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Qu'est-ce qu'une qualification IRVE ?

Fin mars 2025, la France comptait plus de 129 000 points de recharge ouverts au public. C’est 40 % de plus qu’un an plus tôt. Et encore, on ne parle là que des bornes visibles. Dans les copropriétés, les entreprises, les maisons individuelles, l’équipement continue, discrètement… mais massivement.


Forcément, cela crée un besoin. Un besoin énorme de professionnels capables d’installer, configurer, entretenir ces bornes, et de le faire en respectant les règles. Parce qu’une IRVE (Infrastructure de Recharge pour Véhicules Électriques), ce n’est pas juste “un câble qui sort du mur”. C’est une installation électrique normée, sécurisée, encadrée.


Et pour ça, il existe une porte d’entrée officielle : la qualification IRVE. Obligatoire depuis 2022 dès qu’on dépasse 3,7 kW, elle permet à une entreprise d’être reconnue comme apte à intervenir sur ce type de projet. Elle rassure les clients, donne accès aux aides publiques… et surtout, elle est indispensable pour travailler légalement.


Vous en avez entendu parler, mais vous ne savez pas exactement ce qu’elle implique ? Vous êtes technicien, chef d’entreprise, ou simplement en train de vous positionner sur ce marché ? Suivez le guide.


Qualification IRVE : de quoi parle-t-on, exactement ?

IRVE. Quatre lettres qu’on voit de plus en plus souvent dans les appels d’offres, les devis d’installateurs, les programmes de formation. Et pour cause : elles désignent un champ technique en pleine explosion.


IRVE, c’est l’abréviation d’Infrastructure de Recharge pour Véhicules Électriques. Autrement dit : tout ce qui permet de recharger une voiture électrique dans de bonnes conditions. On parle ici des bornes murales, des systèmes de pilotage énergétique, du câblage, des protections, des contrôleurs… et de l’ensemble des dispositifs qui les accompagnent.


La qualification IRVE, quant à elle, est un cadre officiel. C’est une certification délivrée à une entreprise, qui garantit qu’elle a les compétences, les outils et la structure nécessaires pour intervenir sur ce type d’installation. Pas juste techniquement. Réglementairement aussi.


Pour l’obtenir, l’entreprise doit :

  • avoir en interne un référent technique ayant suivi une formation IRVE adaptée au niveau d’intervention (bornes simples, connectées ou rapides) ;
  • disposer du matériel de vérification électrique exigé pour contrôler les installations ;
  • connaître et appliquer les normes de sécurité en vigueur (notamment la NF C15-100) ;
  • pouvoir fournir des exemples d’installations récentes, ou s’engager dans un processus de qualification probatoire.

En clair : cette qualification permet de prouver que l’entreprise est en règle, compétente et équipée. C’est une condition pour pouvoir travailler sur des puissances supérieures à 3,7 kW, ouvrir l’accès aux aides publiques, et intervenir sur des chantiers en toute légitimité.


Qui est concerné ? Principalement les entreprises du génie électrique. Mais aussi les artisans installateurs, les bureaux d’études techniques, ou encore les structures de maintenance souhaitant élargir leur champ d’action.


Et au cœur du dispositif, il y a une personne clé : le référent IRVE. C’est lui qui incarne la compétence technique de l’entreprise. Il doit être formé, expérimenté, et reconnu comme tel par l’organisme certificateur.

Installer des IRVE, oui… mais pas n’importe comment

Installer une borne IRVE implique des règles. Seuils de puissance, qualification, responsabilités : voici ce que la réglementation attend des professionnels


Une installation réglementée dès 3,7 kW

Dans le monde des IRVE, le seuil de 3,7 kW fait toute la différence. En dessous, on parle souvent de prise renforcée. Au-dessus, on entre dans un cadre strict, défini par le décret n° 2017-26 et l’arrêté du 27 octobre 2021.


Concrètement, toute entreprise qui installe une borne de recharge d’une puissance supérieure à 3,7 kW doit être officiellement qualifiée IRVE. C’est une obligation légale. Sans cette certification, impossible d’intervenir sur ces chantiers en toute légalité.


Une borne de 3,7 kW correspond à une recharge lente, souvent suffisante pour un usage domestique ponctuel. En dessous de ce seuil, la qualification IRVE n’est pas exigée. Au-delà, elle devient obligatoire, car la puissance implique des enjeux de sécurité et de conformité.

Une activité encadrée, même pour les plus expérimentés

Peu importe l’ancienneté de l’entreprise ou l’expérience des électriciens : la qualification est exigée dès lors que la puissance dépasse le seuil fixé. Ce cadre a été mis en place pour répondre à plusieurs enjeux :

  • prévenir les risques électriques (surcharges, courts-circuits…) ;
  • garantir la compatibilité avec les véhicules rechargeables ;
  • et sécuriser l’ensemble de l’installation, du tableau au bornier.

Le législateur ne fait pas de distinction : seul le respect du processus de certification compte.


Sans qualification, pas d’aides publiques

Autre point crucial : les aides financières sont conditionnées à l’intervention d’un professionnel qualifié IRVE. C’est valable pour :

  • le programme Advenir, qui subventionne les installations en entreprise ou en copropriété ;
  • les CEE (Certificats d’Économies d’Énergie) ;
  • et, dans certains cas, d’autres dispositifs régionaux ou locaux.

Si l’entreprise chargée du chantier n’est pas qualifiée, le client perd son droit aux aides. Et dans un marché très concurrentiel, c’est souvent un point décisif.


Assurances, litiges et responsabilités

En cas de sinistre, une installation non conforme peut entraîner de lourdes conséquences. Les assurances peuvent refuser de couvrir les dommages, ou engager la responsabilité de l’installateur. Idem si le chantier est contrôlé par un organisme ou contesté par un client.


La qualification IRVE agit donc aussi comme protection juridique pour l’entreprise. Elle permet de prouver, documents à l’appui, que le travail a été réalisé selon les normes et par du personnel habilité.

Qui délivre la qualification IRVE ?

Seules deux structures sont autorisées à certifier une entreprise pour l’installation d’IRVE : l’AFNOR et Qualifelec. Pas de raccourci, pas de label maison : pour être en règle, il faut passer par l’un de ces deux organismes accrédités par le COFRAC (le Comité français d’accréditation), selon la norme NF X 50-091.


Chacun a ses spécificités : grille de lecture, niveau de détail, processus de dépôt. Mais dans les deux cas, la logique est la même : vérifier que l’entreprise a les compétences, les moyens techniques et humains, et l’organisation pour intervenir sur des bornes de recharge de manière conforme et sécurisée.


À retenir : La formation IRVE est indispensable, mais elle ne suffit pas à elle seule. Pour obtenir la qualification, l’entreprise doit constituer un dossier complet auprès d’un organisme certificateur.




Les domaines couverts par la qualification IRVE

La qualification IRVE ne concerne pas uniquement la pose de bornes. Elle s’applique à trois grands domaines d’activité, qui couvrent l’ensemble du cycle de vie d’une installation : de la conception à la maintenance.


L’installation

C’est le domaine le plus courant : il concerne les entreprises qui posent, raccordent, configurent et vérifient les bornes de recharge, que ce soit en maison individuelle, en entreprise ou sur voirie.


La qualification porte ici sur la capacité à :

  • respecter les normes électriques en vigueur ;
  • dimensionner correctement l’installation ;
  • sécuriser le raccordement au tableau électrique ;
  • et assurer la mise en service.

Il existe plusieurs niveaux selon le type de borne installée (simple, communicante, rapide…).

La maintenance

Moins visible, mais tout aussi stratégique, ce domaine concerne les entreprises qui interviennent après l’installation, pour diagnostiquer, dépanner ou entretenir les équipements.


Les exigences portent sur :

  • la sécurité lors de l’intervention ;
  • la capacité à identifier un dysfonctionnement ;
  • la remise en service sans risque pour l’utilisateur ou l’installation ;
  • et le respect des obligations de marquage après intervention.

Les études de conception

Ce volet s’adresse principalement aux bureaux d’études, entreprises de génie électrique ou gestionnaires de projets complexes, notamment dans les parkings ou les logements collectifs.


Il s’agit ici de :

  • prévoir l’architecture d’un réseau de recharge ;
  • calculer les puissances nécessaires ;
  • anticiper les évolutions futures (ex : foisonnement, gestion de charge) ;
  • et produire les schémas de principe conformes à la réglementation.

Ces trois domaines peuvent être abordés séparément ou combinés, selon le profil de l’entreprise. Certains choisissent de se qualifier uniquement pour l’installation, d’autres pour la conception ou la maintenance, en fonction de leur cœur de métier.


En résumé : La qualification IRVE couvre trois grands domaines : l’installation, la maintenance et les études de conception. Chaque activité a ses propres exigences. À vous de choisir le ou les volets qui correspondent à votre cœur de métier.

Comment fonctionne l’attribution de la qualification IRVE ?

La qualification IRVE n’est pas attribuée à un technicien, mais à l’entreprise elle-même. C’est elle qui porte la responsabilité, qui constitue le dossier, et qui est évaluée sur l’ensemble de ses moyens humains, techniques et organisationnels.


Un référent technique à désigner

Pour obtenir la qualification, l’entreprise doit désigner un référent IRVE.


C’est lui qui porte la responsabilité technique de l’activité IRVE au sein de la structure. Son profil est scruté de près par l’organisme de certification.


Ce référent doit obligatoirement :

  • avoir suivi une formation IRVE certifiée, correspondant au domaine d’activité visé (installation, maintenance ou étude de conception, et au bon niveau : P1, P2 ou P3) ;
  • être habilité électriquement, au minimum au niveau B2, voire B2V pour certaines interventions en tension ;
  • et justifier d’une expérience professionnelle suffisante dans le domaine électrique, selon son niveau d’études (par exemple : 1 an pour un ingénieur, 2 ans pour un technicien BTS, jusqu’à 4 ans pour un CAP/BEP).

Cette personne devient le point de référence technique de l’entreprise auprès de l’organisme certificateur.

Si le référent quitte la structure ou change de poste, la qualification IRVE peut être suspendue, voire annulée, si aucun remplacement n’est désigné dans un délai raisonnable.


C’est pourquoi de nombreuses entreprises choisissent aujourd’hui de former plusieurs techniciens, pour éviter toute rupture de conformité en cas de départ.


Un dossier à constituer, point par point

Pour déposer une demande de qualification IRVE (chez Qualifelec ou AFNOR), il faut fournir :

  • l’attestation de formation du référent technique ;
  • la preuve de l’habilitation électrique ;
  • une liste d’équipements de contrôle conformes (et leur justificatif) ;
  • et des références de chantiers IRVE récents, en lien avec le niveau visé.

Les entreprises qui n’ont pas encore réalisé de chantiers peuvent demander une qualification probatoire : une sorte de certificat “à blanc”, valable un temps limité, qui leur permet de démarrer sous réserve de fournir des références dans un second temps.


Une qualification valable 4 ans

Une fois délivrée, la qualification IRVE est valable pendant quatre ans.
Mais attention : pour la conserver, il faut continuer à répondre aux critères (référent actif, matériel à jour, chantiers réalisés…). Un renouvellement doit être effectué avant échéance, sur présentation de justificatifs actualisés.


À retenir : La qualification IRVE est attribuée à l’entreprise, pas au technicien. Elle repose sur un référent formé, du matériel conforme, et des références de chantiers. Elle est valable 4 ans et doit être renouvelée pour rester en règle.

Vous envisagez de vous lancer dans l’installation de bornes IRVE ? Voici ce qu’il faut savoir pour structurer votre parcours et vous positionner sur le terrain.

S’engager dans la mobilité électrique, en toute légitimité

Vous l’avez compris : ce marché est porteur, exigeant, et en constante évolution. Les bornes se multiplient, les projets se débloquent, les besoins s’accélèrent… mais seuls les professionnels qualifiés peuvent y répondre.


Avec la qualification IRVE, vous cochez les bonnes cases : conformité, sécurité, légitimité. Vous devenez éligible aux chantiers publics, aux aides à l’installation, aux appels d’offres, aux demandes toujours plus nombreuses des copropriétés et des entreprises.


Le cadre est clair, les étapes sont connues : formation, référent, matériel, dossier. Ce n’est pas un mur, c’est un tremplin.


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