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Les obligations légales du CSE

Dès qu'une entreprise franchit le cap des 11 salariés, le CSE devient obligatoire. Et avec lui viennent des règles précises : organiser des élections, tenir des réunions régulières, consulter les élus avant certaines décisions, gérer un budget, veiller à la santé et à la sécurité des équipes.

 

Ces obligations changent avec la taille de l'entreprise. Le périmètre d'action n'est pas le même dans une PME de 20 salariés que dans une société de 500. Mais dans tous les cas, le Code du travail impose un cadre clair que l'employeur comme les élus doivent respecter.

 

Dans cet article, nous faisons le point sur les obligations légales du CSE : de sa mise en place aux droits d'alerte, en passant par ses moyens financiers et son rôle au quotidien.

 

Mise en place et obligations de création du CSE

Le Comité social et économique (CSE) doit être instauré dès qu'une entreprise atteint 11 salariés pendant 12 mois consécutifs (art. L2311-2 du Code du travail). Ce seuil s'apprécie sur une année complète : un franchissement ponctuel n'entraîne pas automatiquement l'obligation.

 

L'organisation des élections incombe à l'employeur. Elles se tiennent normalement tous les 4 ans, mais un accord collectif peut fixer une durée comprise entre 2 et 4 ans. Les salariés élisent alors leurs représentants, titulaires et suppléants, qui composent la délégation du personnel au sein du comité.


Une fois élus, ces représentants bénéficient de formations afin d'assumer correctement leurs missions, notamment en matière de santé, de sécurité et de fonctionnement du CSE.

 

À savoir

Si aucun candidat ne se présente, l'employeur doit établir un procès-verbal de carence. Celui-ci est porté à la connaissance des salariés et transmis, dans les quinze jours, à l’agent de contrôle de l’inspection du travail. L’inspection du travail en adresse ensuite une copie aux organisations syndicales du département concerné (article L2314-9 du Code du travail).


Des obligations qui varient selon la taille de l'entreprise

Toutes les entreprises soumises au CSE n'ont pas les mêmes obligations. La loi distingue plusieurs seuils qui conditionnent les missions du comité et les moyens dont il dispose.

 

Entre 11 et 49 salariés

Dans les petites structures, le CSE a un rôle plus restreint. Les élus portent les réclamations individuelles ou collectives auprès de l'employeur, participent à la prévention des risques professionnels et disposent d'heures de délégation adaptées. La dimension santé, sécurité et conditions de travail (SSCT) existe, mais elle reste allégée par rapport aux entreprises plus grandes.

 

À partir de 50 salariés

Le fonctionnement change d'échelle. Le CSE devient un véritable organe de consultation sur les grandes décisions de l'entreprise : orientations stratégiques, situation économique, politique sociale et conditions de travail.


À ce stade, l'accès à la BDESE (base de données économiques, sociales et environnementales) est obligatoire. Les élus bénéficient également d'une formation économique pour remplir leurs missions, et l'entreprise doit prévoir certaines commissions spécifiques.

 

À partir de 300 salariés

Les obligations se renforcent encore :

  • CSSCT, commission formation et commission égalité professionnelle deviennent obligatoires à partir de 300 salariés (selon les cas/accords).
  • La commission économique est obligatoire à partir de 1 000 salariés (à défaut d'accord).
  • La commission des marchés dépend des ressources du CSE (obligatoire au-delà des seuils légaux de ressources/bilan), pas d'un seuil d'effectif.

 

À savoir

Seuil de 50 salariés (atteint et maintenu 12 mois consécutifs) : le CSE acquiert ses attributions récurrentes à l'issue d'un délai de 12 mois supplémentaire. Si l'entreprise n'avait pas de CSE, ces attributions s'exercent un an après la mise en place du comité.

Seuil de 300 salariés (atteint et maintenu 12 mois consécutifs) : l'employeur dispose d'un délai d'un an pour se conformer aux obligations d'information et de consultation attachées à ce seuil.

 

Le rôle quotidien du CSE : réclamations et protection des élus

Au-delà de sa mise en place et de son cadre réglementaire, le CSE intervient au quotidien pour représenter les salariés et défendre leurs intérêts.

 

Présentation des réclamations des salariés

L'une des missions de base du CSE, prévue par l'article L2312-5 du Code du travail, est de recueillir et transmettre les réclamations des salariés.

 

Ces demandes peuvent être individuelles ou collectives. Elles concernent notamment :

  • les salaires et les primes ;
  • l'application du Code du travail et des accords collectifs ;
  • les conditions de travail au quotidien ;
  • les situations de discrimination ou de sanction jugées abusives.

 

En pratique, les élus du CSE jouent un rôle de médiateurs. Ils écoutent les salariés, prennent note de leurs difficultés et portent ces sujets devant la direction. Qu'il s'agisse d'une question de paie, d'un problème d'organisation ou d'un sentiment d'injustice, chacun peut trouver auprès d'eux un interlocuteur.

 

Ce rôle de porte-voix permet à tous les salariés, quel que soit leur poste, d'avoir un espace reconnu pour exprimer leurs préoccupations.

 

Référent harcèlement sexuel et agissements sexistes

Depuis 2019, toute entreprise qui dispose d'un CSE doit désigner un référent harcèlement sexuel parmi ses élus (art. L2314-1 du Code du travail).

 

Ce représentant joue un rôle à la fois préventif et opérationnel. Il peut sensibiliser les équipes, rappeler les règles de conduite et encourager une vigilance collective. Mais il intervient aussi en cas de signalement : écoute de la personne concernée, transmission de l'alerte à l'employeur et suivi des mesures mises en place.

 

La présence d'un référent assure aux salariés qu'il existe un interlocuteur identifié en cas de harcèlement sexuel ou d'agissements sexistes. Cette fonction renforce la confiance et participe à instaurer un climat de travail respectueux.

 

Obligation de confidentialité des élus du CSE

Être élu au CSE donne accès à de nombreuses informations internes. La loi impose donc aux représentants une obligation de confidentialité qui encadre leur mandat.

 

L'article L2315-3 du Code du travail prévoit le secret professionnel sur tout ce qui concerne les procédés de fabrication et les méthodes techniques de l'entreprise. Les élus doivent également respecter une obligation de discrétion lorsque l'employeur qualifie une information de confidentielle. Cela peut porter sur des données financières, un projet de réorganisation ou des éléments liés à la sécurité.

 

Le non-respect de ces obligations peut avoir des conséquences sérieuses : sanction disciplinaire, voire responsabilité civile ou pénale en cas de divulgation.

 

Protection et responsabilité des élus

Les élus du CSE disposent d'un statut de salarié protégé. Cela signifie qu'un licenciement ne peut être envisagé qu'avec l'autorisation de l'inspection du travail. Cette règle existe pour garantir que le mandat s'exerce sans pression ni crainte de représailles.

 

Cette protection n'exonère pas les élus de leurs devoirs. En cas de manquement grave (abus de mandat, non-respect des obligations légales ou divulgation d'informations confidentielles) leur responsabilité civile ou pénale peut être engagée.

 

Être représentant du personnel implique donc un double équilibre : défendre les salariés tout en respectant le cadre légal qui encadre le mandat.

 

Gérer le CSE : de la réunion au règlement intérieur

Le fonctionnement du CSE repose sur quelques règles pratiques. Les réunions, les procès-verbaux et le règlement intérieur en sont les principaux repères.

 

Réunions périodiques

Les réunions sont le temps fort de la vie du CSE. C'est à ce moment que les élus posent leurs questions, présentent les réclamations et échangent directement avec l'employeur.

 

La loi fixe une fréquence minimale :

  • 11 à 49 salariés : une réunion chaque mois ;
  • 50 à 299 salariés : une réunion tous les deux mois ;
  • 300 salariés et plus : retour à une réunion mensuelle.

 

La convocation revient à l'employeur. L'ordre du jour, préparé avec le secrétaire du comité, fixe les points à aborder et permet d'organiser les échanges. Seuls les titulaires y participent de plein droit ; les suppléants remplacent en cas d'absence.


 

Procès-verbal des réunions

À l'issue de chaque réunion, le secrétaire du CSE rédige un procès-verbal. Ce document retrace les échanges, délibérations et décisions du comité. Il est ensuite transmis à l'employeur dans les délais prévus par la loi : 15 jours maximum après la réunion, ou avant la suivante si elle se tient dans ce délai. Ce PV sert de référence officielle aux discussions et avis rendus par le CSE.

 

Règlement intérieur

Dans les entreprises de plus de 50 salariés, le CSE doit adopter un règlement intérieur (art. L2315-24 du Code du travail). Ce document, distinct du règlement intérieur de l'entreprise, encadre uniquement le fonctionnement du comité. Il ne peut donc pas imposer de nouvelles obligations à l'employeur sans son accord.

 

Le règlement est généralement rédigé collectivement lors des premières réunions et doit être adopté à la majorité des membres présents, président compris. L'employeur conserve la possibilité de contester ou de dénoncer certaines clauses qui dépasseraient le cadre légal.

 

La loi impose d'y intégrer plusieurs points précis, parmi lesquels :

  • les modalités d'arrêté des comptes annuels (art. L2315-68 du Code du travail) ;
  • la présentation du rapport d'activité et de gestion (art. L2315-69 du Code du travail) ;
  • les règles de diffusion des procès-verbaux (art. L2315-35 du Code du travail) ;
  • l'organisation et le fonctionnement des commissions (art. L2315-36 du Code du travail et suivants).

 

Même si son absence ne constitue pas une infraction pénale, le défaut de règlement intérieur complique la gestion quotidienne du comité. À l'inverse, son non-respect peut être qualifié de délit d'entrave.

 

Obligations d'information et de consultation

Le CSE ne se limite pas à relayer les demandes des salariés. Il doit aussi être informé et consulté sur un grand nombre de sujets touchant à la stratégie, à la gestion et à l'organisation de l'entreprise. Ces échanges réguliers structurent le dialogue social et permettent aux élus d'éclairer les décisions de la direction.

 

Consultations récurrentes

L'article L2312-17 du Code du travail impose trois consultations annuelles obligatoires :

  • les orientations stratégiques de l'entreprise ;
  • la situation économique et financière ;
  • la politique sociale, l'emploi et les conditions de travail.

 

Lors de chacune des trois consultations annuelles, le CSE est informé des conséquences environnementales de l'activité. À compter du 1er janvier 2025, pour les entreprises concernées par la CSRD, le CSE est consulté au moins dans l'une des trois consultations sur les informations de durabilité et sur les moyens de les obtenir et vérifier.

 

Consultations ponctuelles

En plus des trois rendez-vous annuels, le CSE doit être consulté sur toute décision ayant une incidence collective sur les salariés (art. L2312-8 du Code du travail). Cela exclut les mesures purement individuelles sans impact global.

 

Cette consultation doit intervenir avant la prise ou la mise en œuvre de la décision. Elle concerne par exemple :

  • les projets de réorganisation ou de restructuration ;
  • l'introduction de nouvelles technologies ;
  • les licenciements collectifs ;
  • les opérations de concentration (OPA, fusions) ;
  • les procédures collectives (redressement ou liquidation) ;
  • l'adoption ou la modification du règlement intérieur ;
  • la mise en place de moyens de contrôle des salariés ;
  • les dispositifs d'épargne salariale.

 

La loi prévoit des délais minimum pour laisser au comité le temps d'étudier les dossiers et de rendre son avis, en général un mois, prolongé si un expert est mandaté.

 

L'avis du CSE n'est pas contraignant, mais il reste obligatoire. Son absence peut exposer l'employeur à des sanctions : délit d'entrave ou nullité de certaines procédures.

 

Base de données économiques, sociales et environnementales (BDESE)

Dans les entreprises de 50 salariés et plus, l'employeur doit mettre à disposition du CSE une base de données économiques, sociales et environnementales (art. L2312-18 du Code du travail). Cette base centralise l'ensemble des informations nécessaires pour que les élus puissent exercer leurs missions de suivi et de consultation.

 

La BDESE rassemble les indicateurs économiques, sociaux et environnementaux nécessaires aux trois consultations annuelles (effectifs, emploi, formation, égalité pro, investissements, données économiques/financières et rubriques environnementales selon effectif). Attention : ce n'est pas un coffre-fort documentaire : les registres (RUP), le DUERP ou les autorisations administratives relèvent d'autres obligations et ne sont pas des contenus de la BDESE.

 

Depuis 2021, des données sur l'environnement et la durabilité doivent également y figurer, en lien avec la transition écologique.

 

La mise à disposition de la BDESE au CSE vaut transmission légale des informations : l'employeur n'a donc pas à les communiquer séparément. L'absence de mise à jour ou un accès restreint peut constituer un délit d'entrave.

 

Santé, sécurité et conditions de travail (SSCT)

La prévention des risques et l'amélioration des conditions de travail relèvent directement des missions du CSE. Les élus participent à l'identification des dangers, à l'analyse des situations de travail et aux actions mises en place pour protéger la santé des salariés.

 

Missions du CSE en SSCT

Le CSE surveille les conditions de travail et alerte l'employeur lorsqu'un danger est constaté. Après un accident du travail ou une maladie professionnelle, il peut conduire une enquête pour comprendre les causes et suggérer des mesures correctives.

 

Il est aussi consulté sur deux documents majeurs : le DUERP (document unique d'évaluation des risques) et le PAPRIPACT (programme annuel de prévention). Ces outils servent à recenser les risques et à planifier les actions de prévention.

 

Le DUERP doit être mis à jour au moins une fois par an dès 11 salariés, à chaque aménagement important et lors de l'apparition d'une nouvelle information sur un risque. Il doit être conservé pendant 40 ans. Le comité doit s'assurer que cette obligation est respectée afin de garantir un suivi durable et une meilleure traçabilité des expositions professionnelles.

 

Commission santé, sécurité et conditions de travail (CSSCT)

Dans les entreprises de 300 salariés et plus, la création d'une CSSCT est obligatoire (art. L2315-36 du Code du travail).

 

En dessous de ce seuil, l'inspecteur du travail peut imposer la mise en place d'une commission lorsque cela est jugé nécessaire, par exemple en raison de la nature des activités, de l'agencement ou de l'équipement des locaux (art. L2315-37 du Code du travail).

 

La CSSCT est une émanation du CSE. Elle n'a pas de pouvoir de décision propre mais prépare les travaux du comité : analyse des risques professionnels, suivi des accidents et maladies, propositions d'actions de prévention.

 

Sa composition et ses règles de fonctionnement sont fixées par accord d'entreprise ou, à défaut, par l'employeur après consultation du CSE. Elle permet d'apporter un regard plus technique et approfondi sur les questions de santé et de sécurité au travail.

 

Formations obligatoires

Les membres du CSE bénéficient de formations spécifiques pour exercer leurs missions. Deux volets principaux sont prévus par la loi :

  • La formation santé, sécurité et conditions de travail (SSCT) : obligatoire pour tous les élus, elle dure 5 jours lors du premier mandat, puis 3 à 5 jours lors des renouvellements. Elle permet d'acquérir les bases nécessaires pour analyser les risques et contribuer à la prévention.
  • La formation économique : réservée aux entreprises de plus de 50 salariés, elle donne aux élus les outils pour comprendre la situation financière et sociale de l'entreprise et participer utilement aux consultations récurrentes.

 

À savoir

La formation SSCT est financée par l'employeur (frais pédagogiques/frais de déplacement et maintien de la rémunération). La formation économique (CSE ≥ 50) est financée par le budget de fonctionnement du CSE, avec maintien de la rémunération par l'employeur (temps de travail).

 

Les droits d'alerte du CSE : une mission de vigilance

Le CSE dispose de plusieurs droits d'alerte qui lui permettent de réagir face à des situations présentant un risque pour les salariés ou pour l'entreprise. Leur portée varie selon la taille de la structure.

 

Dans les entreprises de 11 à 49 salariés

  1. Atteinte aux droits des personnes (art. L2312-59 du Code du travail)
    Lorsqu'un élu constate une atteinte aux libertés individuelles, à la santé physique ou mentale, ou une situation de discrimination ou de harcèlement, il peut déclencher une procédure d'alerte. L'employeur doit alors enquêter et répondre de manière motivée.
  2. Danger grave et imminent (DGI) (art. L4132-2 du Code du travail)
    Si un danger sérieux est constaté, l'élu inscrit l'alerte dans un registre spécifique. Une enquête immédiate doit être menée conjointement avec l'employeur.
  3. Risque grave pour la santé publique ou l'environnement (art. L4133-2 du Code du travail)
    Le CSE peut signaler toute situation susceptible de menacer la santé publique ou de porter atteinte à l'environnement. L'employeur doit examiner le signalement et informer des suites données.

 

Dans les entreprises de 50 salariés et plus

Les élus disposent des trois droits précédents, auxquels s'ajoutent deux procédures spécifiques :

  1. Alerte économique (art. L2312-63 du Code du travail)
    Elle peut être déclenchée lorsque le CSE relève des faits préoccupants sur la situation économique de l'entreprise. L'employeur doit fournir des explications et, si nécessaire, ouvrir une discussion sur les mesures à envisager.
  2. Alerte sociale sur le recours abusif aux contrats précaires (art. L2312-70 du Code du travail et suivants)
    Ce droit permet d'intervenir si l'entreprise a recours de façon répétée ou excessive aux CDD, à l'intérim ou à la sous-traitance. Le CSE peut exiger des explications et proposer des ajustements.

 

Budgets et obligations financières

Le CSE dispose de moyens financiers propres. Ils lui permettent d'assurer son fonctionnement et de proposer des avantages aux salariés.

 

Budget de fonctionnement

L'employeur verse chaque année une contribution fixée à 0,20 % de la masse salariale brute pour les entreprises de 50 à 1 999 salariés, et 0,22 % à partir de 2 000 salariés (art. L2315-61 du Code du travail). Ce budget sert aux dépenses courantes du comité, à ses outils de gestion et à ses missions d'analyse.

 

Activités sociales et culturelles (ASC)

Un second budget est consacré aux activités sociales et culturelles : billetterie, chèques vacances, aides aux familles ou participation à des activités sportives. La répartition doit être équitable entre tous les salariés, et la gestion menée avec transparence.

 

Comptes et transparence

Le CSE doit tenir une comptabilité adaptée à la taille de ses ressources : les petits comités relèvent d'une comptabilité simplifiée ; les CSE qui dépassent les seuils légaux établissent un rapport de gestion et font certifier leurs comptes par un commissaire aux comptes. En-deçà de ces seuils, un expert-comptable peut être mandaté pour la présentation des comptes, sans pouvoir les certifier.

 

Affichages et communications aux salariés

Le CSE doit mettre à disposition des salariés certaines informations dans des lieux accessibles à tous. Ces affichages constituent un moyen de garantir la transparence et d'assurer la bonne circulation des informations.

 

Affichages obligatoires liés au CSE

Parmi les documents qui doivent être affichés dans l'entreprise, on retrouve :

  • La liste nominative des membres du CSE, indiquant le lieu de travail habituel de chacun et, le cas échéant, leur participation aux commissions ;
  • Les panneaux d'information réservés au CSE et aux organisations syndicales, dont les modalités d'utilisation sont fixées dans l'entreprise. Les élus y diffusent les informations destinées aux salariés ;
  • Les informations relatives aux élections du CSE : la procédure d'organisation, et le cas échéant, le procès-verbal de carence doivent être communiqués à l'ensemble du personnel, par tout moyen.

 

Communications obligatoires du CSE

En dehors des affichages, certaines communications doivent être portées à la connaissance des salariés. C'est notamment le cas des comptes annuels et du rapport légal, qui peuvent être diffusés par affichage, intranet ou e-mail.

 

À savoir

Les procès-verbaux des réunions du CSE peuvent être affichés ou diffusés après leur adoption, mais cela dépend des règles fixées par le règlement intérieur du comité. Il ne s'agit pas d'un affichage légal obligatoire.

 

Sanctions en cas de manquement

Le délit d'entrave est une infraction pénale qui sanctionne tout acte de l'employeur visant à empêcher la mise en place ou le bon fonctionnement du CSE.


Les sanctions varient selon la nature de l'entrave :

  • Entrave à la constitution du CSE : lorsqu'un employeur s'oppose à la création du comité ou à l'organisation des élections, il encourt un an d'emprisonnement et 7 500 € d'amende (personne physique).
  • Entrave au fonctionnement régulier du CSE : le refus de convoquer des réunions, de transmettre les informations obligatoires ou de respecter les droits des élus est puni d'une amende de 7 500 € (personne physique), pouvant aller jusqu'à 37 500 € pour une personne morale.

 

Certaines procédures peuvent en outre être frappées de nullité si le CSE n'a pas été consulté : licenciements collectifs, mise en place d'un règlement intérieur, ou décisions majeures sur l'organisation du travail.

 

Enfin, les salariés peuvent réclamer des dommages et intérêts s'ils prouvent que l'absence de consultation du comité leur a causé un préjudice.


 

Après avoir parcouru l'ensemble des règles encadrant le CSE, une évidence ressort : l'obligation légale du CSE touche à tous les aspects de la vie de l'entreprise, de la représentation des salariés aux consultations stratégiques, en passant par la santé, la sécurité et la gestion des moyens financiers.


Pour que ces obligations soient respectées et mises en œuvre de manière efficace, les élus doivent être formés et outillés. La formation CSE permet d'acquérir ces compétences et d'agir avec assurance. Sur oùFormer, il est possible de comparer les sessions et d'inscrire vos représentants directement en ligne.

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