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Chaque jour, des millions de travailleurs sont exposés à des substances chimiques sans toujours le savoir. Selon l’INRS, 1 salarié sur 3 manipule ou respire des produits potentiellement dangereux, parfois cancérogènes, souvent mal identifiés.
Encadré par le Code du travail (articles R.4412-1 et suivants) et surveillé de près par des organismes comme l’INRS, l’Anses ou la CNAM, le risque chimique est partout, y compris là où on ne l’attend pas.
Mais de quoi parle-t-on exactement ?
Décryptage d’un risque aussi omniprésent qu’incompris.
Le risque chimique, c’est le danger lié à la présence de produits chimiques dans notre environnement de travail. Ces produits peuvent être :
On a souvent l’image du laboratoire ou de l’usine chimique… mais en réalité, ce risque est partout : dans un salon de coiffure, un garage, un chantier, un cabinet dentaire, ou même un bureau mal ventilé.
Ce qu’on appelle « risque chimique », c’est donc toute situation où une substance chimique peut nuire à la santé ou à la sécurité, si elle est mal utilisée, mal stockée, ou simplement inhalée ou touchée.
Les produits chimiques peuvent avoir des effets graves sur la santé, à court comme à long terme. Et contrairement à ce que l’on croit souvent, il ne faut pas forcément être exposé tous les jours à des substances toxiques pour que les conséquences soient sérieuses.
Selon le type de produit, la dose et la durée d’exposition, les effets sur la santé peuvent être très différents : certains sont visibles tout de suite, d’autres mettent des années à se manifester.
Le cancer est aujourd’hui la 2e cause de maladie professionnelle reconnue en France, juste après les troubles musculo-squelettiques.
Un même produit peut être inoffensif dans certaines conditions… et redoutable dans d’autres. Tout dépend de la dose, de la fréquence et de la façon dont il entre en contact avec notre corps.
80 % des expositions à des substances CMR en entreprise se font par inhalation. C’est la voie d’exposition la plus courante, mais souvent la plus sous-estimée car invisible ou inodore. (Source : enquête SUMER, INRS)
Pour aller plus loin sur les idées reçues et les bons réflexes : Comment prévenir le risque chimique efficacement ?
Face aux risques pour la santé des travailleurs, la loi ne laisse aucune zone grise : les obligations en matière de risque chimique sont définies avec précision dans le Code du travail (R.4412-1 à R.4412-57). Quelle que soit la taille de l’entreprise ou la quantité de produits utilisés, la réglementation s’applique.
Les textes imposent notamment :
Ces exigences s’appuient sur les recommandations de l’INRS, des services de santé au travail, et les jurisprudences récentes liées à la faute inexcusable de l’employeur en cas d’exposition non maîtrisée.
La jurisprudence confirme régulièrement que le non-respect des obligations de prévention du risque chimique peut constituer une faute inexcusable de l’employeur. C’est le cas notamment lors d’expositions à des substances CMR ou à l’amiante, comme l’a rappelé la Cour de cassation (Cass. civ. 2e, 8 oct. 2020, n°18-26.677).
Pour aller plus loin : Notre article Risque chimique et Code du travail détaille les textes de loi applicables, les obligations concrètes pour les employeurs, et les recommandations issues des sources officielles (INRS, Santé Publique France, CNAM).
On a souvent tendance à croire que le risque chimique ne concerne que les laboratoires ou les usines. En réalité, il est présent dans presque tous les secteurs d’activité, parfois de manière invisible.
Selon l’INRS, environ 1 salarié sur 3 est exposé à au moins un produit chimique sur son lieu de travail, dont 10 % à un agent cancérogène.
Les secteurs les plus touchés :
Même dans les bureaux, on retrouve des expositions au formaldéhyde (issu du mobilier ou des colles) ou au radon, un gaz radioactif naturel pouvant s’infiltrer depuis le sol.
Dans les très petites entreprises, le risque chimique est souvent peu identifié, faute de temps ou de ressources. C’est pourtant là qu’on observe le plus d’écarts de conformité selon les CARSAT.
La prévention du risque chimique ne repose pas sur une seule mesure, mais sur une démarche structurée, continue, et adaptée aux réalités du terrain.
Elle s’appuie sur trois grandes étapes, conformes aux principes généraux de prévention du Code du travail.
Cette étape est obligatoire et constitue le socle de toute action efficace.
Elle consiste à :
Des outils gratuits comme Seirich (développé par l’INRS) ou OIRA peuvent vous aider à formaliser cette étape, même dans les petites structures.
L’objectif : agir d’abord sur la source du danger, puis sur les conditions de travail. Voici les leviers à activer :
Pourquoi privilégier les protections collectives ?
Les mesures de protection collective (ventilation, captation des polluants à la source, systèmes clos, automatisation…) agissent directement sur le danger, avant qu’il n’atteigne les salariés. Elles protègent toutes les personnes présentes et fonctionnent en continu, sans dépendre du comportement individuel.
À l’inverse, les équipements de protection individuelle (EPI) ne réduisent pas le danger lui-même : ils limitent seulement l’exposition, à condition d’être correctement choisis, portés et entretenus. C’est pourquoi la réglementation et l’INRS recommandent de recourir aux EPI uniquement lorsque les protections collectives ne suffisent pas.
Prévenir, ce n’est pas cocher une case : c’est s’assurer que les mesures restent efficaces dans le temps. Pour cela :
L’INRS rappelle que toute démarche de prévention efficace repose sur une approche globale, mobilisant à la fois la direction, les équipes opérationnelles et les services de santé au travail.
Pour approfondir la méthode :
Réussir son évaluation du risque chimique en entreprise
Optimiser la gestion du risque chimique dans votre structure
Informer, expliquer, rendre les équipes autonomes face au danger : c’est l’un des piliers de la prévention.
Dès lors qu’un salarié est exposé à des produits chimiques, l’employeur a l’obligation de lui donner les moyens de :
Selon l’activité de l’entreprise, cela peut passer par :
L’objectif n’est pas de former pour former, mais bien de préparer concrètement les salariés à affronter des situations réelles, de prévenir les erreurs, et de les protéger durablement.
Pour découvrir les solutions de mise en conformité, les parcours adaptés et les formations disponibles dans le secteur, rendez-vous sur notre page dédiée : Risque chimique en industrie chimique
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