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Avant chaque séance du CSE, tout commence par une convocation. Date, heure, lieu, mais aussi ordre du jour : ces éléments posent le cadre et permettent aux élus d'arriver préparés. Respecter les règles de convocation d'une réunion CSE n'est pas qu'une contrainte juridique, c'est aussi la garantie d'échanges utiles et de décisions solides. Voyons ce que la loi impose et les bonnes pratiques à retenir pour éviter les contestations.
La tenue d'une réunion CSE répond à des règles précises. La loi détermine à la fois l'autorité chargée de l'organiser et la fréquence minimale des rencontres, qui varie selon la taille de l'entreprise.
L'employeur préside de droit le comité social et économique. C'est donc à lui qu'il revient de convoquer les élus. Cette tâche peut être confiée à un représentant disposant d'une délégation formelle, comme un directeur des ressources humaines ou un responsable de site, mais la responsabilité légale demeure entre les mains de l'employeur.
La loi fixe une fréquence minimale de réunions, qui dépend directement de l'effectif :
Dans les structures de petite taille, les modalités diffèrent. L'employeur doit assurer un échange régulier avec les élus :
Deux notions complémentaires structurent la séance : la convocation, qui appelle le comité à se réunir, et l'ordre du jour, qui en fixe les sujets.
La convocation correspond à l'acte par lequel le président du CSE appelle les membres du comité à se réunir. Le Code du travail n'impose aucun formalisme de présentation. Elle précise toutefois les éléments pratiques indispensables : la date, l'heure et le lieu de la séance, et est généralement transmise en même temps que l'ordre du jour.
L'ordre du jour est arrêté conjointement par le président et le secrétaire du CSE (article L2315-29 du Code du travail). Certaines questions doivent y figurer de plein droit : il s'agit notamment des consultations obligatoires prévues par le Code du travail, par exemple en matière de politique sociale, de santé, de sécurité ou de conditions de travail.
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Le Code du travail impose des délais stricts pour garantir l'information des élus :
Le non-respect de ces délais peut entraîner la remise en cause de la régularité des consultations et, dans certains cas, être assimilé à un délit d'entrave.
Un ordre du jour doit rester précis pour permettre aux élus de préparer la réunion. Il comporte généralement :
Ces bonnes pratiques renforcent la lisibilité de la convocation et permettent de sécuriser le déroulement des travaux du comité.
L'ordre du jour ne peut pas être modifié unilatéralement par l'employeur une fois arrêté. Toute ajout ou suppression d'un point doit être validé avec le secrétaire du CSE (article L2315-29 du Code du travail).
En pratique :
L'envoi de la convocation et de l'ordre du jour ne se limite pas aux élus titulaires. La loi prévoit d'autres destinataires, et certaines pratiques internes peuvent compléter ce dispositif.
La convocation et l'ordre du jour sont adressés à l'ensemble des membres du CSE, titulaires et suppléants. Seuls les titulaires siègent avec voix délibérative ; les suppléants participent uniquement lorsqu'ils remplacent un titulaire absent.
L'ordre du jour doit être transmis, en plus des élus, à deux acteurs extérieurs :
Ces envois sont obligatoires et conditionnent la validité des réunions du CSE.
Au-delà des élus et des autorités externes, certaines personnes peuvent être conviées aux réunions du CSE :
Ces intervenants n'ont pas de voix délibérative mais leur rôle technique ou consultatif est essentiel pour éclairer les élus.
En dehors des réunions programmées, il existe des situations où le CSE doit être convoqué rapidement. La loi prévoit plusieurs cas spécifiques, liés soit à l'initiative des élus, soit à la survenue d'événements graves.
Lorsque la majorité des élus titulaires le souhaite, une réunion supplémentaire doit être convoquée (article L2315-28 du Code du travail). Les questions transmises avec la demande sont automatiquement inscrites à l'ordre du jour (article L2315-31 du Code du travail). L'employeur ne peut pas refuser cette réunion, sous peine de commettre un délit d'entrave.
Une réunion extraordinaire doit être organisée à la suite d'un accident grave, d'un événement ayant porté atteinte ou risquant de porter atteinte à la santé publique ou à l'environnement (article L2315-27 du Code du travail).
Cette réunion permet :
Le même article prévoit également que deux représentants du personnel peuvent solliciter une séance spécifique sur des sujets liés à la santé, la sécurité ou les conditions de travail, ou qu'elle peut être imposée par l'inspecteur du travail.
Lorsque l'employeur refuse ou néglige de convoquer le CSE alors qu'il y est tenu, les élus disposent d'un recours. À la demande d'au moins la moitié des membres titulaires, l'inspection du travail peut convoquer elle-même le comité, fixer l'ordre du jour et présider la réunion (article L2315-27 du Code du travail).
Ce mécanisme garantit la tenue des réunions même en cas de carence manifeste de l'employeur et préserve la continuité du dialogue social.
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La loi autorise plusieurs modalités pour organiser les réunions du CSE. Qu'elles se déroulent en présentiel ou à distance, il est essentiel de respecter les règles encadrant l'organisation et de conserver la preuve des convocations.
Les réunions du CSE peuvent être tenues en visioconférence, à condition qu'un accord entre l'employeur et les élus encadre les modalités techniques et pratiques (article L2315-4 du Code du travail).
À défaut d'accord, le recours à la visio est possible mais limité à trois réunions par année civile.
En pratique, l'employeur doit :
La convocation et l'ordre du jour doivent pouvoir être prouvés en cas de contestation. Pour cela, plusieurs moyens sont possibles :
Cette traçabilité protège à la fois l'employeur et les élus, et garantit la régularité des consultations.
La convocation constitue le point de départ de la procédure de réunion. Pour assurer la régularité de l'ensemble, il est important de maintenir une cohérence entre :
Cette continuité entre convocation, réunion et procès-verbal permet de sécuriser les consultations du CSE et de limiter les risques de contestation.
La convocation du CSE doit suivre les règles prévues par le Code du travail. Un délai dépassé, une réunion non organisée ou une transmission incomplète peuvent entraîner des sanctions importantes pour l'employeur.
Le défaut de convocation régulière du CSE peut être qualifié de délit d'entrave (article L2317-1 du Code du travail). Les cas les plus fréquents sont :
L'infraction expose l'employeur à une amende pouvant atteindre 7 500 € pour une personne physique, et à des sanctions renforcées pour une personne morale. Au-delà de l'aspect pénal, une consultation irrégulière peut aussi être annulée par le juge, ce qui retarde ou bloque des projets importants (réorganisation, accords collectifs, plan de prévention, etc.).
Un manquement aux règles de convocation peut être contesté devant le tribunal judiciaire, compétent en matière de relations collectives de travail. Deux situations se présentent :
Ces décisions retardent les projets, génèrent des coûts supplémentaires et détériorent le dialogue social.
Bien préparer une convocation de CSE pose les bases d'une réunion utile et sécurisée. En respectant les délais, en soignant l'ordre du jour et en transmettant les bonnes informations, l'employeur réduit les risques de contestation et facilite le travail des élus. Les règles de convocation d'une réunion CSE sont à la fois une obligation légale et une condition pour maintenir un dialogue social clair et efficace.
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