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Combien d’élus doivent siéger au Comité Social et Économique (CSE) ? La question revient à chaque élection professionnelle. Derrière les chiffres, il y a un enjeu de taille : assurer une représentation équilibrée des salariés tout en respectant le Code du travail. Le barème est clair : une entreprise de 11 à 24 salariés doit élire 1 titulaire et 1 suppléant, quand une structure de 190 salariés comptera 9 titulaires et 9 suppléants. Ces règles, fixées par décret (art. R.2314-1 du Code du travail), garantissent la continuité de la représentation, mais un mauvais calcul peut coûter cher à l’employeur, qui s’expose à un délit d’entrave et fragilise la légitimité du CSE.
Le Comité Social et Économique (CSE) est régi par le Code du travail, notamment les articles L.2314-1 et suivants. Ces dispositions définissent les conditions d’organisation des élections professionnelles et fixent le nombre de représentants élus selon l’effectif de l’entreprise.
Dès que l’entreprise atteint 11 salariés pendant 12 mois consécutifs, la mise en place d’un CSE devient obligatoire. L’employeur doit alors organiser des élections afin de désigner les représentants du personnel.
Le CSE se compose de deux catégories d’élus :
Références légales
« La délégation du personnel au comité social et économique comporte un nombre égal de titulaires et de suppléants. Le nombre de membres de la délégation du personnel est déterminé par décret en Conseil d’État compte tenu du nombre des salariés. » (Article L.2314-1 du Code du travail)
Le nombre d’élus CSE dépend directement de l’effectif de l’entreprise. Le Code du travail fixe un barème précis (art. R.2314-1) qui détermine le nombre de représentants titulaires et suppléants.
Il y a toujours autant de suppléants que de titulaires, afin d’assurer la continuité de la représentation.
Effectif de l'entreprise (salariés) | Nombre de membres titulaires | Nombre de suppléants |
---|---|---|
11 à 24 | 1 | 1 |
25 à 49 | 2 | 2 |
50 à 74 | 4 | 4 |
75 à 99 | 5 | 5 |
100 à 124 | 6 | 6 |
125 à 149 | 7 | 7 |
150 à 174 | 8 | 8 |
175 à 199 | 9 | 9 |
200 à 249 | 10 | 10 |
250 à 299 | 11 | 11 |
300 à 399 | 11 | 11 |
400 à 499 | 12 | 12 |
500 à 599 | 13 | 13 |
600 à 699 | 14 | 14 |
700 à 799 | 14 | 14 |
800 à 899 | 15 | 15 |
900 à 999 | 16 | 16 |
1000 à 1249 | 17 | 17 |
1250 à 1499 | 18 | 18 |
1500 à 1749 | 20 | 20 |
1750 à 1999 | 21 | 21 |
2000 à 2249 | 22 | 22 |
2250 à 2499 | 23 | 23 |
2500 à 2749 | 24 | 24 |
2750 à 2999 | 24 | 24 |
3000 à 3249 | 25 | 25 |
3250 à 3499 | 25 | 25 |
3500 à 3749 | 26 | 26 |
3750 à 3999 | 26 | 26 |
4000 à 4249 | 26 | 26 |
4250 à 4499 | 27 | 27 |
4500 à 4749 | 27 | 27 |
4750 à 4999 | 28 | 28 |
5000 à 5249 | 29 | 29 |
5250 à 5499 | 29 | 29 |
5500 à 5749 | 29 | 29 |
5750 à 5999 | 30 | 30 |
6000 à 6249 | 31 | 31 |
6250 à 6499 | 31 | 31 |
6500 à 6749 | 31 | 31 |
6750 à 6999 | 31 | 31 |
7000 à 7249 | 32 | 32 |
7250 à 7499 | 32 | 32 |
7500 à 7749 | 32 | 32 |
7750 à 7999 | 32 | 32 |
8000 à 8249 | 32 | 32 |
8250 à 8499 | 33 | 33 |
8500 à 8749 | 33 | 33 |
8750 à 8999 | 33 | 33 |
9000 à 9249 | 34 | 34 |
9250 à 9499 | 34 | 34 |
9500 à 9749 | 34 | 34 |
9750 à 9999 | 34 | 34 |
10 000 et plus | 35 | 35 |
Les membres élus du CSE exercent leur mandat pour une durée maximale de 4 ans (article L.2314-33 du Code du travail).
Dans les entreprises de plus de 50 salariés, le nombre de mandats successifs est limité à trois. Cette règle vise à favoriser le renouvellement des représentants et à assurer un équilibre dans la représentation des salariés.
Le mandat peut prendre fin avant son terme dans plusieurs situations :
Perte des conditions d’éligibilité : de quoi parle-t-on ?
Un élu CSE peut perdre son mandat s’il ne remplit plus les critères légaux prévus par le Code du travail. Cela concerne notamment :
À noter : un changement de catégorie professionnelle (ex. : ouvrier vers cadre) ne met pas fin au mandat, l’élu conserve sa fonction jusqu’à son terme.
La loi confère aux représentants du personnel un statut protecteur afin qu’ils puissent exercer leurs missions librement, sans subir de pression ou de sanction de l’employeur.
Un élu CSE, qu’il soit titulaire ou suppléant, bénéficie d’une protection spécifique contre le licenciement :
Références légales – Protection des élus CSE
Article L.2411-1 : les membres élus titulaires et suppléants du CSE, ainsi que les candidats, bénéficient d’une protection particulière contre le licenciement.
Article L.2411-2 : le licenciement des salariés protégés ne peut intervenir qu’après autorisation de l’inspecteur du travail.
Article L.2411-5 : la protection s’applique dès le dépôt de candidature, même si le salarié n’est pas élu.
Article L.2411-8 : la protection perdure pendant 6 mois après la fin du mandat, sous réserve d’avoir exercé les fonctions pendant au moins un an.
Les élus disposent d’un crédit d’heures mensuel pour accomplir leurs missions : préparer les réunions, rencontrer les salariés, mener des enquêtes après un accident…
Bon à savoir
Au-delà du temps de délégation, l’exercice du mandat peut aussi générer des frais. Pour comprendre quelles dépenses doivent être couvertes par l’employeur et comment les faire rembourser, consultez notre guide sur le remboursement des frais de déplacement CSE.
Les élus ne peuvent pas être sanctionnés, discriminés ou défavorisés en raison de leurs fonctions représentatives. Toute mesure qui viserait à réduire leurs droits ou leurs avantages à cause de leur mandat peut être qualifiée de délit d’entrave.
Cass. soc., 30 janvier 2013, n° 11-28.916 : la Cour de cassation a jugé qu’un élu du personnel dont la carrière avait été bloquée en raison de son mandat subissait une discrimination. Une telle mesure constitue un délit d’entrave au fonctionnement des instances représentatives.
Zoom sur les élections
La mise en place du comité social et économique passe d’abord par son élection. Retrouvez toutes les étapes, règles et modalités pratiques dans notre guide dédié aux élections du CSE.
Nous l’avons vu, le nombre d’élus CSE est fixé par le Code du travail (articles L.2314-1 et R.2314-1). Ce barème s’applique automatiquement dès que l’entreprise atteint le seuil d’effectif requis, soit 11 salariés pendant 12 mois consécutifs.
Mais la loi ouvre une possibilité de dérogation encadrée : le nombre et la répartition des élus peuvent être adaptés par accord collectif majoritaire, généralement via le protocole d’accord préélectoral (PAP).
Deux notions à retenir
Accord collectif majoritaire : un accord signé par une ou plusieurs organisations syndicales représentatives ayant recueilli plus de 50 % des suffrages exprimés au premier tour des dernières élections professionnelles. À défaut, un accord signé par des organisations représentant au moins 30 % des voix peut être validé par référendum auprès des salariés.
PAP (Protocole d’accord préélectoral) : un accord conclu entre l’employeur et les organisations syndicales représentatives pour organiser les élections du CSE. Il fixe la répartition du personnel entre collèges électoraux, la répartition des sièges, les modalités du scrutin et peut prévoir des ajustements du nombre d’élus.
Un protocole d’accord préélectoral (PAP), conclu dans les conditions prévues à l’article L.2314-6 du Code du travail, permet d’adapter la composition du CSE aux réalités de l’entreprise. Pour être valable, il doit être signé par la majorité des organisations syndicales représentatives ayant participé à la négociation, dont celles ayant recueilli la majorité des suffrages exprimés aux dernières élections professionnelles.
Cet accord peut notamment :
En pratique, les accords préélectoraux aboutissent bien plus souvent à renforcer la représentation qu’à la limiter, car une sous-représentation expose l’employeur à un risque contentieux élevé (annulation des élections, litiges prud’homaux, voire sanctions pénales).
CSE central : la règle en bref
Dans les entreprises comprenant au moins deux établissements distincts, on met en place un CSE d’établissement et un CSE central. Le CSE central ne peut pas dépasser 25 titulaires et 25 suppléants. La répartition des sièges relève du PAP majoritaire.
Même lorsqu’un accord collectif est signé, certaines règles restent intangibles car elles relèvent de l’ordre public social :
Les droits fondamentaux des élus doivent être garantis :
Les ajustements ne sont possibles que par accord collectif majoritaire (article L.2314-6). À défaut, c’est le barème légal (art. R.2314-1) qui s’applique automatiquement.
Exemple concret
Une entreprise de 500 salariés répartis sur 3 établissements distincts. Sans accord : le barème légal s’applique, soit 13 titulaires et 13 suppléants pour l’ensemble de l’entreprise. Avec un accord, répartition actée dans le PAP signé majoritairement : les 26 sièges peuvent être répartis entre les 3 sites (ex. : 6 sièges pour l’établissement A, 8 pour le B et 12 pour le C), afin de refléter la répartition réelle des effectifs.
Le nombre d’élus CSE est défini par un barème légal strict (articles L.2314-1 et R.2314-1 du Code du travail). Il varie selon l’effectif de l’entreprise et prévoit toujours un nombre égal de titulaires et de suppléants.
Des ajustements sont possibles via un accord collectif majoritaire, mais uniquement dans le respect des principes de représentation et des droits fondamentaux des élus. À défaut d’accord valide, c’est le barème légal qui s’applique automatiquement.
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Sources officielles
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