Nous utilisons des cookies pour vous fournir l'ensemble de nos services, notamment la recherche et les alertes. En acceptant, vous consentez à notre utilisation de ces cookies.
Choisir mes préférences
La composition du CSE dans une entreprise de plus de 50 salariés obéit à des règles précises fixées par le Code du travail. À ce seuil, le comité social et économique regroupe plusieurs acteurs aux fonctions différentes : direction, représentants élus du personnel et, selon les cas, intervenants extérieurs. Certains disposent d'un droit de vote, d'autres n'assistent qu'avec une voix consultative.
Comprendre la place de chacun est nécessaire pour mesurer le rôle du CSE dans la vie de l'entreprise. Cet article fait le point sur les membres qui composent le comité, la manière dont ils sont désignés et la répartition de leurs attributions.
Le comité social et économique (CSE) est présent dans toutes les entreprises d'au moins 11 salariés. Lorsque le seuil de 50 salariés est franchi, son rôle s'élargit et son organisation devient plus structurée. La loi prévoit alors une représentation plus importante du personnel et encadre la façon dont les membres du comité exercent leurs missions.
À ce niveau d'effectif, le CSE n'est pas seulement une instance d'échange. Il doit être en mesure de suivre des sujets variés, d'examiner des dossiers complexes et de rendre des avis qui engagent la vie de l'entreprise. Sa composition est donc déterminante pour assurer un équilibre entre la direction, les élus du personnel et, le cas échéant, les autres participants invités aux réunions.
À découvrir : les formations pour les CSE de plus de 50 salariés.
Un CSE réunit plusieurs acteurs aux rôles distincts. Certains disposent d'un pouvoir de décision, d'autres apportent seulement un appui ou un avis consultatif.
Le comité social et économique est présidé par l'employeur. C'est lui qui convoque les réunions, prépare l'ordre du jour avec le secrétaire et veille à la bonne tenue des séances.
Pour l'accompagner, il peut se faire assister de trois collaborateurs au maximum. Ceux-ci disposent uniquement d'une voix consultative : ils peuvent intervenir pour apporter des précisions ou un éclairage technique, mais ne participent pas aux votes.
Les membres titulaires forment la délégation principale du personnel au CSE. Ils sont élus par les salariés et leur nombre dépend de la taille de l'entreprise. Ce sont eux qui assistent systématiquement aux réunions et qui disposent du droit de vote lors des délibérations du comité.
Effectif (nombre de salariés) | Nombre de titulaires | Effectif (nombre de salariés) | Nombre de titulaires | Effectif (nombre de salariés) | Nombre de titulaires |
---|---|---|---|---|---|
50 à 74 | 4 | 1 750 à 1 999 | 21 | 6 000 à 6 249 | 31 |
75 à 99 | 5 | 2 000 à 2 249 | 22 | 6 250 à 6 499 | 31 |
100 à 124 | 6 | 2 250 à 2 499 | 23 | 6 500 à 6 749 | 31 |
125 à 149 | 7 | 2 500 à 2 749 | 24 | 6 750 à 6 999 | 31 |
150 à 174 | 8 | 2 750 à 2 999 | 24 | 7 000 à 7 249 | 32 |
175 à 199 | 9 | 3 000 à 3 249 | 25 | 7 250 à 7 499 | 32 |
200 à 249 | 10 | 3 250 à 3 499 | 25 | 7 500 à 7 749 | 32 |
250 à 299 | 11 | 3 500 à 3 749 | 26 | 7 750 à 7 999 | 32 |
300 à 399 | 11 | 3 750 à 3 999 | 26 | 8 000 à 8 249 | 32 |
400 à 499 | 12 | 4 000 à 4 249 | 26 | 8 250 à 8 499 | 33 |
500 à 599 | 13 | 4 250 à 4 499 | 27 | 8 500 à 8 749 | 33 |
600 à 699 | 14 | 4 500 à 4 749 | 27 | 8 750 à 8 999 | 33 |
700 à 799 | 14 | 4 750 à 4 999 | 28 | 9 000 à 9 249 | 34 |
800 à 899 | 15 | 5 000 à 5 249 | 29 | 9 250 à 9 499 | 34 |
900 à 999 | 16 | 5 250 à 5 499 | 29 | 9 500 à 9 749 | 34 |
1 000 à 1 249 | 17 | 5 500 à 5 749 | 29 | 9 750 à 9 999 | 34 |
1 250 à 1 499 | 18 | 5 750 à 5 999 | 30 | 10 000 | 35 |
1 500 à 1 749 | 20 |
Les membres suppléants sont élus en même temps que les titulaires et en nombre égal. Leur rôle est d'assurer la continuité de la représentation du personnel : ils assistent aux réunions uniquement lorsqu'ils remplacent un titulaire absent. Dans ce cas, ils disposent des mêmes droits de parole et de vote que celui qu'ils remplacent.
Par ailleurs, les heures de délégation attribuées aux titulaires peuvent être partagées entre eux et réparties avec les suppléants, afin d'adapter l'organisation du comité aux besoins réels de son fonctionnement.
Dans les entreprises d'au moins 50 salariés, le CSE doit désigner parmi ses membres titulaires un secrétaire (art. L2315-23 du Code du travail). Ce membre prend en charge l'organisation et le suivi des travaux du comité. Ses principales missions sont :
Le secrétaire est l'interlocuteur direct de l'employeur pour tout ce qui concerne le déroulement régulier des réunions.
Dans les entreprises d'au moins 50 salariés, le CSE doit également désigner un trésorier parmi ses membres titulaires (art. L2315-23 du Code du travail). Ce dernier assure la gestion financière du comité et veille à la bonne tenue des comptes. Il est chargé de :
Le trésorier garantit ainsi la transparence des finances et la conformité des dépenses du comité.
Depuis 2019, chaque CSE doit désigner parmi ses membres un référent en matière de lutte contre le harcèlement sexuel et les agissements sexistes (art. L2314-1 du Code du travail). Ce représentant a pour mission d'informer, d'orienter et de sensibiliser les salariés sur ces sujets, et d'appuyer le comité dans ses actions de prévention.
Le représentant syndical siège au CSE pour relayer la position de son organisation et suivre les débats. Il participe aux réunions, peut intervenir dans les échanges et siéger dans les commissions créées par le comité. Son rôle est de porter la voix du syndicat et de rendre compte des décisions prises.
Il dispose uniquement d'une voix consultative : il contribue aux discussions mais ne participe pas aux votes. Ce mandat ne peut pas être cumulé avec celui de membre élu du CSE, titulaire ou suppléant.
Tous les acteurs qui composent le comité social et économique n'arrivent pas à leur fonction de la même manière. Certains sont élus directement par les salariés, d'autres sont désignés ensuite par le CSE :
Les élections se déroulent par collèges électoraux :
Bon à savoir
La durée du mandat des membres élus du CSE (titulaires et suppléants) est de 4 ans (art. L.2314-33). Par accord de branche, de groupe ou d'entreprise, elle peut être fixée entre 2 et 4 ans (art. L.2314-34). Le nombre de mandats successifs est en principe limité à 3, avec des exceptions prévues à l'art. L.2314-33.
En plus des membres permanents, certaines personnes peuvent être invitées à participer aux réunions du CSE lorsque les sujets traités le nécessitent. Leur présence dépend donc de l'ordre du jour et elles interviennent uniquement avec une voix consultative.
Lorsque l'ordre du jour du CSE porte sur la santé, la sécurité ou les conditions de travail, le médecin du travail est invité à participer à la réunion. Il peut être accompagné du responsable interne du service de sécurité et des conditions de travail, lorsqu'une telle fonction existe dans l'entreprise. Leur présence, purement consultative, permet d'apporter un éclairage technique et de contribuer aux échanges sur la prévention des risques professionnels.
L'agent de contrôle de l'inspection du travail peut être convié aux réunions du CSE ou de la CSSCT lorsqu'il est question de santé, de sécurité ou de conditions de travail. Sa présence peut intervenir à l'initiative de l'employeur ou à la demande de la majorité des élus.
Il est notamment invité lors des réunions organisées après un accident du travail ayant entraîné des conséquences graves, à la suite d'un événement grave lié à l'activité de l'entreprise ou encore lorsqu'un accident provoque un arrêt de travail d'au moins huit jours. Il participe avec une voix consultative et apporte son expertise technique et réglementaire pour éclairer les échanges.
Le CSE peut faire appel à des experts indépendants lorsqu'il doit traiter de sujets complexes ou techniques. Ces interventions sont prévues par le Code du travail : par exemple l'expert-comptable pour l'analyse des comptes, un expert habilité en cas de risque grave ou encore un expert technique pour assister la CSSCT.
Invités aux réunions concernées, ces experts disposent d'une voix consultative. Leur rôle est d'apporter un regard spécialisé et objectif afin d'éclairer les élus dans leurs échanges et de leur permettre de rendre des avis plus précis et argumentés.
Par ailleurs, le CSE conserve la possibilité d'inviter toute personne extérieure dont la présence peut s'avérer utile, sous réserve de l'accord de l'employeur.
Au sein du CSE, seuls les membres titulaires disposent d'une voix délibérative. Les suppléants ne participent pas aux votes, sauf lorsqu'ils remplacent un titulaire absent. Le secrétaire et le trésorier, désignés parmi les titulaires, votent donc comme les autres élus.
Le président, c'est-à-dire l'employeur, ne prend pas part aux votes lorsque le comité rend des avis en tant que délégation du personnel (art. L2315-32 du Code du travail). En revanche, il peut voter sur les questions liées au fonctionnement interne du CSE, comme l'adoption du règlement intérieur ou la désignation des postes.
Les représentants syndicaux et les participants invités (médecin du travail, inspection du travail, CARSAT, experts extérieurs, etc.) n'ont qu'une voix consultative : ils peuvent s'exprimer et contribuer aux débats, mais ne prennent pas part aux décisions.
La composition du CSE dans une entreprise de plus de 50 salariés associe l'employeur, les élus titulaires et suppléants, mais aussi des acteurs consultatifs comme les représentants syndicaux ou les experts extérieurs. Chaque rôle est encadré par la loi afin d'assurer un fonctionnement équilibré et une représentation efficace des salariés.
Pour accompagner vos élus dans leurs missions, il est possible de suivre des formations dédiées. Sur oùFormer, comparez les sessions disponibles et réservez directement en ligne.
Infos
Trouver le bon CACESComprendre l'habilitation éléctriqueMentions légalesConditions d'utilisationNous utilisons des cookies pour vous fournir l'ensemble de nos services, notamment la recherche et les alertes. En acceptant, vous consentez à notre utilisation de ces cookies.
Choisir mes préférences