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Les bornes IRVE sont-elles compatibles avec tous les véhicules ?

Avec la croissance du parc automobile électrique, de plus en plus d’utilisateurs s’équipent de véhicules électriques ou hybrides rechargeables. En parallèle, le réseau national de bornes de recharge se développe à un rythme soutenu. Partout en France, on voit fleurir des stations de recharge sur les parkings publics, les aires d’autoroute, les zones d’activité ou devant les immeubles résidentiels.

 

Une interrogation persiste chez de nombreux conducteurs : les bornes IRVE sont-elles compatibles avec tous les véhicules ? Que l’on conduise une citadine récente, une voiture électrique plus ancienne ou un hybride rechargeable, le doute persiste au moment de se brancher. Faut-il un câble spécifique ? Le connecteur est-il le bon ? La borne reconnaît-elle tous les modèles ? Comment cela se passe à l'étranger ?

 

Cet article propose de répondre clairement à ces questions. Il revient sur les standards techniques utilisés en France, les différents types de connecteurs, les puissances disponibles et les systèmes d’accès. Objectif : comprendre comment fonctionne la recharge pour tous les profils de véhicules et repérer les cas où des limites peuvent encore exister.


 

Les bases : qu’est-ce qu’une borne IRVE ?

Une borne IRVE, pour « infrastructure de recharge pour véhicules électriques », permet de recharger une batterie de voiture électrique ou hybride rechargeable. Elle est reliée à un réseau électrique et gérée par un opérateur, qui peut être une collectivité, une entreprise privée ou un fournisseur d’énergie. Ces bornes sont installées dans des lieux publics ou privés et mises à disposition des utilisateurs via différents moyens d’accès

 

Il existe deux grandes catégories de recharge :

  • La recharge en courant alternatif (AC), dite normale ou accélérée, délivre une puissance comprise entre 3 et 22 kW. Elle est couramment utilisée au quotidien, notamment pour les recharges sur une longue durée.
  • La recharge en courant continu (DC), dite rapide ou ultra-rapide, dépasse généralement les 50 kW. Elle est conçue pour recharger un véhicule en un temps réduit, souvent lors des longs trajets ou des arrêts sur autoroute.

 

Chaque véhicule est compatible avec l’une ou l’autre de ces puissances, selon ses caractéristiques techniques et le type de connecteur utilisé. Pour en savoir plus sur les différences entre les bornes IRVE AC et DC, découvrez notre guide complet.

 

Les connecteurs : la clé de la compatibilité matérielle

Avant même de parler de puissance ou de réseau, c’est le type de connecteur qui détermine si une voiture peut se brancher sur une borne. Aujourd’hui, deux formats sont devenus la norme en France et en Europe.

 

Le duo gagnant

Pour qu’un véhicule puisse se recharger, il faut une connexion physique entre la borne et la voiture. Cette connexion passe par un câble équipé d’un connecteur, et c’est justement ce connecteur qui détermine la compatibilité. Depuis quelques années, la France et l’Union européenne ont imposé des standards afin d’unifier les équipements :

  • Le connecteur Type 2 (Mennekes) permet la recharge en courant alternatif (AC). Il équipe toutes les bornes publiques en France depuis le décret du 12 janvier 2017. C’est le connecteur de référence pour les recharges dites normales ou accélérées, de 3 à 22 kW. Il est présent sur quasiment tous les véhicules électriques et hybrides rechargeables vendus en Europe.
  • Le Combo CCS2 (pour Combined Charging System) sert pour la recharge en courant continu (DC), à haute ou très haute puissance. Il reprend la base du connecteur Type 2, à laquelle s’ajoutent deux broches supplémentaires dédiées à la charge rapide. Ce format est devenu le standard européen pour les bornes rapides installées sur les grands axes.

 

Les anciens formats ou cas particuliers

Si la majorité des véhicules récents utilise les standards actuels, quelques modèles plus anciens ou spécifiques peuvent fonctionner avec d'autres connecteurs. Ces formats restent compatibles avec le réseau IRVE, à condition d’avoir le bon câble ou de repérer les bornes adaptées :

  • Le connecteur Type 1 (J1772) équipe certains véhicules commercialisés avant 2017, comme les premières Nissan Leaf, les Peugeot iOn ou les Citroën C-Zéro. Ce format n’est plus utilisé sur les nouveaux modèles européens, mais reste fonctionnel. Pour se brancher sur une borne publique Type 2, il suffit d’utiliser un câble adaptateur Type 2 vers Type 1.
  • Le connecteur CHAdeMO, d’origine japonaise, a été largement utilisé par Nissan, Mitsubishi ou Kia sur certains modèles. Il permet la charge rapide en courant continu (DC). Bien que son usage recule en Europe, plusieurs milliers de bornes en sont encore équipées. À moyen terme, il pourrait disparaître, mais pour l’instant, les véhicules compatibles peuvent toujours se recharger sur les bornes concernées.
  • La prise domestique 230 V, que l’on retrouve sur certaines bornes publiques ou privées, n’est pas conçue pour la recharge régulière des voitures électriques classiques. Elle sert surtout au dépannage ou à la recharge de petits véhicules, comme les scooters, quadricycles légers ou la Renault Twizy, lorsque les autres connecteurs ne sont pas disponibles.
  • Pour finir, Les Tesla produites avant 2019 en Europe disposent d’un port propriétaire basé sur le Type 2, ce qui empêchait initialement d’utiliser les bornes rapides CCS. Tesla propose désormais un adaptateur CCS2 ou une mise à niveau du port pour accéder à l’ensemble des stations rapides publiques.

 

Dans tous ces cas, il existe des solutions : câble spécifique, adaptateur, retrofit constructeur ou utilisation d’une borne multi-standard (Type 2, CCS, CHAdeMO), encore courantes sur les stations de recharge rapide.

 

Les bornes IRVE sont-elles compatibles avec tous les véhicules ?

Tous les véhicules électriques ne disposent pas des mêmes capacités de recharge. La compatibilité avec les bornes dépend du type de connecteur embarqué, de la puissance supportée par le véhicule, et parfois de son ancienneté. Voici ce qu’il faut savoir selon les différents profils.

 

Véhicules 100 % électriques récents

Les véhicules électriques récents vendus en France sont conçus pour être compatibles avec l’ensemble des bornes normalisées. Ils sont tous équipés d’une prise Type 2 pour la recharge en courant alternatif (AC), ce qui leur permet de se brancher facilement sur les bornes classiques en voirie, en entreprise ou à domicile.

 

S’ils sont compatibles avec la charge rapide, ces véhicules disposent aussi d’un port Combo CCS2 pour la recharge en courant continu (DC), utilisée principalement sur les stations rapides ou ultra-rapides, notamment sur autoroute.

 

La puissance de recharge varie selon le modèle, généralement entre 7 kW et 22 kW en AC, et jusqu’à 150 kW ou même 350 kW en DC pour les modèles les plus récents. C’est toujours le véhicule qui limite la puissance reçue : une borne ultra-rapide n’enverra jamais plus que ce que le système du véhicule peut accepter. Cette adaptation est automatique et sans risque.

 

Concrètement, un véhicule moderne peut donc se brancher sur presque toutes les bornes publiques en France, avec ou sans charge rapide, et recharger en toute sécurité.

 

Exemple en image :

 

 

Comment ça fonctionne ?

  • Pour la recharge classique (à domicile, au travail ou en ville), seule la partie supérieure du connecteur est utilisée : il s’agit de la prise Type 2, reconnaissable à ses 7 broches. On branche simplement un câble Type 2 sur cette partie pour recharger le véhicule en courant alternatif.
  • Pour la recharge rapide (sur autoroute ou station rapide), le câble de la borne est équipé d’une prise Combo CCS2, composée des 7 broches du Type 2 plus 2 gros plots ronds en bas. Cette prise s’insère sur l’ensemble du connecteur du véhicule : la partie inférieure permet alors d’activer la charge en courant continu, pour récupérer rapidement de l’autonomie.


Ce système simplifie la vie des utilisateurs : il suffit de brancher le câble adapté, la voiture détecte automatiquement le type de recharge et gère le processus sans intervention supplémentaire.

 

Hybrides rechargeables (PHEV)

La quasi-totalité des véhicules hybrides rechargeables utilise exclusivement la recharge en courant alternatif. Ils sont équipés d’un connecteur Type 2, ce qui leur permet de se brancher sur toutes les bornes AC classiques.

 

La puissance acceptée est souvent limitée à 3,7 kW ou 7,4 kW, ce qui reste adapté à leur petite batterie. Une borne 22 kW leur fournira donc uniquement la puissance que leur système peut gérer, sans risque de surcharge.

 

Seuls quelques modèles plus anciens ou spécifiques, comme le Mitsubishi Outlander PHEV, peuvent accéder à la recharge rapide en courant continu via un connecteur CHAdeMO. Ces cas restent rares et ne concernent qu’une minorité du parc hybride rechargeable en circulation.

 

Au-delà du câble : l’accès logiciel

Se brancher à une borne ne suffit pas toujours pour lancer la recharge. Dans la majorité des cas, il faut aussi s’authentifier ou activer le service via un système d’accès. Là aussi, des standards se sont imposés pour faciliter l’usage.

 

Les badges RFID restent le moyen le plus courant pour débloquer une borne. Ces cartes, fournies par différents opérateurs (Chargemap, KiWhi, Freshmile, etc.), fonctionnent sur la plupart des réseaux grâce à l’itinérance, permise par des plateformes comme GIREVE ou Hubject. Un seul badge peut ainsi suffire pour accéder à des milliers de bornes, sans avoir à multiplier les abonnements.

 

Les applications mobiles permettent aussi de démarrer une charge à distance. On scanne un QR code sur la borne ou on la sélectionne dans l’appli, puis on valide le paiement. Ce système est de plus en plus répandu, notamment en zone urbaine.

 

Le paiement par carte bancaire sans contact devient obligatoire sur les nouvelles bornes rapides de plus de 50 kW, selon le règlement européen AFIR entré en vigueur en 2024. Ce mode d’accès, simple et universel, permet de lancer une recharge comme on paierait un plein d’essence.

 

Enfin, la technologie Plug & Charge, basée sur la norme ISO 15118, commence à faire son apparition. Elle permet au véhicule de s’identifier automatiquement dès qu’il est branché, sans badge ni appli. Encore peu déployée, elle représente une piste prometteuse pour une recharge encore plus fluide à l’avenir.

 

Recharger un véhicule électrique à l’étranger : ce qu’il faut savoir

Voyager en voiture électrique au-delà des frontières françaises est devenu beaucoup plus simple grâce à l’uniformisation des standards en Europe. Les véhicules équipés de prises Type 2 pour la recharge normale et CCS2 pour la charge rapide peuvent se brancher sur la quasi-totalité des bornes publiques dans l’Union européenne et de nombreux pays voisins.

 

Pour accéder aux bornes, il est recommandé de se munir d’un badge interopérable reconnu à l’international, comme Chargemap ou KiWhi, qui fonctionnent sur de nombreux réseaux européens grâce aux accords d’itinérance. Le paiement par carte bancaire sans contact se généralise aussi, surtout sur les bornes rapides récentes, mais il reste utile de vérifier les modes d’accès acceptés dans chaque pays avant de partir.

 

En dehors de l’Europe, ou dans certains pays spécifiques, la compatibilité des standards n’est plus garantie. Il peut être nécessaire de se renseigner à l’avance, de prévoir un adaptateur, ou tout simplement d’opter pour une solution de recharge locale ou la location d’un véhicule adapté.

 

Et demain ? Vers une compatibilité encore plus universelle

La compatibilité entre véhicules et bornes ne dépend pas seulement du matériel embarqué. Elle est aussi renforcée par les évolutions réglementaires et les choix des acteurs du secteur. À l’horizon 2030, plusieurs mesures vont dans le sens d’un accès simplifié, standardisé et plus large pour tous les utilisateurs :

  • Le règlement européen AFIR, en vigueur depuis 2024, impose une recharge rapide accessible sur tout le réseau autoroutier. Objectif : une station équipée de bornes ≥150 kW tous les 60 kilomètres. Ce texte rend aussi le paiement “à l’acte” obligatoire, par carte bancaire ou appli, sans badge ni abonnement exigé. Une avancée majeure pour l’accessibilité de la recharge, surtout en itinérance.
  • La loi LOM (Loi d’Orientation des Mobilités) oblige les opérateurs à proposer des solutions interopérables et à rendre leurs bornes visibles via les plateformes de géolocalisation. Elle facilite aussi l’installation de bornes en copropriété avec le “droit à la prise”, garantissant à chaque véhicule un accès à une solution compatible, même à domicile.
  • Les Superchargeurs Tesla, longtemps réservés aux véhicules de la marque, sont progressivement ouverts aux autres utilisateurs, via le connecteur CCS2. Cela permet d’élargir encore l’accès aux infrastructures, notamment sur autoroute.
  • La recharge bidirectionnelle (V2X), qui permet à un véhicule de restituer de l’énergie vers le réseau ou un bâtiment, se développe peu à peu. Cette technologie suppose une compatibilité fine entre la voiture, la borne et le système électrique. Elle pousse les industriels à renforcer les standards communs pour éviter toute incompatibilité future.

 

Toutes ces évolutions vont dans le même sens : faire de la recharge un service simple, universel et fluide, quelle que soit la marque du véhicule ou la borne utilisée.

 

Conseils pratiques pour l’automobiliste

Pour profiter pleinement du réseau de recharge et éviter les désagréments, voici quelques bonnes pratiques à adopter.

  • Identifier son connecteur et sa puissance maximale : connaître le type de prise de son véhicule (Type 2, CCS, CHAdeMO, etc.) ainsi que la puissance maximale acceptée en AC et en DC facilite le choix de la borne adaptée.
  • Choisir la borne selon le lieu : à domicile ou en entreprise, privilégier une borne adaptée à une recharge lente ou accélérée ; en ville, viser des bornes Type 2 entre 3 et 22 kW ; sur autoroute, opter pour les bornes rapides DC pour réduire le temps d’arrêt.
  • Disposer d’au moins un badge interopérable ou d’une application mobile, et vérifier que la borne accepte le paiement par carte bancaire sans contact. Cela permet d’accéder facilement à la majorité des réseaux sans multiplier les abonnements.
  • Surveiller ses trajets longue distance en utilisant des applications spécialisées pour filtrer les bornes par type de connecteur, puissance disponible et état en temps réel. Cela évite les mauvaises surprises sur la route, comme une station de charge en panne.
  • Entretenir son câble de recharge : garder le câble propre, sans pliures ni dégradations, assure une connexion fiable et sécurisée. Pour les véhicules aux connecteurs moins courants, prévoir un adaptateur compatible peut s’avérer très utile.

 

Ces gestes simples contribuent à une expérience de recharge plus fluide et sans stress.

 

Alors, les bornes IRVE sont-elles compatibles avec tous les véhicules ? Oui, la plupart des véhicules électriques et hybrides rechargeables peuvent se recharger partout en France. Cela est rendu possible grâce à la normalisation des connecteurs Type 2 et CCS, ainsi qu’à l’itinérance entre les réseaux de recharge qui facilite l’accès. Les rares exceptions, comme certains modèles plus anciens ou équipés de standards moins courants, se gèrent aisément grâce à des adaptateurs ou une planification préalable des trajets.

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