Comment installer un plugin sur WordPress ?

Sur WordPress, la plupart des fonctionnalités s’ajoutent sous forme de plugins. Formulaire de contact, outil SEO, système de sauvegarde, module e-commerce… tout passe par des extensions. Certaines sont gratuites et disponibles depuis le tableau de bord, d’autres doivent être importées manuellement ou installées via FTP.

 

Toutes n’ont pas le même niveau de fiabilité, ni la même méthode d’installation. Mal gérer un plugin peut vite provoquer des erreurs, ralentir le site ou créer des conflits.

 

Ce guide détaille les trois méthodes possibles pour installer un plugin sur WordPress, en expliquant les étapes, les vérifications à faire avant l’installation et la manière de gérer les extensions ensuite.

 

Remarque : ce tutoriel concerne WordPress.org, la version auto-hébergée du CMS. Sur WordPress.com, l’installation de plugins n’est possible qu’à partir du plan Business. Les utilisateurs de la version gratuite n’ont pas accès à cette fonctionnalité.

 

Qu’est-ce qu’un plugin WordPress ?

On peut voir WordPress comme une structure de base, à laquelle on ajoute des briques selon les fonctionnalités recherchées. Ces briques sont les plugins. Chaque extension vient se greffer au site pour répondre à un besoin spécifique, sans modifier le cœur du CMS.

 

Voici quelques types de plugins fréquemment utilisés :

• Référencement (SEO) : pour structurer le contenu, gérer les balises et améliorer la visibilité sur Google.
• Formulaires : pour créer des formulaires de contact, d’inscription ou de sondage.
• Sécurité : pour limiter les tentatives de connexion, surveiller les fichiers ou bloquer les attaques.
• Sauvegarde : pour enregistrer automatiquement une copie du site en cas de problème.
• Performances : pour mettre en cache les pages, compresser les fichiers ou optimiser les images.
• E-commerce : pour vendre en ligne avec des outils comme WooCommerce.
• Traduction : pour rendre le site accessible en plusieurs langues.
• Statistiques : pour suivre la fréquentation et analyser les comportements des visiteurs.
• Personnalisation : pour modifier l’apparence du site, ajouter des blocs sans coder, ou dupliquer une page existante afin d’en réutiliser la structure.
• Conformité légale : pour afficher les bannières cookies et gérer les consentements RGPD.
• Maintenance : pour afficher une page temporaire pendant des travaux sur le site, éviter les erreurs visibles par les visiteurs et signaler que le site est en cours de mise à jour.

 

Une extension peut être activée à tout moment, sans toucher au code du site, et retirée tout aussi facilement si elle ne correspond plus aux besoins. Il existe trois manières de l’installer, selon sa provenance ou le niveau de personnalisation recherché.

➡️ Si votre site n’est pas encore en ligne, commencez par suivre notre guide pour installer WordPress avant d’ajouter des extensions.

 

Installer un plugin WordPress depuis le répertoire officiel

C’est la méthode la plus simple et la plus utilisée. Elle permet d’ajouter une extension directement depuis l’interface d’administration WordPress, en quelques clics, sans quitter le tableau de bord. Elle donne accès au répertoire officiel, qui regroupe des milliers de plugins gratuits validés par l’équipe WordPress.

 

Accéder à la bibliothèque d’extensions

Depuis le tableau de bord WordPress, aller dans le menu Extensions > Ajouter une extension.
La page qui s’affiche donne accès à l’ensemble des extensions disponibles gratuitement sur le répertoire officiel.

 

 

Par défaut, plusieurs onglets sont proposés :

• Mises en avant : une sélection d’extensions populaires ;
• Populaires : les plugins les plus utilisés ;
• Recommandés : selon les extensions déjà actives sur le site ;
• Favorites : si vous êtes connecté avec un compte WordPress.org.

 

Rechercher une extension

La barre de recherche permet de trouver une extension précise ou un type de fonctionnalité.

Il est possible d’y entrer :

• le nom exact d’un plugin (ex. : Yoast SEO, WooCommerce) ;
• un besoin fonctionnel (ex. : formulaire de contact, mise en cache, sécurité).

 

Chaque résultat de recherche affiche des informations sur le plugin :

• le nom de l’extension et une courte description ;
• le nombre d’installations actives ;
• la note moyenne attribuée par les utilisateurs ;
• la dernière date de mise à jour ;
• la compatibilité avec votre version de WordPress.

 

Ces éléments permettent de juger rapidement de la fiabilité du plugin.

 

Installer et activer l’extension

Une fois l’extension choisie, cliquer sur le bouton Installer maintenant. WordPress télécharge automatiquement les fichiers nécessaires et prépare le plugin à l’utilisation.

 

Après l'installation, un nouveau bouton Activer apparaît. Il faut impérativement cliquer dessus pour que l’extension fonctionne. Sans cette étape, il reste installé mais inactif.

 

Selon sa fonction, l'extension peut :

• ajouter un nouvel onglet dans le menu latéral ;
• s’intégrer dans un menu existant (par exemple, sous "Réglages") ;
• fonctionner en arrière-plan, sans interface dédiée (ex. : extension de sécurité ou d’optimisation).

 

Installer un plugin via un fichier .zip

Lorsqu’un plugin n’est pas disponible dans le répertoire officiel de WordPress, il est souvent proposé sous la forme d’un fichier compressé au format .zip. C’est le cas des extensions payantes, des plugins personnalisés ou des versions bêta fournies par un éditeur.

 

Téléverser le plugin depuis l’interface WordPress

Depuis le tableau de bord, aller dans Extensions > Ajouter une extension, puis cliquer sur le bouton Téléverser une extension en haut de la page.

Une zone d’import s’ouvre : il suffit alors de sélectionner le fichier .zip enregistré sur l’ordinateur, sans le décompresser, puis de cliquer sur Installer maintenant.

 

WordPress se charge de décompresser l’archive et de placer les fichiers au bon endroit.

 

 

Activer le plugin

Une fois l’installation terminée, un bouton Activer l’extension s’affiche.

En cliquant dessus, le plugin devient fonctionnel et peut être configuré depuis l’interface d’administration.

 

Selon l’extension installée, une nouvelle rubrique peut apparaître dans le menu, ou bien le plugin peut s’intégrer à un réglage existant.

 

 

Installer un plugin via FTP

Cette méthode est plus technique et rarement utilisée, mais elle reste utile dans certains cas particuliers : hébergement restreint, interface d’administration inaccessible, ou fichiers .zip trop lourds pour être téléversés depuis le tableau de bord.

 

Elle consiste à transférer manuellement le dossier du plugin dans l’architecture du site, à l’aide d’un client FTP comme FileZilla.

 

Étapes à suivre

1. Décompresser le fichier .zip du plugin sur l’ordinateur. Il en résulte un dossier contenant l’ensemble des fichiers du plugin.
2. Ouvrir un client FTP (ex. : FileZilla) et se connecter au serveur. Les identifiants FTP sont généralement fournis par l’hébergeur (hôte, nom d’utilisateur, mot de passe, port).
3. Naviguer dans l’arborescence jusqu’au dossier suivant : wp-content/plugins/
4. Transférer le dossier du plugin (celui qui a été extrait, pas le .zip) dans ce répertoire.
5. Une fois le transfert terminé, se rendre dans le tableau de bord WordPress, puis dans Extensions > Extensions installées.
6. Le plugin apparaît dans la liste. Il suffit de cliquer sur Activer pour le rendre opérationnel.

 

Quand utiliser cette méthode ?

• Si le tableau de bord WordPress est inaccessible ;
• Si l’option de téléversement est désactivée par l’hébergeur ;
• Si l’extension dépasse la limite de taille autorisée pour les fichiers .zip ;
• Ou dans un environnement de développement local.

 

Bonnes pratiques avant d’installer une extension

Ajouter une extension peut paraître anodin, mais chaque plugin modifie le fonctionnement du site. Avant toute installation — que ce soit depuis le répertoire officiel, en téléversant un .zip, ou par FTP — certaines vérifications s’imposent. Elles permettent d’éviter les conflits, les failles de sécurité ou les pertes de données.

 

1. Vérifier la fiabilité du plugin

Avant d’installer quoi que ce soit, prendre le temps d’examiner quelques indicateurs :

• Date de dernière mise à jour : un plugin qui n’est plus maintenu peut poser des problèmes.
• Compatibilité avec votre version de WordPress : cette information est précisée sur le répertoire officiel.
• Nombre d’installations actives et notes des utilisateurs : ce sont de bons indicateurs de fiabilité.
• Source d’origine : ne jamais installer un plugin trouvé sur un site douteux ou non reconnu.

 

En cas d’installation manuelle (fichier .zip ou FTP), bien s’assurer que l’extension provient d’un éditeur de confiance.

 

2. Sauvegarder le site avant modification

Avant d’ajouter une extension — ou même de la mettre à jour — il est fortement conseillé de sauvegarder le site, dont :

• les fichiers (thème, médias, plugins existants) ;
• la base de données, qui contient tout le contenu du site.

 

En cas de bug, de conflit ou d’erreur d’installation, cette sauvegarde permet un retour rapide à une version stable.

 

3. Installer uniquement ce qui est nécessaire

Multipliez les plugins, et vous augmentez les risques : temps de chargement plus long, conflits entre extensions, failles de sécurité potentielles.
Avant d’en installer un nouveau, posez-vous la question : est-ce vraiment utile ? Existe-t-il déjà une fonctionnalité équivalente dans le thème ou dans un plugin déjà actif ?

 

4. Éviter les installations en environnement de production

Lorsque c’est possible, il est préférable de tester un plugin sur un site de préproduction (copie locale ou clone du site). Cela permet de vérifier sa compatibilité, son comportement, et son impact sur les performances, sans risquer d’affecter le site en ligne.

 

Gérer les extensions installées

Une fois les plugins en place, il est important de les maintenir à jour, de contrôler leur fonctionnement et de désactiver ceux qui ne sont plus utilisés. Une gestion rigoureuse des extensions contribue directement à la stabilité, à la sécurité et à la performance du site.

Accéder à la liste des extensions

Dans le tableau de bord WordPress, le menu Extensions > Extensions installées affiche la liste complète des plugins actuellement présents sur le site, qu’ils soient actifs ou non.

 

Chaque ligne indique :

• le nom du plugin et sa version ;
• un résumé de sa fonction ;
• son statut (activé ou désactivé) ;
• et s’il existe une mise à jour disponible.

 

 

Activer ou désactiver un plugin

Pour activer une extension qui a été installée mais laissée inactive, cliquer simplement sur le lien "Activer"
Inversement, pour désactiver un plugin actif, cliquer sur "Désactiver". Cela interrompt immédiatement son fonctionnement, mais les fichiers restent présents dans WordPress.

 

👉 Désactiver un plugin n’efface ni ses réglages ni ses données, sauf indication contraire. Il est donc possible de le réactiver plus tard sans repartir de zéro.

 

Supprimer un plugin

Si un plugin ne sert plus, mieux vaut le désinstaller complètement.
Une fois désactivé, un lien "Supprimer" apparaît sous son nom. Cela permet d’effacer tous les fichiers liés à l’extension. Certaines données (réglages, tables de base de données) peuvent toutefois être conservées, selon le plugin.

 

Avant toute suppression, il peut être utile de vérifier dans la documentation si une procédure de nettoyage est nécessaire pour éviter de laisser des traces.

 

Mettre à jour une extension

Les développeurs publient régulièrement des mises à jour pour :

• corriger des bugs ;
• combler des failles de sécurité ;
• ou ajouter de nouvelles fonctionnalités.

 

WordPress signale automatiquement la présence de mises à jour dans la section Extensions, avec un lien "Mettre à jour maintenant". Ces opérations sont généralement rapides, mais il est conseillé de :

• vérifier la compatibilité ;
• faire une sauvegarde au préalable ;
• éviter de faire plusieurs mises à jour en même temps, surtout sur un site en production.

 

Installer un plugin sur WordPress n’a rien de compliqué, à condition de savoir d’où il vient et comment l’ajouter correctement. Que ce soit via le répertoire officiel, un fichier .zip ou en passant par FTP, chaque méthode a son utilité. Le plus important reste de garder le site propre et stable dans le temps : ne pas accumuler les extensions inutiles, faire les mises à jour, et retirer ce qui n’est plus utilisé. Quelques bons réflexes suffisent pour garder un site fiable et fonctionnel !