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Avec plus de 2,2 millions de véhicules électriques en circulation en France, les besoins en bornes de recharge explosent. Chaque mois, de nouveaux parkings s’équipent : entreprises, collectivités, syndics… Si le réseau public avance, c’est surtout le secteur privé qui tire la demande.
Déployer une borne ne relève pas d’un simple branchement. Cela suppose des compétences en électricité, en configuration réseau, en sécurité. Les entreprises cherchent des techniciens IRVE qualifiés, capables d’intervenir à chaque étape, de la pose à la maintenance.
Électricien de formation, ce professionnel agit sur toute la chaîne : étude préalable, installation, mise en service et suivi. Ce métier répond à un besoin concret sur le terrain : garantir que les bornes fonctionnent, dans la durée, en toute sécurité.
Dans cet article, nous décryptons le rôle du technicien IRVE, son impact et les raisons pour lesquelles sa fonction devient stratégique.
Chaque année, des milliers de bornes sont installées sur la voie publique, dans les parkings d’entreprises ou les copropriétés. Derrière ce développement, une réalité s’impose : sans techniciens IRVE qualifiés, aucun de ces projets ne peut voir le jour.
La France compte aujourd’hui plus de 160 000 points de charge accessibles au public. Le rythme s’accélère, avec un objectif clair : 400 000 bornes d’ici la fin de la décennie. Mais ce déploiement visible cache une dynamique encore plus forte du côté privé. Entreprises, flottes professionnelles et copropriétés multiplient les projets, portés par les obligations réglementaires et les incitations locales.
Le mouvement s’ancre dans un contexte plus large. Bonus écologique, prime à la conversion, zones à faibles émissions (ZFE) : ces initiatives ont rendu l’électrique plus attractif, en ville comme en zone périurbaine. Les modèles deviennent plus accessibles, les usages évoluent. Et les entreprises prennent le relais, désormais à l’origine de deux tiers des immatriculations en 100 % électrique (source : Avere).
En parallèle, le cap des 2,2 millions de véhicules électriques en circulation a été franchi. Résultat : chaque véhicule livré engendre un besoin opérationnel immédiat.. Une borne à installer, raccorder, configurer… puis entretenir. Pour relever ce défi, le réseau repose sur des compétences humaines concrètes. Ce sont les techniciens IRVE qui en assurent la fiabilité et la sécurité à long terme.
Installer une borne de recharge répond à des règles strictes. Dès que la puissance dépasse 3,7 kW, la réglementation exige l’intervention d’un professionnel certifié IRVE. Cette obligation vise à sécuriser les installations et à garantir leur conformité aux normes en vigueur, comme la NF C 15-100.
Autre point réglementaire majeur : le Code de la construction impose que tout parking non résidentiel de plus de 20 places comporte au moins un emplacement équipé d’un point de recharge accessible aux personnes à mobilité réduite. Cette obligation s’applique dès janvier 2025 et vise en priorité les bâtiments tertiaires, les sièges d’entreprise ou les établissements recevant du public. Elle s’ajoute aux exigences d’équipement progressif selon le nombre total de places, avec une borne supplémentaire requise par tranche de 20 emplacements. Résultat : le déploiement s’accélère dans les zones commerciales et les grands parkings d’entreprise.
Ces contraintes s’accompagnent de mécanismes d’incitation. L’article 64 de la LOM permet par exemple de subventionner une partie du coût de raccordement pour les infrastructures situées sur les grands axes routiers. Ce levier accélère les projets haute puissance (DC) et fait émerger de nouveaux besoins en compétences techniques.
Dans ce contexte, la demande en techniciens IRVE augmente fortement. Chaque installation doit être planifiée, raccordée, configurée, puis suivie dans le temps. Les offres d’emploi se multiplient, avec des tensions de recrutement dans de nombreuses zones. Et dans les faits, ce sont souvent les mêmes professionnels qui interviennent à chaque étape, sur des équipements de plus en plus complexes : paramétrage réseau, supervision à distance, hubs rapides…
Au croisement de l’électricité, de l’IT et du terrain, le technicien IRVE intervient à chaque étape du cycle de vie d’une borne : installation, configuration, maintenance et suivi. Faisons le tour de ses principales missions.
Avant de démarrer, le technicien évalue rapidement le site : emplacement de la borne, distance au tableau, protections à prévoir. Ce repérage lui permet d’adapter l’installation aux contraintes réelles du terrain.
Il enchaîne ensuite avec la pose, le tirage des câbles et le raccordement au tableau basse tension. L’intervention se fait dans le respect des règles de sécurité, et selon les exigences de la norme NF C 15-100.
Sur les chantiers collectifs ou publics, il travaille souvent avec d’autres intervenants (voirie, génie civil, exploitants de site) et doit coordonner son action avec les étapes prévues. L’enjeu : une installation fiable, conforme et prête à l’usage dès la mise en service.
Une fois la borne installée, le technicien passe à sa configuration. Il paramètre le firmware, ajuste la puissance délivrée et active, si nécessaire, la supervision à distance via le protocole OCPP.
Des essais de charge sont ensuite réalisés pour vérifier le bon fonctionnement de l’équipement. Cette étape permet de contrôler la continuité du service et de détecter d’éventuels défauts. Il constitue à cette occasion le dossier technique nécessaire à la validation de l’installation, notamment pour le passage du Consuel.
Avant de quitter le site, il vérifie la compatibilité avec les véhicules utilisés et les éventuelles plateformes de gestion. Il peut aussi expliquer rapidement le fonctionnement à l’exploitant ou à l’utilisateur, en particulier sur les bornes publiques ou partagées.
Le technicien IRVE assure le suivi régulier des équipements pour éviter les pannes et prolonger la durée de vie des installations. Ces interventions sont planifiées à l’avance, souvent dans le cadre d’un contrat de maintenance.
Lors de sa visite, il réalise plusieurs contrôles : test du dispositif différentiel (DDR), resserrage des connexions, nettoyage des connecteurs. Il vérifie aussi l’étanchéité de la borne, l’état des interfaces utilisateurs et les éventuelles traces d’usure.
Quand c’est nécessaire, il met à jour le logiciel embarqué pour corriger des failles ou améliorer les performances, notamment en matière de cybersécurité. Il peut également rappeler certaines consignes d’usage ou de sécurité à l’exploitant, surtout sur les sites à forte fréquentation.
Lorsqu’un dysfonctionnement est signalé, le technicien commence par un diagnostic à distance. Il analyse les codes erreur, consulte les journaux de bord (logs) et identifie la cause probable de la panne.
Si une intervention sur site est nécessaire, elle est ciblée : remplacement d’un module défectueux, d’une carte électronique, ou d’un élément de connectique. L’objectif est clair : remettre la borne en service rapidement, avec le minimum d’interruption.
Chaque intervention fait l’objet d’un suivi précis. Le technicien assure la traçabilité des pièces utilisées, met à jour l’historique de la borne et peut anticiper certains réapprovisionnements à partir des stocks de pièces détachées.
Le technicien IRVE veille à la conformité des installations tout au long de leur cycle de vie. Cela passe par des vérifications régulières selon deux référentiels principaux :
Concrètement, le technicien contrôle les dispositifs de protection, l’état des raccordements, et s’assure du respect des procédures de consignation avant toute opération. Il porte systématiquement les EPI adaptés (gants isolants, visière, tenue ignifugée) et tient à jour les documents techniques liés à chaque borne.
Il peut aussi être mobilisé pour des audits internes, et reste en veille sur les évolutions réglementaires afin d’ajuster ses pratiques.
Le rôle du technicien IRVE ne s’arrête pas à l’installation ou à la maintenance. Il assure également un suivi régulier des performances de la borne à travers des indicateurs clés (KPI) :
Ce suivi permet d’identifier les éventuelles anomalies, d’optimiser les interventions, mais aussi d’anticiper les besoins de maintenance.
Le technicien peut également proposer des conseils sur l’éco-charge (heures creuses, limitation de puissance), suggérer des scénarios de répartition de charge (load-balancing), ou encore préparer l’intégration de futures technologies comme le Vehicle-to-Grid (V2G).
Enfin, il participe à l’analyse des données de charge pour améliorer les usages, adapter les infrastructures aux besoins réels, et accompagner les structures dans leur transition énergétique.
Pour que la voiture électrique devienne la norme, il faut pouvoir la recharger sans mauvaise surprise. Plus les bornes se multiplient, plus la pression augmente sur le réseau. Les opérateurs visent une disponibilité quasi permanente : 98 % de temps de service, c’est l’objectif à tenir. Mais entre les pics de fréquentation, les aléas techniques et les exigences de supervision, l’équation se complique vite sans professionnels formés pour suivre les installations dans le temps.
De plus, chaque borne représente un investissement conséquent. Pour qu’il soit rentable, l’infrastructure doit rester opérationnelle sur la durée, avec un minimum d’interruptions. C’est précisément le rôle du technicien IRVE : assurer le suivi, prévenir les dysfonctionnements et limiter les interventions d’urgence, souvent coûteuses.
La supervision à distance contribue à cette efficacité, à condition de pouvoir s’appuyer sur des professionnels capables d’interpréter les données, d’intervenir rapidement et de sécuriser la remise en service. C’est ce savoir-faire technique qui permet de réduire les délais de réparation (MTTR) et d’optimiser l’amortissement des équipements (CAPEX).
Or, le nombre de techniciens IRVE qualifiés formés chaque année reste encore en deçà des besoins réels. Sans montée en compétences, les opérateurs risquent de se heurter à des délais prolongés, voire à des ruptures de service. Pour aller plus loin sur les démarches à engager, découvrez notre article dédié à la certification IRVE et à l’habilitation des entreprises installatrices.
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