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Le secrétaire du CSE est une fonction prévue par le Code du travail (art. L.2315-23). Obligatoire dans toutes les entreprises d’au moins 50 salariés, il assure la continuité administrative du comité. Sa mission couvre la préparation de l’ordre du jour avec l’employeur, la rédaction des procès-verbaux (art. L.2315-34) et la diffusion des décisions prises. Ce rôle encadré par la loi garantit le bon fonctionnement et la transparence du Comité social et économique. Zoom sur ses missions, ses droits et les règles de désignation pour mieux comprendre ce poste stratégique.
Sommaire
Le secrétaire du Comité social et économique (CSE) est la personne chargée d’assurer la continuité administrative du comité. Présent dans toutes les entreprises d’au moins 50 salariés, il organise les réunions, rédige les procès-verbaux et veille à la bonne circulation de l’information.
Rappel
En septembre 2017, les ordonnances Macron ont fusionné les anciennes instances représentatives du personnel (comité d’entreprise (CE), délégués du personnel (DP) et comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT)) en une seule entité : le Comité social et économique (CSE). Si certaines fonctions ont disparu, le rôle de secrétaire a été conservé pour garantir l’organisation et la continuité des travaux du comité.
Concrètement, le secrétaire n’est pas seulement un rédacteur. Il construit l’ordre du jour avec l’employeur, coordonne les échanges entre élus et direction, et garantit que les décisions soient suivies et compréhensibles par tous. En d’autres termes, il donne au CSE sa crédibilité et son efficacité.
Références légales - Le rôle du secrétaire du CSE est prévu par le Code du travail :
- Article L.2315-23 : obligation de désigner un secrétaire et un trésorier à partir de 50 salariés.
- Article L.2315-29 : co-élaboration de l’ordre du jour avec l’employeur.
- Article L.2315-34 : rédaction obligatoire du procès-verbal par le secrétaire.
- Article L.2315-25 : possibilité de préciser son rôle dans le règlement intérieur du CSE.
Le secrétaire est chargé d’organiser la vie du comité, de préparer les réunions, de rédiger les procès-verbaux et d’assurer le suivi des décisions. Ces missions sont définies par le Code du travail et garantissent le fonctionnement transparent et régulier du CSE. Elles s’articulent autour de deux grands axes : l’organisation des réunions et le suivi des décisions prises par le comité.
Le secrétaire co-construit l’ordre du jour avec l’employeur, convoque les membres et veille à la tenue régulière des réunions. Il est également responsable de la rédaction des procès-verbaux.
Mission | Description |
---|---|
Préparation de l’ordre du jour | Élaboré conjointement avec l’employeur (art. L.2315-29), il doit inclure les sujets proposés par les élus et les consultations obligatoires. |
Planification des réunions | Au moins 6 réunions par an, sauf accord plus favorable (art. L.2315-27). Une réunion par mois pour les entreprises ≥ 300 salariés, tous les 2 mois pour les autres. |
Rédaction des procès-verbaux | Le secrétaire est l’unique rédacteur des PV (art. L.2315-34), qui doivent retranscrire fidèlement les délibérations. |
Bon à savoir
Les délais de transmission des PV sont stricts : 15 jours maximum après la réunion, 3 jours en cas de licenciement économique collectif et 24 heures en cas de liquidation judiciaire.
Au-delà des réunions, le secrétaire assure la diffusion des informations et le suivi des décisions prises par le comité. Il est le garant de la communication interne et externe.
Mission | Description |
---|---|
Diffusion des PV | Les PV, une fois adoptés, peuvent être affichés, envoyés par mail ou publiés sur l’intranet du CSE. |
Communication interne et externe | Le secrétaire est l’interlocuteur privilégié des salariés, des élus, de l’employeur et des organismes externes (inspection du travail, médecine du travail). |
Mise en œuvre des décisions | Il veille à l’application des décisions votées, notamment sur la santé, la sécurité et les conditions de travail. |
Bon à savoir
En cas d’accident du travail grave, une réunion extraordinaire du CSE doit obligatoirement être convoquée. Le secrétaire est responsable de son organisation et de son suivi.
La désignation d’un secrétaire est une obligation légale dans les entreprises d’au moins 50 salariés. L’article L.2315-23 du Code du travail impose en effet au CSE de nommer, parmi ses membres titulaires, un secrétaire et un trésorier. Cette élection se déroule lors de la première réunion suivant les élections professionnelles.
Seuls les membres titulaires du CSE peuvent se présenter. Les suppléants, les représentants syndicaux et l’employeur ne sont pas éligibles. Ce choix garantit que le secrétaire dispose bien d’un mandat complet d’élu pour exercer ses missions.
Bon à savoir
La fonction de secrétaire est réservée aux membres titulaires du CSE (art. L.2315-23 du Code du travail). Un suppléant ne peut pas occuper ce poste de manière permanente. Il peut toutefois être désigné comme secrétaire adjoint ou secrétaire de séance pour remplacer temporairement le titulaire absent.
L’élection se fait à la majorité des membres présents. L’employeur, en tant que président du CSE, participe au vote. Les représentants syndicaux, en revanche, n’y prennent pas part.
En cas d’égalité, c’est le candidat le plus âgé qui est désigné, sauf si le règlement intérieur prévoit une autre règle de départage (ex. ancienneté dans l’entreprise, nombre de voix obtenues aux élections).
Bon à savoir
Les abstentions et votes blancs ne sont pas comptabilisés dans les suffrages exprimés. Ils peuvent donc modifier le calcul de la majorité.
La loi n’interdit pas le cumul des postes de secrétaire et de trésorier. Toutefois, il est souvent conseillé de séparer ces deux fonctions pour mieux répartir les responsabilités et éviter une surcharge de travail. Cette séparation contribue aussi à une gestion plus équilibrée et transparente du comité.
Pour exercer ses missions dans de bonnes conditions, le secrétaire du CSE bénéficie de droits spécifiques et de moyens matériels. Ces garanties permettent d’assurer son indépendance, de sécuriser ses décisions et de renforcer la crédibilité du comité.
Comme tous les élus du CSE, le secrétaire bénéficie d’un statut de salarié protégé. Cela signifie qu’il ne peut pas être licencié sans l’autorisation préalable de l’inspection du travail, que le motif soit économique, disciplinaire ou lié à l’insuffisance professionnelle. Cette protection vise à garantir son indépendance dans l’exercice de son mandat.
La protection s’applique :
En pratique, cela permet au secrétaire de remplir ses missions sans craindre de représailles liées à son rôle d’élu. L’employeur doit donc justifier tout licenciement par un motif sérieux et obtenir une autorisation administrative, faute de quoi la rupture du contrat est nulle.
Bon à savoir
En cas de licenciement sans autorisation de l’inspection du travail, le salarié protégé peut demander sa réintégration et le paiement des salaires perdus. La jurisprudence est constante : toute rupture du contrat sans validation administrative est considérée comme nulle.
Le secrétaire peut se déplacer librement dans l’entreprise pour exercer ses fonctions, à condition de ne pas perturber la production ou la sécurité. Cela lui permet de rester en contact avec les salariés et de recueillir leurs préoccupations.
Bon à savoir
Les élus du CSE, dont le secrétaire, bénéficient d’une liberté de déplacement prévue par l’article L.2315-14 du Code du travail. L’employeur ne peut la restreindre qu’en cas de justification objective (sécurité, confidentialité, organisation du travail). En cas de contestation, l’inspection du travail ou le juge prud’homal peut être saisi.
Le droit d’alerte permet au CSE de réagir face à des situations graves qui menacent les salariés, l’entreprise ou l’environnement. Dans la majorité des cas, il s’agit d’un droit collectif, exercé par le comité à travers une délibération.
Il existe cependant plusieurs formes de droit d’alerte, encadrées par le Code du travail :
Le rôle du secrétaire est alors d’assurer le suivi administratif : mise à l’ordre du jour, formalisation de la procédure, consignation dans le procès-verbal et suivi des réponses de l’employeur.
Bon à savoir
Le droit d’alerte engage une véritable obligation pour l’employeur. Il doit répondre par écrit et, si nécessaire, prendre des mesures correctives. À défaut, le CSE peut saisir l’inspection du travail ou le juge compétent.
Les obligations varient selon l’effectif de l’entreprise :
Bon à savoir
La jurisprudence rappelle que le local doit être « convenablement aménagé » et permettre la conservation en toute sécurité des documents du comité. À défaut, le CSE peut saisir le tribunal judiciaire pour contraindre l’employeur à respecter ses obligations.
Le secrétaire dispose des mêmes crédits d’heures que les autres titulaires du CSE. La loi ne prévoit pas d’heures supplémentaires spécifiques pour cette fonction, sauf accord d’entreprise ou protocole d’accord préélectoral. Ces heures peuvent être mutualisées ou annualisées dans certaines limites.
Effectif de l’entreprise | Heures de délégation par élu titulaire |
---|---|
50 à 74 salariés | 18 heures |
75 à 99 salariés | 19 heures |
100 à 499 salariés | 21 heures |
500 à 1 499 salariés | 22 heures |
1 500 salariés et plus | 24 heures |
Bon à savoir
Les heures passées en réunion CSE convoquée par l’employeur sont considérées comme du temps de travail effectif (art. L.2315-11 du Code du travail). Elles sont donc rémunérées et ne sont pas déduites du crédit d’heures de délégation des élus.
La formation du secrétaire CSE n’est pas obligatoire, mais elle constitue un réel atout pour bien maîtriser ce rôle stratégique. Sur oùFormer, une offre spécifique est proposée aux secrétaires nouvellement élus ou souhaitant renforcer leurs compétences.
Ces formations sont conçues pour donner aux élus les outils concrets nécessaires à leur mission :
La plupart des formations s’étendent sur 1 jour (7 à 8 heures). Des formats en visioconférence sont également proposés. Le financement se fait via le budget de fonctionnement du CSE, comme prévu par l’article L.2315-61 du Code du travail.
En plus des formations obligatoires prévues pour les élus du CSE (formation économique et formation santé, sécurité et conditions de travail), la formation spécifique de secrétaire CSE permet d’approfondir les aspects administratifs et organisationnels.
Le mandat de secrétaire CSE est prévu pour durer autant que celui d’élu titulaire, mais plusieurs situations peuvent entraîner un changement en cours de route. La loi reste assez souple et renvoie souvent au règlement intérieur du CSE, qui doit préciser les modalités de remplacement.
Situation | Conséquences et procédure |
---|---|
Démission du secrétaire | Le secrétaire peut quitter sa fonction à tout moment, sans procédure légale stricte. La démission peut être annoncée en réunion ou par courrier. Un nouveau secrétaire est élu par vote du CSE. |
Révocation par les élus | Le secrétaire peut être révoqué par la majorité des membres si son action est jugée insuffisante (ex. retards de convocation, absence de PV). La révocation doit figurer à l’ordre du jour et être suivie d’un nouveau vote. |
Absence temporaire | En cas de congé ou arrêt maladie, le secrétaire est remplacé par un secrétaire adjoint s’il a été désigné. Sinon, un secrétaire de séance est élu en début de réunion pour assurer ses missions. |
Départ de l’entreprise | Le mandat de secrétaire prend fin automatiquement lorsque le salarié quitte l’entreprise. Le CSE doit élire un nouveau secrétaire titulaire à la réunion suivante. |
Bon à savoir
Même en cas de révocation ou de démission de sa fonction de secrétaire, l’élu conserve son mandat de membre titulaire du CSE. Seul son rôle au sein du bureau change.
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