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Coût d’installation d’une borne IRVE : ce qu’il faut prévoir

Plus de deux millions de voitures électriques circulent aujourd’hui en France. Et avec une part de marché qui dépasse 20 % dans les ventes de voitures neuves, la question de la recharge devient incontournable. À la maison, sur un parking d’entreprise ou en voirie, installer une borne ne se résume pas à poser un boîtier au mur.

 

Combien faut-il prévoir ? Le coût d’installation d’une borne IRVE dépend de nombreux facteurs : type de borne, configuration du site, travaux annexes, aides financières, normes à respecter… Pour bien estimer un projet IRVE, il faut une vue d’ensemble.

 

Dans cet article rédigé en juin 2025, nous détaillons les tarifs pratiqués, les frais souvent oubliés, les aides toujours actives et les règles à connaître selon le lieu d’installation.



 


Panorama rapide des technologies de recharge

Avant de parler budget, un rappel sur les puissances et types de bornes s’impose. Toutes ne se valent pas en matière de vitesse de charge, d’équipement électrique requis… ni de prix.

 

Les puissances les plus courantes

Les bornes de recharge sont classées en fonction de leur puissance, exprimée en kilowatts (kW). Voici les principales catégories utilisées en France :

  • 3,7 kW : souvent une simple prise renforcée, adaptée aux voitures hybrides rechargeables ou à de très faibles besoins de recharge.
  • 7,4 kW : la wallbox monophasée standard pour particuliers, compatible avec la plupart des installations domestiques.
  • 11 kW : nécessite un réseau triphasé. Recharge plus rapide, mais installation un peu plus complexe.
  • 22 kW : puissance maximale en courant alternatif (AC) pour un usage privé ou semi-public, fréquemment utilisée en entreprise ou en copropriété.
  • 50 kW et plus : bornes rapides en courant continu (DC), réservées aux infrastructures publiques ou aux flottes professionnelles. Au-delà de 150 kW, on parle de recharge ultra-rapide (hubs autoroutiers, grandes enseignes…).

 

Monophasé, triphasé, AC, DC : ce que ça change

En monophasé (le plus courant en habitat individuel), la puissance maximale est généralement limitée à 7,4 kW. Au-delà, il faut passer au triphasé, ce qui suppose un raccordement spécifique et souvent une adaptation de l’abonnement électrique.

 

Les bornes en courant alternatif (AC) convertissent l’électricité au sein du véhicule via son chargeur embarqué. La puissance réellement disponible dépend donc à la fois de la borne et de la voiture.

 

À l’inverse, les bornes en courant continu (DC) contournent le chargeur embarqué pour injecter directement l’énergie dans la batterie. Résultat : une recharge bien plus rapide… mais un coût d’achat et d’installation nettement supérieur, ainsi que des besoins plus lourds en infrastructure (poste de transformation, génie civil, etc.).

 

En résumé : plus la puissance augmente, plus les contraintes techniques et financières suivent. D’où l’intérêt de bien évaluer ses besoins réels avant d’investir.

 

À combien s’élève le coût d’installation d’une borne IRVE et sa pose ?

Le coût d’installation d’une borne IRVE dépend de plusieurs facteurs : puissance de charge, configuration électrique, environnement, complexité des travaux… Mais on peut déjà poser quelques repères chiffrés selon les cas les plus fréquents.

 

Coûts moyens par puissance

Voici les ordres de grandeur constatés en juin 2025 pour une borne posée par un installateur certifié IRVE, matériel et main-d’œuvre inclus :

 

Puissance de la borne Usage typique Coût moyen (matériel + pose)
3,7 kW (prise renforcée) Recharge lente (PHEV, usage occasionnel) 700 à 1 000 € TTC
7,4 kW (borne monophasée) Recharge standard à domicile 1 500 à 2 500 € TTC
11 kW (triphasé) Recharge plus rapide, si installation adaptée 2 000 à 2 500 € TTC
22 kW (triphasé) Usage professionnel ou partagé 2 500 à 4 800 € TTC
50 kW (DC rapide) Voirie, flottes, usage intensif 20 000–40 000 € HT, parfois jusqu’à 50 000 €
150+ kW (DC ultra-rapide) Aires autoroutières, grandes enseignes 50 000 € HT et plus

 

Les prix incluent l’équipement, les protections électriques et la pose standard. Des frais peuvent s’ajouter en fonction de la configuration du site ou de la nécessité de renforcer l’installation existante.

 

Vous êtes tenté d’installer une borne sans passer par un pro pour faire des économies ? Avant de tenter l’expérience, mieux vaut lire notre article : peut-on installer une borne IRVE soi-même ?

 

Variations selon le lieu d’installation

En maison individuelle, le scénario est souvent simple : on installe une borne murale de 7,4 kW dans un garage ou un carport. Le coût total se situe en général entre 1 500 et 2 500 €, parfois moins si l’installation est très courte. Le crédit d’impôt et la TVA à taux réduit permettent de faire baisser la facture finale.

 

En copropriété, deux cas se présentent :

  • Si le résident utilise son droit à la prise, il finance lui-même l’installation sur sa place de parking. Compter 1 800 à 2 500 € selon la distance au tableau électrique, avec en plus la procédure réglementaire à suivre (préavis au syndic, Consuel).
  • Si la copropriété met en place une infrastructure collective, la borne est raccordée à une colonne montante ou à un système partagé. Chaque utilisateur paie une quote-part Enedis (environ 450 à 2 200 € TTC selon la puissance demandée), plus sa propre borne. Cette approche est plus longue à mettre en œuvre, mais plus évolutive.

 

En entreprise, les coûts varient selon le nombre de bornes installées et le niveau de pré-équipement du parking. Une borne 22 kW installée seule peut coûter autour de 3 000 €, mais le coût unitaire baisse si plusieurs points sont installés en même temps (mutualisation des travaux, gestion énergétique centralisée). Les aides ADVENIR peuvent couvrir une partie importante de l’investissement.

 

Pour une collectivité ou un espace public, le coût global comprend la borne, les travaux de voirie, le raccordement au réseau, la signalétique, parfois le terminal de paiement. Une borne 22 kW en voirie peut ainsi revenir à 8 000 ou 10 000 € tout compris. Pour une borne rapide seule, la facture grimpe rapidement au-delà de 30 000 €.

 

Cas des bornes rapides et ultra-rapides

Les bornes à courant continu (DC) permettent une recharge bien plus rapide, mais elles exigent des infrastructures lourdes : raccordement au réseau moyenne tension, transformateur dédié, puissance souscrite très élevée. Résultat : le coût d'une borne DC 50 kW oscille entre 20 000 et 40 000 € HT. Pour des bornes de 150 à 350 kW, on dépasse facilement les 50 000 €, voire 100 000 € pour une station complète.

 

Ces équipements s’adressent surtout aux opérateurs publics, aux centres commerciaux, aux aires d’autoroute ou aux entreprises disposant de flottes importantes. Des aides spécifiques existent pour amortir ces investissements, mais les contraintes techniques (permis, délai de raccordement, gestion de la charge) sont également plus lourdes.

 

Frais annexes à prévoir

Le prix d’achat et de pose d’une borne n’est qu’une partie de l’équation. Selon le lieu, la configuration des lieux et la puissance souhaitée, des frais annexes peuvent vite s’ajouter. Mieux vaut les anticiper dès le devis.

 

Travaux de voirie et génie civil

Dès qu’une borne est installée en extérieur ou sur un parking, il faut prévoir des travaux de préparation du site : tranchées pour le passage des câbles, pose d’un socle béton, protection physique contre les chocs ou le vandalisme, éventuelle remise en état du revêtement.

 

Ces travaux sont généralement inclus dans les projets de collectivité ou d’entreprise, mais ils peuvent aussi concerner une maison individuelle si la borne est éloignée du tableau électrique. Sur de courtes distances (moins de 10 mètres), le coût reste modéré. Au-delà, les tarifs grimpent rapidement, surtout si le terrain est difficile d’accès.

 

Renforcement de l’installation électrique

Une borne de recharge impose un circuit dédié avec ses propres protections : disjoncteur, différentiel type A ou B, section adaptée de câble, parfois petit tableau divisionnaire.

 

Dans un logement ancien ou une copropriété mal équipée, il peut être nécessaire de remplacer le tableau électrique principal ou de passer en triphasé. Cette opération a un coût : elle peut nécessiter un nouveau disjoncteur de branchement, une mise à jour de la terre ou un tirage de câble plus conséquent.

 

Dans le neuf ou les bâtiments bien conçus, ces frais sont moindres, notamment si le pré-câblage a été prévu.

 

Raccordement et quote-part Enedis

Si l’installation demande une augmentation de puissance, le gestionnaire de réseau (Enedis) peut intervenir. Dans une maison individuelle, cela se traduit par une simple modification de contrat si l’on passe de 6 à 9 kVA (gratuit si un compteur LinkyTM est installé depuis moins d’un an).

 

En copropriété, pour les projets collectifs, Enedis facture une quote-part d’infrastructure à chaque utilisateur. En 2025, ce coût varie entre 451 € et 2 248 € TTC selon la puissance souscrite. À cela s’ajoute une dérivation individuelle (coût supplémentaire, mais réduit en cas de demandes groupées).

 

En entreprise, selon la puissance requise, une extension de réseau ou un raccordement en moyenne tension peut être nécessaire. Ce sont des postes budgétaires à intégrer dès le départ.

 

Certification, conformité et sécurité

Toute installation IRVE doit respecter des normes précises. Pour les puissances supérieures à 3,7 kW, il est obligatoire de passer par un installateur qualifié IRVE.

 

Une attestation de conformité délivrée par le Consuel est également exigée. Elle coûte en moyenne 140 € TTC et peut être incluse dans le devis. C’est cette attestation qui permet de légalement mettre en service l’équipement.

 

Dans les parkings fermés ou publics, une étude de sécurité peut être demandée. Elle n’est pas toujours obligatoire, mais certaines copropriétés ou entreprises imposent des mesures complémentaires : ventilation, extincteurs, signalisation au sol, bornes protégées contre les surtensions ou les surtensions thermiques. Les parkings publics et ERP doivent respecter des normes de sécurité incendie strictes, avec notamment une signalisation claire, des extincteurs à proximité, un plan d’intervention et une coupure d’urgence.

 

Aides financières en 2025

Le coût d’installation d’une borne IRVE peut être significativement réduit grâce aux dispositifs d’aide encore en vigueur en 2025. Plusieurs leviers existent selon le profil de l’installant (particulier, entreprise, copropriété, collectivité), avec des montants et conditions spécifiques.

 

Prime ADVENIR : le principal soutien financier

Le programme ADVENIR, porté par l’Avere-France, subventionne l’installation de bornes IRVE dans de nombreux contextes. Il est financé via les certificats d’économies d’énergie (CEE) et s’applique à tous les installateurs labellisés.


Bénéficiaire / Profil Taux Plafond HT
Solution individuelle (usage privé) 50 % 600 €
Solution partagée (borne mutualisée) 50 % 1 660 € + jusqu’à 5 000 € pour la voirie
Infrastructure collective complète 50 % ≈ 50 % des coûts + jusqu’à 5 000 € voirie
Parking privé pour flottes de poids lourds 50 % De 2 200 à 960 000 €
Recharge sur voirie 30 % De 1 000 à 9 000 €
Deux-roues motorisés sur voirie 30 % 1 000 €
Flottes et salariés – services auto 25 % 750 €
Parking privé ouvert au public – services auto 50 % De 1 700 à 7 500 €
Location de courte durée – flottes et salariés 35 % De 1 200 à 5 300 €

À noter :

  • Le montant de la prime est déduit directement de la facture par l’installateur labellisé.
  • Le programme est valide jusqu’en 2027 avec des budgets confirmés.
  • Il est cumulable avec d’autres aides (crédit d’impôt, aides locales) sans dépasser 100 % des coûts éligibles.

 

Crédit d’impôt et TVA réduite pour les particuliers

Les particuliers bénéficient de deux dispositifs cumulables :

  • Crédit d’impôt pour la transition énergétique : 75 % du montant TTC (matériel + pose), plafonné à 500 € par borne. Un couple marié ou pacsé peut bénéficier de deux crédits, soit jusqu’à 1 000 € d’aide, si deux bornes pilotables sont installées dans le même logement (résidence principale ou secondaire non louée). L’installation doit être réalisée par un professionnel IRVE et la borne doit être pilotable. Ce crédit d’impôt s’applique aux dépenses payées jusqu’au 31 décembre 2025.
  • TVA à 5,5 % : applicable à la pose et à l’achat d’une borne dans tout logement (résidence principale ou secondaire), sans condition d’ancienneté du bien. Ce taux s’applique automatiquement si l’installation est confiée à un professionnel certifié.

 

Aides locales : des soutiens complémentaires selon les territoires

En parallèle des dispositifs nationaux, certaines régions, départements ou communes proposent des aides supplémentaires à l’installation de bornes de recharge. Les montants et conditions varient selon les collectivités : subventions directes, crédits d’impôt locaux, ou aides spécifiques pour les copropriétés, les entreprises ou les projets ouverts au public.

 

Ces dispositifs évoluent régulièrement. Il est recommandé de consulter les sites officiels (collectivités, régions, ADEME) ou de se renseigner auprès de l’installateur pour connaître les aides disponibles localement.

 

Cumul des aides et plafond de 100 %

Les aides sont cumulables dans la majorité des cas (ex. : crédit d’impôt + prime ADVENIR + TVA réduite + aide locale).Cependant, le montant total ne peut jamais dépasser 100 % du coût éligible du projet. Il est donc important de bien calculer le reste à charge réel après subventions. Certains simulateurs en ligne permettent d’estimer le montant final en fonction du profil et du lieu d’installation.

 

➡️ D’autres aides peuvent s’ajouter selon le contexte. Pour les découvrir, consultez notre article dédié aux aides à l’installation d’une borne IRVE.

 

Le coût d’installation d’une borne IRVE varie fortement d’un projet à l’autre. Entre le prix de l’équipement, les travaux éventuels, les démarches réglementaires et les aides mobilisables, il n’existe pas de tarif unique. Que ce soit pour un usage privé, professionnel ou public, le plus efficace reste de faire établir un devis précis par un installateur certifié. Cela permet d’anticiper les postes de dépense, de vérifier l’éligibilité aux aides et d’ajuster le projet aux besoins réels.

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