec des moyens renforcés.
L’objectif est de permettre aux participants de :
Le programme s’articule entre théorie et pratique :
La pédagogie privilégie l’entraînement terrain : exercices en binôme, retours d’expérience, jeux de rôle, cas concrets.
La formation ESI dure généralement 1 à 2 jours, selon le niveau initial des participants et les équipements à manipuler.
Elle peut se dérouler :
Aucun prérequis formel n’est exigé, mais la formation s’adresse en priorité :
Une aptitude physique à l’intervention (port d’équipements lourds, efforts physiques) peut être requise selon les conditions du site.
Intervenant en appui des premiers gestes d’alerte et d’extinction, les équipiers de seconde intervention jouent un rôle déterminant dans la gestion des situations d’urgence. Pour mieux comprendre leur fonction, distinguons leurs missions sur le terrain et leur place dans la chaîne de secours interne.
L’équipier de seconde intervention (ESI) est un salarié spécifiquement formé pour renforcer les premières actions menées en cas d’incendie. Il intervient en relais des équipiers de première intervention (EPI), lorsque les moyens initiaux ne suffisent plus à contenir la situation.
Contrairement aux EPI qui utilisent les équipements disponibles à proximité, les ESI mobilisent des moyens techniques mutualisés, tels que :
Ils agissent selon une organisation définie à l’avance, souvent en binôme ou trinôme, pour garantir la sécurité et l’efficacité des manœuvres sur le terrain.
Les ESI ne se contentent pas de combattre le feu. Leur rôle englobe également :
Leur parfaite connaissance des locaux et des procédés internes constitue un atout décisif. Comme le souligne le référentiel APSAD R6, l’ESI est une « personne formée régulièrement au maniement de tous les moyens d’intervention contre l’incendie de l’établissement ».
Sur les sites industriels ou dans les établissements classés, leur présence contribue à limiter les pertes humaines et matérielles, et à assurer la continuité d’exploitation.
La formation d’équipier de seconde intervention vise à préparer les salariés à intervenir efficacement face à un début d’incendie, au-delà de l’intervention de premier niveau. Elle permet d’acquérir les compétences techniques nécessaires pour utiliser les moyens d’extinction spécifiques, se protéger correctement, sécuriser les lieux et agir en coordination avec les autres intervenants.
Les compétences développées incluent notamment :
La formation tient compte des spécificités de l’environnement de travail, des risques identifiés sur le site et des consignes internes de sécurité. Elle s’adresse à des équipes constituées, désignées sur les registres de sécurité, et encadrées par un formateur certifié.
La formation ESI repose sur des exercices concrets, souvent réalisés sur des feux réels avec l’ensemble des équipements de protection. L’objectif est d’assurer une montée en compétence réelle et mesurable, au plus près des conditions opérationnelles.
Les participants sont amenés à :
L’évaluation se fait en continu tout au long de la formation, sans épreuve finale isolée. Ce mode d’évaluation permet de vérifier l’opérationnalité réelle de chaque stagiaire.
Le référentiel APSAD R6 recommande un recyclage annuel des compétences ESI. Celui-ci prend généralement la forme d’un entraînement pratique avec rappel des fondamentaux, mise en situation et ajustement aux éventuelles évolutions des consignes internes ou des risques.
Ce maintien des acquis est indispensable pour garantir l’efficacité de l’intervention, la sécurité de l’équipe et la conformité aux exigences d’assurance.
Tous les établissements ne sont pas soumis aux mêmes niveaux de risque. La constitution d’une équipe ESI dépend donc de plusieurs paramètres : nature de l’activité, configuration des locaux, présence de matières dangereuses, densité du personnel, type d’installations techniques, etc.
C’est à l’exploitant de déterminer, en concertation avec son assureur ou son responsable sécurité, le besoin de disposer d’équipiers de seconde intervention. Ce besoin est formalisé dans les consignes de sécurité internes et les registres obligatoires.
Les salariés désignés pour devenir ESI doivent :
La formation ESI est fortement recommandée, et parfois exigée, dans des secteurs où le risque incendie est élevé ou les délais d’intervention des secours peuvent s’avérer critiques. C’est notamment le cas des sites industriels classés ICPE, des entrepôts logistiques, des établissements recevant du public (ERP), des établissements de santé, mais aussi des laboratoires, des usines chimiques, des centres commerciaux ou des grandes surfaces.
Il n’existe pas de quota universel fixé par la réglementation pour le nombre d’équipiers de seconde intervention. Toutefois, le référentiel APSAD R6 fournit des recommandations concrètes. Il prévoit un effectif de base de cinq ESI par équipe : deux binômes d’intervention et un contrôleur. Cette configuration permet d’assurer une intervention structurée, coordonnée et sécurisée.
Ce chiffre n’est pas figé. L’effectif doit être ajusté selon la nature des risques, la configuration des locaux, les séquences de travail, la taille du site et les objectifs définis par l’exploitant. Un établissement à haut risque ou avec plusieurs zones de travail nécessitera des équipes plus nombreuses, réparties stratégiquement sur le terrain.
La constitution des équipes ESI s’intègre dans une stratégie de prévention concertée, souvent établie avec l’assureur et le service sécurité. Les équipes doivent être clairement désignées dans les consignes et inscrites au registre de sécurité.
Selon l’organisation de l’entreprise, elles peuvent être réparties par zone ou par plage horaire, à condition d’être identifiables, disponibles et régulièrement formées pour rester opérationnelles.
Le rôle des équipiers de seconde intervention (ESI) ne figure dans aucun texte de loi. Ni le Code du travail ni la réglementation nationale ne mentionnent explicitement cette fonction. Pourtant, leur présence est aujourd’hui largement répandue, notamment dans les sites industriels et les établissements à haut risque, car elle s’inscrit dans les bonnes pratiques de sécurité incendie, formalisées par le référentiel APSAD R6.
Ce référentiel, bien qu’à valeur non réglementaire, est reconnu par les professionnels de la prévention et les assureurs. Il définit les rôles des EPI et ESI, leurs missions, les moyens techniques associés, ainsi que les modalités de formation et de recyclage. Dans de nombreux cas, sa mise en œuvre est exigée dans le cadre d’un contrat d’assurance ou d’une politique interne de sécurité.
Le seul fondement juridique directement applicable se trouve à l’article R. 4227-28 du Code du travail, qui stipule que :
« L’employeur prend les mesures nécessaires pour que tout commencement d’incendie puisse être rapidement et efficacement combattu dans l’intérêt du sauvetage des travailleurs. »
Ce texte fonde l’obligation d’organiser une réponse interne au risque incendie, mais ne précise ni le nombre d’intervenants, ni leur niveau de formation. Il appartient donc à chaque employeur d’évaluer ses besoins en fonction de son activité, des risques présents sur site, et des prescriptions complémentaires éventuelles (comme un arrêté préfectoral pour les ICPE).
Dans certains cas, la présence d’un ou plusieurs ESI peut devenir obligatoire, notamment :
Attribuer la fonction d’équipier de seconde intervention à un salarié soulève des questions juridiques précises. Selon le moment de la désignation et les modalités prévues, les obligations de chacun peuvent varier.
La désignation d’un salarié comme équipier de seconde intervention peut être rendu obligatoire si cette mission est prévue dans le contrat de travail ou la fiche de poste. Dans ce cas, la fonction fait partie intégrante des obligations du salarié. Il devra alors suivre la formation ESI correspondante et se rendre disponible selon les modalités prévues.
Ce cadre est recommandé pour les postes à responsabilités, les référents sécurité ou les salariés occupant des fonctions sensibles sur des sites à risques.
Imposer la fonction d’ESI à un salarié déjà en poste sans son accord formel est plus complexe. En droit du travail, une modification substantielle du contrat – comme l’ajout de missions liées à la sécurité incendie – ne peut être imposée unilatéralement. Toutefois, l’employeur peut s’appuyer sur son pouvoir de direction si les missions d’ESI sont directement liées à la nature du poste (ex. : agent de maintenance, responsable d’atelier).
En cas de refus injustifié, et si la fonction est jugée indispensable pour la sécurité du site, des mesures disciplinaires peuvent être envisagées. Ces dispositions doivent cependant être encadrées par le règlement intérieur, les consignes de sécurité de l’entreprise et, idéalement, validées avec les instances représentatives du personnel.
Certaines entreprises envisagent de confier les missions d’ESI à des prestataires extérieurs en l’absence de volontaires en interne. Si cela peut sembler pratique, cette solution présente des risques juridiques importants. En effet, en cas de lien de subordination entre le prestataire et le donneur d’ordre, la prestation peut être requalifiée en marchandage (art. L. 8231-1 du Code du travail) ou en prêt illicite de main-d’œuvre (art. L. 8241-1).
De plus, en externalisant la mission, l’entreprise perd un atout précieux : la connaissance du site, de ses installations et de ses spécificités. Or, c’est précisément ce qui rend l’intervention d’un ESI interne efficace, pertinente et réactive.
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