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Le rôle du SST : intervention et prévention face aux accidents du travail

Chaque jour, plus de deux salariés perdent la vie dans le cadre de leur travail, tandis que plus de 1 500 accidents entraînent un arrêt. Ces chiffres rappellent une chose : sur de nombreux chantiers, entrepôts ou sites industriels, le risque fait partie du quotidien.

 

C’est dans ce contexte que le Sauveteur Secouriste du Travail (SST) a toute son importance. Présent dans les équipes, il est formé aux gestes qui sauvent et à l’observation des situations à risque. Il agit à la fois dans l’urgence et comme relais de prévention au quotidien.

 

Quel est son périmètre d’action ? Que peut-il faire concrètement en cas d’accident ? En quoi se distingue-t-il d’un secouriste grand public ? Et comment devenir SST au sein d’une entreprise ? Cet article revient en détail sur le rôle du SST.





Qu’est-ce qu’un SST ?

Le risque fait partie du quotidien de nombreux professionnels. Un atelier en activité, un chantier en cours, une machine qui tourne... Lorsqu’un incident survient, il faut pouvoir agir. Le Sauveteur Secouriste du Travail est là pour ça : présent sur le terrain, il intervient dans les premières minutes, avant l’arrivée des secours.

 

Un salarié référent en cas d’accident ou de malaise

Le SST est un salarié désigné pour assurer les premières actions en cas d’urgence. Il protège, alerte, applique ce qui a été appris, et s’en tient à ce cadre. Il n’est ni soignant ni expert, mais il sait comment réagir lorsque la situation l’exige.

 

Ce relais, pensé dans l’organisation de la sécurité, permet de ne pas laisser l’accident sans réponse. Il ne règle pas tout, mais il réduit souvent l’impact. Et parfois, cela suffit à faire la différence.

 

Une obligation dans certains contextes de travail

La présence d’un Sauveteur Secouriste du Travail est exigée par l’article R.4224-15 du Code du travail dans les situations suivantes :

  • dans chaque atelier où sont accomplis des travaux dangereux ;
  • sur tout chantier employant au moins vingt travailleurs pendant plus de quinze jours, lorsque les travaux réalisés présentent un caractère dangereux.

 

En dehors de ces cas précis, la formation de Sauveteurs Secouristes du Travail n’est pas imposée par un texte. Elle peut toutefois s’inscrire dans le cadre plus large de l’obligation de sécurité de l’employeur, définie à l’article L.4121-1 du Code du travail.

 

💡 À lire : employeurs : êtes-vous en règle avec l’obligation SST ?

 

Le rôle du SST lors d'une intervention d'urgence

Lorsqu’une personne se trouve en détresse, le SST commence par évaluer la situation et suit le plan d’intervention. Il sert de guide pour réagir efficacement en cas d’accident. Il se présente sous forme de logigramme illustré par des pictogrammes, facilitant la mémorisation. Ce plan suit à la fois l’ordre chronologique des gestes à accomplir et la gravité des situations. Il repose sur quatre étapes.


1) Protéger : sécuriser la zone avant tout

Avant même de porter secours, le SST doit analyser la situation. Un accident du travail peut survenir dans un environnement encore dangereux : une machine en mouvement, un câble électrique dénudé, une substance toxique dans l’air. Agir sans évaluer les risques pourrait aggraver la situation.

 

Premier réflexe : comprendre ce qu’il s’est passé.
Il interroge les témoins, observe les indices matériels et, si possible, échange avec la victime. Cette phase d’analyse permet d’identifier la nature de l’accident et les dangers potentiels.

 

Ensuite, il repère les risques persistants.
Le SST doit être capable de les reconnaître sans s’exposer lui-même. Il évalue s’il existe :

  • un danger mécanique (écrasement, cisaillement, chute d’objet) ;
  • un risque électrique (câble arraché, contact direct) ;
  • une source thermique (feu, surface brûlante) ;
  • une atmosphère toxique ou irrespirable (fumées, gaz, manque d’oxygène).

 

Puis il agit, selon la situation :

  • Si le danger peut être supprimé sans risque, il intervient ou fait intervenir un tiers compétent (ex. : couper l’alimentation électrique).
  • Si ce n’est pas possible, il tente d’isoler le danger ou d’éloigner la victime de la zone à risque, sans se mettre en danger.
  • Si la victime est exposée à un danger immédiat, incontrôlable et potentiellement mortel, il procède à un dégagement d’urgence. C’est un geste exceptionnel, encadré, qui vise à la soustraire rapidement du danger.

 

Exemple : un salarié chute dans un local technique où une fuite de gaz est suspectée. Le SST identifie un danger d’atmosphère toxique : il ne s’approche pas sans protection, alerte les secours, coupe si possible l’arrivée de gaz à distance et empêche les autres de s’exposer.

 

2) Examiner : identifier une urgence vitale

Une fois la zone sécurisée, le SST se concentre sur la victime. Cette étape repose sur une méthode précise, toujours dans le même ordre : vérifier s’il y a un saignement abondant, un étouffement, une perte de conscience ou un arrêt respiratoire. Chaque observation guide les gestes à venir.

 

Première étape : repérer un saignement. Une hémorragie externe peut entraîner la mort en quelques minutes. Le SST observe la victime et son environnement : taches au sol, vêtements imbibés, posture anormale… Même si le sang n’est pas visible, les circonstances (chute, choc, outil tranchant) peuvent laisser supposer un saignement interne. En cas de doute, il palpe prudemment les zones à risque.

 

Deuxième cas : l’étouffement. C’est plus rare sur un lieu de travail, mais cela peut arriver lors d’une pause repas ou sur une aire de repos. Si la victime ne peut plus parler, tousser ou émettre un son, le passage de l’air est probablement obstrué. Elle s’agite, porte les mains à la gorge : il s’agit d’un étouffement total, une urgence vitale immédiate.

 

Troisième étape : l’état de conscience. Le SST interpelle la victime : « Vous m’entendez ? » En l’absence de réponse, il tente de provoquer une réaction simple (prise de main, stimulation verbale ou tactile). Si rien ne se produit, il considère que la victime est inconsciente.

 

Enfin, la respiration. Il vérifie la présence de souffle pendant 10 secondes : oreille au-dessus de la bouche, joue pour sentir l’air, regard vers la poitrine. Aucun bruit, aucun mouvement ? C’est peut-être un arrêt cardiaque.

 

Exemple : un agent chute d’un escabeau en entrepôt et reste au sol, immobile. Le SST vérifie : aucun saignement visible, mais la victime ne répond pas et ne respire plus. Il déclenche immédiatement les gestes d’urgence.

 

L’examen ne prend que quelques instants, mais chaque détail compte. Il ne s’agit pas de poser un diagnostic, mais d’agir dans le bon ordre, sans passer à côté d’un signe vital.

 

3) Faire alerter ou alerter : transmettre les bonnes informations

Dès qu’une urgence vitale est repérée, le SST doit déclencher l’alerte ou la faire déclencher. L’objectif est d’obtenir une prise en charge médicale dans les plus brefs délais, tout en continuant à s’occuper de la victime.

 

Qui prévenir ?
Dans l’entreprise, on suit l’organisation interne des secours (référent sécurité, personnel formé…).
En dehors, le choix du numéro dépend de la nature de l’urgence :

  • le 15 (SAMU) pour un malaise, un AVC, une douleur thoracique ;
  • le 18 (pompiers) pour un accident, un incendie ou un risque matériel ;
  • le 112, numéro européen, fonctionne partout et redirige vers le bon service.

 

Comment déclencher l’alerte ?
Idéalement, le SST délègue cette tâche à un tiers, pour rester auprès de la victime. Il choisit une personne fiable, équipée d’un téléphone portable. Sinon, il alerte lui-même, sans quitter la scène plus que nécessaire.

 

Que dire ?
Le message transmis aux secours doit être clair, structuré et complet. Il suit toujours la même trame :

  • Qui appelle ? Prénom, nom, numéro utilisé.
  • Où ? Adresse précise, étage, lieu d’accès.
  • Quoi ? Type d’accident (chute d’un échafaudage, brûlure chimique, etc.).
  • Combien ? Nombre de victimes.
  • Comment vont-elles ? État de conscience, respiration, blessures visibles.
  • Qu’est-ce qui a déjà été fait ? Positionnement, gestes de secours, protection.

 

Exemple : un salarié fait une chute dans un atelier logistique. Inconscient, il ne respire plus. Le SST désigne un collègue : « Appelle le 112, dis qu’on est à l’atelier 3, rue des Peupliers, un salarié est inconscient après une chute, je commence le massage cardiaque, on attend les secours. »

 

En cas d’alerte, chaque seconde compte. Le SST reste concentré, tout en veillant à ce que l’information circule efficacement.

 

4) Secourir : intervenir dans le cadre de sa formation

Une fois l’alerte donnée, le SST intervient directement auprès de la victime, en attendant les secours. Son rôle ? Appliquer les gestes de secours adaptés, dans le respect de ses compétences. Ces gestes visent un seul objectif : préserver les fonctions vitales (conscience, respiration, circulation sanguine).

 

Tout dépend de la situation rencontrée. Le SST s’appuie alors sur ce qu’il a observé pendant la phase d’examen, et agit en conséquence :

  • En cas d’hémorragie externe, par exemple lors d’une coupure profonde sur une machine-outil, il exerce une compression directe sur la plaie, avec ou sans pansement compressif.
  • Si la victime ne répond pas mais respire, comme après une chute à proximité d’une armoire métallique, il la place en position latérale de sécurité, pour maintenir ses voies respiratoires dégagées.
  • Si elle ne respire plus, après un effondrement brutal, il engage immédiatement une réanimation cardio-pulmonaire, avec un défibrillateur s’il y en a un à disposition.
  • Lors d’un étouffement partiel ou total, il adapte ses gestes : tapes dans le dos, manœuvre de Heimlich, ou observation continue si la respiration revient.
  • Pour un traumatisme osseux, en cas de chute d’échelle ou de dérapage sur un sol mouillé, il veille à immobiliser la victime, sans déplacer inutilement les membres atteints.

 

Le SST reste toujours auprès de la victime, surveille son état, et adapte ses gestes si la situation évolue. Il prépare également l’arrivée des secours en leur transmettant toutes les informations utiles.

 

Le rôle du SST dans la prévention des risques

La mission du SST ne s’arrête pas à l’intervention. En dehors des situations d’urgence, il contribue activement à la prévention des risques dans son environnement de travail. Cette posture repose sur sa capacité à observer, à signaler et à participer à l’amélioration continue.

 

Il commence par repérer ce qui, dans le quotidien, peut se transformer en danger : un poste mal agencé, un matériel mal rangé, une consigne oubliée. Son rôle n’est pas de contrôler, mais de capter ces signaux faibles avant qu’un incident ne survienne.

 

Lorsqu’un risque est identifié, le SST peut le faire remonter, suggérer des ajustements ou simplement relayer une information utile. Il est aussi un interlocuteur de proximité, capable de rappeler une consigne, de répondre à une question sécurité ou de participer à l’accueil des nouveaux arrivants.

 

Dans certaines entreprises, son regard terrain alimente aussi le Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels (DUERP). En partageant ses observations, il contribue à actualiser l’analyse des situations à risque, à mieux cibler les mesures de prévention et à inscrire sa vigilance dans une démarche collective.

Exemple : sur un quai de chargement, le SST remarque que des palettes vides sont régulièrement laissées dans l’allée de circulation des chariots élévateurs. Aucun accident n’est survenu, mais un conducteur a déjà dû freiner brusquement pour les éviter. Le SST signale ce « signal faible », propose de dédier un espace de stockage temporaire clairement balisé, et fait remonter l’information à l’équipe HSE. La suggestion est intégrée dans le DUERP et une courte séance de rappel est organisée lors du briefing matinal. En agissant avant que la situation ne dégénère, le SST limite le risque de collision et améliore la fluidité des manœuvres sur la zone.

 

Comment devenir SST

La formation de Sauveteur Secouriste du Travail (SST) est accessible à tous les salariés, sans prérequis ni connaissance préalable. C’est une formation courte, concrète, qui permet d’agir efficacement en cas d’accident sur le lieu de travail, tout en contribuant à la prévention des risques professionnels.

 

📌 SST, PSC1, AFGSU : quelles différences ?

À la différence du PSC1 (Prévention et Secours Civiques de niveau 1), qui s’adresse au grand public, le SST est spécifiquement conçu pour le monde professionnel. Il prend en compte les risques propres à chaque secteur d’activité, les procédures internes d’alerte, et les obligations de sécurité en entreprise.

Il se distingue également de l’AFGSU (Attestation de Formation aux Gestes et Soins d’Urgence), destinée au personnel médical ou paramédical, avec un contenu davantage axé sur le soin et les gestes en contexte hospitalier.

 

Suivre une formation encadrée

Devenir SST passe par une formation initiale de deux jours, dispensée par un formateur certifié selon le référentiel de l’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité). Elle alterne mises en situation pratiques, échanges de cas concrets, et apprentissage des gestes de secours. À l’issue de la session, une carte de SST est délivrée au salarié : elle est valable 24 mois et atteste de ses compétences à intervenir en cas d’urgence sur son lieu de travail.

 

🔄 À noter : pour conserver la validité de la carte SST, un recyclage MAC SST (Maintien et Actualisation des Compétences) est à prévoir tous les deux ans. Il permet de rafraîchir les gestes appris et d’ajuster les pratiques aux dernières recommandations.

 

Trouver une formation SST avec oùFormer

Sur oùFormer, les entreprises peuvent rechercher en quelques clics une formation SST à jour, près de leurs locaux. Le moteur de recherche recense les sessions disponibles partout en France, en présentiel, pour tous les secteurs d’activité.

 

Un moyen simple d’assurer la sécurité sur le terrain… et de former des relais compétents au sein des équipes, en phase avec le rôle du SST  : intervenir rapidement en cas d’urgence et contribuer activement à la prévention des risques professionnels.

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